La très meurtrière épidémie de 2014-2016 sera-t-elle le dernier désastre provoqué par la maladie à virus Ebola (MVE) ? Tout le laisse à penser. Un traitement efficace contre cette affection a en effet été validé par une récente étude clinique. Gros plan sur une excellente nouvelle pour la situation sanitaire du continent africain.

Traitement Ebola : les dernières recommandations très encourageantes de l’OMS

L’information est donc tombée : deux médicaments répondant aux doux noms de mAb114 et REGN-EB3, ont prouvé leur efficacité contre la MVE. Ces deux anticorps permettent d’empêcher la propagation du virus vers les cellules saines des personnes atteintes par Ebola.

Suite à ces conclusions, l’Organisation mondiale de la santé a adressé ses recommandations en faveur de leur utilisation. Celle-ci précise que les traitements concernés peuvent être administrés à tous les sujets atteints par cette terrible maladie. Il n’y a en effet aucune contre-indication, ni pour les personnes âgées, ni pour les femmes enceintes ou allaitantes, ni même pour les nouveau-nés de moins d’une semaine.

Cependant, l’institution insiste aussi sur le fait que pour être efficace, le recours à ces soins doit se réaliser le plus tôt possible après la contamination. Il est donc nécessaire d’assurer la diffusion rapide de ces traitements. Pour ce faire, deux défis restent à relever :

  • produire suffisamment les médicaments en question ;
  • approvisionner les régions touchées par ce fléau.

Afin de répondre à cette double exigence, l’OMS s’est engagée à tout mettre en œuvre. Cette volonté est à la hauteur de l’enjeu. La MVE est en effet d’une virulence extrême : jusqu’à présent, environ une personne sur deux ayant contracté cette maladie y a succombé (source : https://apps.who.int).

Près de 50 ans de lutte contre la MVE

Définition virus Ebola

Le virus Ebola a été découvert en 1976. Celui-ci se transmet des animaux sauvages vers l’être humain. Sa propagation est causée par le contact direct avec des muqueuses ou les sécrétions de sujets contaminés.

Auparavant, les épidémies de MVE touchaient essentiellement des villages isolés d’Afrique centrale. Sa diffusion était de ce fait très limitée.

Malheureusement, entre 2014 et 2016, s’est produite une flambée d’une tout autre ampleur. Celle-ci a eu la particularité de s’étendre aux grandes agglomérations, mais aussi de toucher plusieurs pays.

En conséquence, 11 308 individus ont officiellement péri au cours de cette vague qui a frappé la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée selon le site officiel de l’OMS.

Ces dernières avancées en matière de prise en charge de la maladie à virus Ebola ont donc de quoi nous réjouir. Toutefois, pour permettre aux populations concernées d’accéder à ces traitements, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. À votre niveau, vous pouvez par exemple faire un don à l’UNICEF. Cet organisme se distingue en effet par sa capacité à agir efficacement dans ces circonstances.

Quoi qu’il en soit, cela nous démontre qu’il n’y a pas de fatalité face aux enjeux sanitaires en Afrique. Et à l’instar de l’initiative d’Uwezo Afrika pour améliorer l’hygiène menstruelle en République Démocratique du Congo, ce traitement laisse espérer des progrès importants pour ce continent.

Philippe Navarro, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.

Sources :
https://www.who.int/fr/news/item/19-08-2022-who-makes-new-recommendations-for-ebola-treatments—–calls-for-improved-access
https://news.un.org/fr/story/2022/08/1125622
https://apps.who.int/mediacentre/factsheets/fs103/fr/index.html

Source image : canva.com