Une étude scientifique récente, dont le bilan est sorti fin mars 2023, démontre l’importance de la faune dans notre combat contre la crise climatique. Plusieurs espèces sont particulièrement mises en avant dans ces recherches. Quelles sont-elles ? Quelle est leur incidence sur la protection des écosystèmes ? Nous vous expliquons tout dans cet article !
Quels sont les animaux qui vont nous aider dans notre lutte contre le réchauffement de la planète ?
Cette étude, parue dans la revue Nature Climate Change, présente neuf individus en particulier. L’éléphant de forêt, la baleine, la loutre et le requin de récif font partie de la faune évoquée. À ceux-ci, s’ajoutent le loup gris, le bison d’Amérique, le bœuf musqué, le gnou bleu et les poissons marins. Mais alors, quel rôle jouent ces espèces dans la protection des écosystèmes et de l’environnement ? Pour y répondre, prenons en exemples quatre de ces neuf animaux :
- Le pachyderme des forêts d’Afrique : il s’alimente en arrachant les plantes du sol. Cela permet aux arbres à croissance lente de pousser sans végétaux parasitaires autour d’eux. Ces arbres constituent souvent d’importantes pompes à CO2 !
- La baleine : ses excréments nourrissent les phytoplanctons, qui transforment le dioxyde de carbone en oxygène. Ce dernier est d’ailleurs créé à 40 % par ces micro-organismes ! Mais ce n’est pas tout : cet animal stocke de considérables volumes de CO2 dans son propre corps. Même après sa mort, elle peut le garder durant des siècles entiers.
- La loutre de mer : elle est friande d’oursins et permet de réguler leur population. Lorsqu’elle n’est pas là, les algues laminaires, qui absorbent de grandes quantités de gaz carbonique, sont détruites par ces hérissons de mer.
- Le requin de récif : il effraye les espèces qui se nourrissent des herbiers marins, qui sont de vrais puits de CO2. Il défend donc ces végétaux des envahisseurs !
Les auteurs de l’étude soulignent qu’une dynamique de protection et de réintroduction, dite de « réensauvagement », de ces neuf animaux dans la nature est primordiale. Le but étant que, par leur rôle de modérateurs, ils puissent agir avec leur plein potentiel pour nous aider à la conservation de la planète.
🌱 Et quand les états se rallient pour un accord au bénéfice des écosystèmes, cela nous donne de l’espoir sur le changement qui est en marche.
Quel est l’impact de la biodiversité sur l’absorption de CO2 ?
Cette étude soulève donc l’importance des espèces vivantes dans la régularisation du gaz carbonique. Ces dernières produisent un effet, dit, « multiplicateur » dans l’ingestion du CO2. En effet, elles contribuent à pomper jusqu’à la moitié du dioxyde de carbone émis par les activités humaines. Comme nous l’avons vu, c’est le cas :
- De la flore qui absorbe de considérables quantités de CO2 par elle-même.
- De certains animaux qui :
— S’alimentent de plantes, et qui, par le biais de leurs déjections, fertilisent les milieux naturels. Ils vont, par exemple, disséminer des graines d’arbres et ainsi faciliter leur propagation dans différentes zones géographiques. Ils suppriment également les herbes invasives.
— Sont carnivores et mangent ceux qui détruisent la végétation. Comme le loup, par exemple.
— Par leurs excréments vont nourrir des organismes vivants qui ont une grande capacité d’ingestion du CO2, comme c’est le cas pour la baleine. - Des écosystèmes aquatiques, tels que les phytoplanctons, les algues laminaires et les herbiers marins, qui peuvent assimiler une quantité impressionnante de CO2.
Face aux changements climatiques, la biodiversité représente donc, pour l’Homme, un allié de taille dans la protection de l’environnement.
L’étude montre le rôle des espèces animales, mais également de tous les écosystèmes, dans la maîtrise du changement climatique. Elle place la sauvegarde de la faune au cœur de la préservation de notre planète et des questionnements sur la crise écologique actuelle. En réponse à cette analyse et afin d’avoir un réel impact, d’autres chercheurs soulignent qu’il sera néanmoins nécessaire de mettre des solutions supplémentaires en œuvre. La diminution de nos émissions de gaz à effet de serre en fait partie. Pour autant, cette nouvelle fait du bien et peut nous permettre de porter un œil différent sur le monde qui nous entoure.
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Fanny Micoud, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Daphné, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
Un court extrait de l’étude parue sur Nature Climate Change.
Un extrait de la même étude relayée sur NewScientist.
Les résultats de l’étude expliqués par Geo.
Les bénéfices des animaux alliés, expliqués par 30 millions d’amis et WWF.