Ampoule électrique écologique

Énergie et éclairage écologiques – Source : Pixabay.com

Vous souhaitez rendre votre maison plus verte et vous avez bien raison. Nous savons maintenant que notre façon de vivre et d’habiter est devenue incompatible avec un développement durable de la société humaine. Or, chacun peut soutenir la transition écologique au plan individuel et adopter des comportements responsables. Nous pouvons agir directement sur l’optimisation énergétique de la maison, même avec de modestes, mais vertueux moyens. Des principes de rénovation écologique aux petites astuces vertes, cet article vous dit tout (ou presque) pour rendre son habitat plus écologique. Il n’en deviendra que plus sain, plus économique et plus confortable.

“ Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge.”

Winston Churchill

1 – Faire expertiser l’état écologique de son habitat

Une maison écologique impacte peu son environnement, son activité repose principalement sur l’autoconsommation (surtout d’énergie) et l’économie circulaire. Dans l’idéal, il s’agit donc de tout mettre en œuvre pour toujours optimiser les possibilités de :

  • production et récupération ;
  • conservation ;
  • économies ;
  • recyclage.

Pour tendre vers une habitation écoresponsable et lui apporter les modifications nécessaires, il convient de l’analyser dans le cadre de chacune de ces dimensions. L’expertise énergétique permet d’identifier les points de faiblesse en termes de performance énergétique et gestion des ressources, puis d’envisager des pistes d’amélioration. L’audit terminé délivre un état des lieux exhaustif. Y figure également une estimation des coûts de rénovation, du passage à des énergies renouvelables et des éventuels équipements à remplacer.

Bon à savoir : une fois le document réalisé, rendez-vous sur le site de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Vous y trouverez tous les renseignements sur les possibilités d’accompagnement dans le cadre d’un projet de rénovation verte.

2 – Améliorer l’isolation : l’action écoresponsable pour son habitat

Pour évoluer vers un habitat plus écologique et respectueux de l’environnement, il s’agit d’abord de réduire la consommation énergétique. Or, la plus grande dépense est dédiée au chauffage et au rafraichissement de la maison. Éviter les déperditions devient donc un enjeu majeur. L’isolation du toit, des murs extérieurs et du sol s’impose, ainsi que la suppression des ponts thermiques (points d’échange entre l’air intérieur et l’air extérieur).

Isolation extérieure

Elle reste la plus efficace pour supprimer les ponts thermiques. Elle permet aussi d’appliquer sans contraintes les justes épaisseurs d’isolants. Les toits végétalisés sont très prisés en raison de leurs performances, mais difficiles à mettre en œuvre dans le cadre de la rénovation.

Menuiseries anciennes

Le simple vitrage favorise les déperditions de chaleur et la condensation par le contact direct entre air chaud et froid. Les installations anciennes et leurs jointures ont pu se dégrader avec le temps et générer des ponts thermiques. Le remplacement par des menuiseries à double vitrage apporte une solution parfaite à ces situations.

Isolation intérieure

En amélioration de l’ancien, elle constitue parfois la seule solution pour rendre son habitat plus écologique. Mais dans l’idéal, elle se pose surtout en complément de l’existant ou de l’isolation extérieure.

Pose d'isolant sous toiture

Prévoir l’isolation sous toiture – Source : Pixabay.com

Bon à savoir : le site de l’Anah renseigne sur les aides financières destinées à soutenir la rénovation. Notez que le dispositif national « Ma PrimeRénov » est devenu accessible sans condition de revenus.

3 – Produire de l’énergie pour réduire les dépenses du foyer

Il est tout à fait possible de produire individuellement (ou en petit collectif) une partie ou la totalité de l’énergie dont nous avons besoin. Les générations précédentes installaient fréquemment des systèmes mobiles sur les cours d’eau pour générer de la force ou de l’électricité. Ils ne perdaient pas de vue qu’une roue (de vélo par exemple) peut alimenter une dynamo qui éclaire une ampoule lumineuse. Le principe reste valable aujourd’hui. La modernité lui a adjoint un régulateur, une batterie et un transformateur. Mais ce n’est pas la seule source d’énergie vertueuse à envisager. Le solaire et toutes ses formes d’exploitation représentent de bonnes pistes à explorer.

Installer une éolienne en complément énergétique

L’éolienne fonctionne sur le même principe ancien et constitue le système le plus simple à mettre en place dans une zone très venteuse. La production d’une maison écoresponsable n’atteint généralement pas des sommets, mais vient en complément d’autres installations. Les modèles individuels du commerce sont relativement nombreux et de puissances diverses.

Exploiter le solaire pour une maison écoresponsable

N’hésitez pas à vous tourner vers l’énergie solaire, car les techniques sont bien maitrisées et 94 % des matériaux désormais recyclables (Source : Engie). Des panneaux thermiques ou photovoltaïques captent et multiplient la chaleur dégagée par le rayonnement du soleil. L’énergie produite peut être directement consommée, stockée en batteries ou réinjectée dans le réseau électrique (EDF). Les pouvoirs publics encouragent fortement ces installations, efficientes partout en France et plus encore dans le Sud.

Choisir le biogaz en raison de sa nature 100 % écologique

Malheureusement, la production de méthane n’est pas à la portée de tout le monde. En effet, beaucoup de conditions doivent être réunies pour répondre aux exigences techniques et de sécurité. Il faut notamment un espace extérieur suffisant pour le matériel ainsi que des volumes importants et réguliers de déchets organiques. En raison de ces contraintes, ce dispositif est plutôt installé en zone rurale par des exploitants agricoles, tels les maraîchers ou les éleveurs. Cependant, pour rendre son habitat plus écologique, chaque consommateur a la possibilité de choisir un fournisseur proposant un biogaz, entièrement renouvelable et non polluant.

4 – Gérer le chauffage et la ventilation afin de limiter sa consommation d’énergie

Cabane à bois de chauffage en hiver – Source Pixabay.com

Le chauffage est identifié comme le poste de dépense d’énergie le plus élevé de la maison. La ventilation lui est directement associée. En effet, si renouveler l’air intérieur s’avère impératif, il ne faut pas pour cela laisser s’échapper toute la chaleur du logement. De nombreux conseils sont prodigués par l’ADEME, l’agence de la transition écologique. Ils renseignent aussi sur les spécificités de nombreux équipements performants (pompes à chaleur, chaudières, poêles à granulés, etc.)

5 – Choisir des matériaux naturels pour améliorer la performance énergétique de son habitation

Le mobilier et les parements intérieurs de la maison gagnent toujours à être en matériaux naturels. Esthétiques et sains, les bois, bambous ou tissus en fibres naturelles restent vivants. Les enduits de plâtre, par opposition aux peintures synthétiques, sont capables de réguler l’humidité de l’air. Certaines pierres absorbent la chaleur pour la restituer plus tard. Toutes ces matières participent à rendre son habitat plus écologique, car elles possèdent de grandes qualités de résistance et de durabilité. De plus, elles apportent un cachet certain à la décoration et créent une atmosphère apaisante, favorable à la concentration, notamment en cas de travail à la maison.

Bon à savoir : pour accentuer l’esprit nature de la maison, optez pour des couleurs dans les bruns, les beiges et les pastels. Inspirez-vous des teintes d’automne et de printemps pour varier l’ambiance de votre intérieur.

6 – Rendre son habitat plus écologique grâce à des gestes anti-gaspillage

Il s’agit le plus souvent de gestes simples, faciles à acquérir. Cette liste d’astuces écologiques n’est pas exhaustive et vous en trouverez bien d’autres en peu de temps. Pour commencer en douceur, vous pouvez dès à présent :

  • Installer partout des ampoules électriques LED ;
  • Éteindre la lumière en changeant de pièce et ne pas laisser les appareils en veille ;
  • Limiter le chauffage de la maison à 19 °C et 17 °C pour les chambres ;
  • Couper l’eau entre deux savonnages sous la douche, pendant le brossage de dents, etc.
  • Penser aux économiseurs de chasse d’eau et aux pommeaux de douche pour pression ;
  • Faire pousser une pergola à feuilles caduques pour rafraichir la maison l’été ;
  • Composter les épluchures et résidus de cuisine ; en l’absence de jardin, les déposer dans les espaces dédiés du quartier ou à la déchetterie.

7 — Recycler ses déchets verts pour rendre sa maison plus verte

Plutôt que de remplir la poubelle ou d’acheter de l’engrais pour le jardin et les plantes d’intérieur, vous pouvez faire un compost.

Un espace extérieur permet d’en obtenir des quantités intéressantes à base de déchets de cuisine et de potager. Vous pouvez aussi adopter 2 ou 3 poules, toujours heureuses de manger les épluchures (bio) en plus de leurs céréales. Les enfants en seront ravis… Elles contribuent ensuite à fumer ce même potager qui vous donne fruits et légumes de qualité. C’est un cercle vertueux pour les comestibles… Que, bien entendu, l’on abreuve avec de l’eau de pluie récupérée et stockée !

Petits plants en pots de culture

Bientôt de saines courgettes maison ! Source Pixabay.com

Vous pouvez maintenant vous lancer dans une rénovation verte et durable de la maison. La démarche est soutenue financièrement par les pouvoirs publics pour les travaux importants. Il ne vous reste ensuite qu’à adopter petit à petit de nouvelles habitudes de vie. Et surtout, gardez à l’esprit qu’il est dans l’intérêt de chacun de se demander que faire pour rendre son habitat plus écologique : c’est très bon pour la planète… et pour le porte-monnaie.

Pour aller plus loin : voir la librairie de l’ADEME

Sources :
ADEME : https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/
ANAH : https://www.anah.fr/
ENGIE : www.engie.com/activites/renouvelables/solaire/recyclage-panneaux-solaires

Chantal Montagne, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Malorie, tutrice de formation chez FRW.