Visiter le Bénin, c’est choisir le dépaysement et découvrir un pays riche économiquement, humainement et culturellement. À Cotonou une grande effervescence règne, elle est parfaitement symbolisée par les zémidjans : les taxi-motos locaux. C’est une région qui a une très grande activité en matière d’art et d’artisanat. Un hommage est rendu à l’histoire du Bénin avec un grand monument à Ouidah. Par ailleurs, c’est un pays qui, à l’image de l’Afrique, a un très grand patrimoine architectural, en particulier à Porto-Novo. Enfin, ses attraits touristiques sont immenses, pas seulement en raison du climat équatorial, des plages et de l’hospitalité locale. En effet, le Bénin regorge de sites magnifiques, comme nous allons le voir dans cet article. Prêt à vous envoler pour cette destination?

Visitez le Bénin en commençant par Cotonou, la capitale économique

En atterrissant à l’aéroport de Cotonou, vous remarquerez tout de suite que la ville est traversée de bout en bout par un canal. Ce passage conduit du bord de l’océan Atlantique au lac Nokoué. Trois ponts relient les deux parties de la ville.

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Cotonou, la capitale du Bénin est une ville dont les rues sont très animées.

Le Centre de promotion de l’artisanat est l’un des lieux les plus touristiques de Cotonou. Vous pouvez y acquérir divers objets issus de l’art africain : des sculptures, des masques, des gravures, des bracelets et des bijoux. D’autre part, il est possible de voir les artisans en  plein travail décrivant leur savoir-faire.

Un autre haut lieu de cette cité est Dantokpa, il s’agit du plus grand marché à ciel ouvert de l’Afrique de l’ouest. Il s’étend sur 20 hectares. L’alimentaire occupe une large place dans ce qui est vendu : riz, maïs, mil, et beaucoup de légumes secs (haricots, lentilles et pois). Il est également possible d’y acheter un très large éventail de marchandises (des matériaux de construction et des pièces détachées), étant donné que la lutte contre le gaspillage est une habitude sur ce continent.

Comme dans la plus grande partie de l’Afrique, les prix annoncés sont à négocier. La plupart des vendeurs sont des femmes. L’un de leurs commerces les plus florissants est celui des tissus imprimés, en particulier le pagne, originaire d’Indonésie. Ce secteur a permis de très grandes réussites dans les affaires. L’une des plus marquantes est la création de la marque de mode Nana Wax. Elle a été fondée par Maureen Ayité, une entrepreneure béninoise.

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“La Porte du non retour”, le monument qui symbolise un passage douloureux de l’histoire du Bénin.

Rendez-vous à Ouidah pour connaître davantage l’histoire du peuple béninois

Ouidah se trouve sur la route qui mène au Togo, cette ville est située à une quarantaine de kilomètres de Cotonou. Elle constituait la dernière étape de la route des esclaves. Ils devaient auparavant effectuer environ 400 kilomètres sous la chaleur et les intempéries, à partir du centre du Bénin jusqu’à Ouidah. Ce trajet durait sept jours et sept nuits. Ils étaient par la suite conduits au marché des esclaves dans le centre de la ville. C’est à cet endroit qu’ils étaient vendus aux Occidentaux avant de partir pour les Antilles et l’Amérique. Ils passaient auparavant par la «Porte du non retour», un endroit de la plage tout près du lieu d’embarquement.

Des millions de captifs vendus ont ainsi été déportés. Le nom de ce lieu a été donné à un monument construit ici même afin de commémorer cette triste page de l’histoire nationale.

«La Porte du non retour» a été érigée en mémoire de la traite des esclaves, à l’initiative de l’UNESCO, et elle a été inaugurée en 1995. Le monument possède deux faces, l’une représente le départ physique vers l’Amérique et les Antilles, l’autre a un versant spirituel qui symbolise le retour des esprits après la mort de tous ceux qui sont partis.

Visitez Ganvié : un village sur l’eau

C’est une petite cité construite au milieu du lac Nokoué, au nord de Cotonou. Cet endroit est surnommé « La Venise de l’Afrique ». L’histoire de ce village remonte à 300 ans. À cette époque, une partie du peuple du Togo était poursuivie par des bandes de mercenaires qui voulaient la capturer en vue de la vendre aux acheteurs d’esclaves. Pour échapper à ce danger, les villageois se sont réfugiés dans les marécages du lac. Ils ont dû s’arrêter sur les berges car ils n’avaient rien pour naviguer. La légende raconte que le roi de ce peuple, Agbogdobé, s’est mué en épervier.

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Des pêcheurs sur le lac Nokoué, tout près de Ganvié le village sur l’eau.

Il s’est envolé au-dessus des eaux et y a repéré la petite île de Ganvié. Ensuite, il s’est métamorphosé en alligator et a transporté sur son dos tous les fugitifs jusqu’au sanctuaire.

Aujourd’hui, la population de Ganvié est d’environ 20 000 habitants. Ils se sont parfaitement adaptés à cette existence très rurale. Ils vivent essentiellement de la pêche. Tout le quotidien est organisé sur les flots. Des pirogues chargées de nourriture approvisionnent régulièrement ceux dont les moyens de circulation sont limités. Ainsi, un marché se tient sur l’eau, les transactions s’effectuant d’une barque à une autre.

Les habitations sont édifiées sur le lac. Elles sont construites à partir d’un bois qui résiste à l’eau. Les maisons disposent d’un sol en bois et de couvertures en tôle ondulée ou en chaume. C’est un endroit plein de charme et beaucoup plus paisible que les grandes villes.

Le secteur est littéralement englouti  par des jacinthes d’eau. Comme il est extrêmement difficile d’éradiquer ces plantes aquatiques particulièrement envahissantes, des industriels ont choisi de les utiliser comme matière première. Les responsables de Green Keeper Africa les transforment en fibre absorbante dédiée aux industries polluantes. Ces entrepreneurs béninois ont pleinement intégré une grande pensée de Nelson Mandela «Que vos choix soient le reflet de vos espoirs et non de vos peurs».

Si vous êtes sensible au respect de l’environnement, penchez-vous sur cet article : La permaculture c’est quoi ? 5 pistes essentielles

Allez vous promener à Porto-Novo, une ville ayant un grand patrimoine architectural

La ville a été baptisée Porto-Novo par des Portugais qui y ont débarqué vers 1850. Elle est la capitale administrative du Bénin, mais les principaux centres de décision et les infrastructures les plus importantes sont à Cotonou. En effet, le Palais Présidentiel, l’aéroport, le port autonome, le CHU, le campus de l’Université des sciences et technologies se trouvent dans la capitale économique.

Une très forte inspiration brésilienne marque l’architecture de Porto-Novo. Cela s’explique par le fait que des esclaves libérés au Brésil sont venus s’y établir. La ville bénéficie d’un cadre très authentique. Beaucoup de vieilles demeures brésiliennes s’y trouvent encore. La mosquée reflète, elle aussi, cette influence. Certains observateurs émettent l’hypothèse qu’elle serait une copie de la cathédrale de Bahia, au Brésil.

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Un artisan travaillant dans son atelier, à Porto-Novo.

Ces différents bâtiments de Porto-Novo sont souvent assez négligés mais ils conservent, malgré cet inconvénient, énormément de charme pour tous les touristes. C’est une ville à découvrir lorsqu’on décide de visiter le Bénin.

Un autre aspect important du patrimoine local est l’artisanat. Il y est très varié et très encadré. Des familles ont développé un grand savoir-faire dans diverses spécialités. Certaines d’entre elles excellent dans des domaines tels que la forge, la peinture, la vannerie, l’orfèvrerie ou encore la fabrication d’instruments de musique. C’est une excellente occasion d’acheter des souvenirs à rapporter de votre voyage pour vos proches.

Admirez la faune africaine dans le cadre du Parc national de la Pendjari

Le Parc national de la Pendjari est un lieu réservé aux animaux sauvages. Il fait partie d’une zone protégée du pays : le Complexe W-Arly-Pendjari, au nord du pays, à cheval entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. C’est un site naturel classé aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO.

En 2017, les autorités du Bénin et Afrikan Parks, une organisation non gouvernementale établie en Afrique du Sud qui œuvre pour la défense de la nature, ont passé un accord. L’objectif de cette entente est de doubler la population des animaux du site.

Ce parc abrite environ 1 700 éléphants, une centaine de lions, des antilopes, des guépards ainsi que plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux mais aussi des buffles, des singes, des phacochères et des crocodiles. Les paysages y sont exceptionnels, de très grands arbres s’y trouvent, notamment des baobabs. De très belles chutes d’eau font également de ce lieu un panorama magnifique. Elles font partie des lieux inoubliables lorsqu’on a visité le Bénin.

Il convient de signaler que cette zone présente des dangers pour la sécurité physique des voyageurs. Des menaces terroristes et des risques d’enlèvement pèsent sur le nord du Bénin. Avant de vous rendre éventuellement dans cette région, il est impératif en plus d’être vacciné contre toutes les maladies locales, de consulter toutes les recommandations du gouvernement français, ainsi que celles des autorités locales.

Vous pouvez connaître un autre aspect de la préservation de la nature avec cet article : Espèces menacées : réapparition miracle de l’orchidée Prasophyllum morganii en Australie

Tous ceux qui ont visité le Bénin ont été touchés par ce voyage. Si vous avez l’opportunité de vous y rendre un jour, saisissez-la.

Sources :

https://www.gouv.bj/ministeres/

https://benin-tourisme.com/

https://www.routard.com/guide/code_dest/benin.htm

Florent HEE, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Charlotte, tutrice de formation chez FRW.