Troisième événement sportif derrière les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football, le Tour de France masculin rencontre un succès planétaire. Mais qu’en est-il de la version féminine de cette compétition ? Alors que les deux premiers du classement permettent aux femmes de pratiquer leur métier à l’échelon mondial, le cyclisme dames peine à trouver sa place aux côtés des messieurs. Comment a-t-il évolué ces dernières années ? En quoi cette nouvelle édition a-t-elle marqué le début d’une nouvelle ère ? Retour sur les différentes organisations et sur le parcours de la Grande Boucle féminine.
Tour de France féminin, une épreuve chahutée
L’histoire du cyclisme féminin est très vallonnée. Dans l’ombre des hommes depuis toujours, ce sport a du mal à trouver sa place et des sponsors pour grandir. Récemment, les femmes ont obtenu le statut professionnel qui leur permet de vivre de la passion du vélo. Ce n’était pas le cas jusqu’à ce que l’Union cycliste internationale oblige les différentes formations à verser un salaire à toutes leurs coureuses pour faire partie de l’UCI World Team, première division mondiale. Jusqu’alors, les athlètes devaient s’entraîner quotidiennement après leur journée de travail et faire du sport seules afin de préparer les différentes compétitions du calendrier.
De nombreuses courses, principalement à étapes, ont été élaborées dans le sillon de l’épreuve masculine. Le but étant de profiter de la médiatisation et de la notoriété du Tour de France pour faire évoluer la discipline féminine. Or, l’impact n’a jamais eu l’effet escompté. En effet, les six compétitions organisées pour permettre aux femmes de participer à la Grande Boucle ont toutes été abandonnées faute de sponsors et de budget. La seule véritable épreuve qui ait fonctionné est la course by Le Tour de France, la compétition qui a précédé le Tour de France femme.
Une organisation inédite et une arrivée à la Super Planche des Belles Filles
La nouvelle édition du Tour de France pour la catégorie féminine a été fondée sur le même schéma que la course messieurs. Une boucle composée de huit étapes, principalement dans le nord-est de la métropole, a été dessinée pour permettre aux participantes de pratiquer un cyclisme complet. Trois étapes de plat, trois parcours accidentés et deux profils montagneux ont été franchis par les 144 concurrentes. Plus de 1 000 kilomètres ont été parcourus par les athlètes, du 24 au 31 juillet 2022.
La première journée, les concurrentes se sont élancées de la tour Eiffel à Paris. Elles ont ainsi profité de l’engouement de l’épreuve masculine pour enfin pratiquer leur passion devant un grand nombre de spectateurs.
La course s’est achevée en apothéose sur la Super Planche des Belles Filles. Cette ascension a été franchie seulement deux fois par le peloton masculin. Son ultime kilomètre fait de cette montée l’une des plus caractéristiques du Tour de France. En effet, le final de ce col de catégorie 1 comprend des pentes de 24 % sur les 200 derniers mètres avec un revêtement gravillonné. Il s’agit probablement de la ligne d’arrivée la plus difficile à atteindre de toute l’histoire du Tour de France.
Cette fois-ci, le succès a été au rendez-vous pour cette nouvelle version du Tour de France femme ! En effet, le retour d’une grande course féminine à étapes en France a suscité l’intérêt du public tant sur le bord de la route que devant leur écran de télévision.
Oui, le cyclisme féminin est entré dans une nouvelle ère. La professionnalisation des coureuses a permis l’évolution de ce sport pour nous offrir une compétition inédite. Ouvrez grands les yeux et profitez du spectacle !
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Sources :
Site officiel du Tour de France femme
Jérôme DUCHEMIN, pour E-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.