Votre bambin éprouve des difficultés à l’école et vous souhaitez des astuces pour le soutenir lors des devoirs ? Au primaire comme au collège, mémoriser les cours nécessite de bonnes méthodes de travail. En tant que parent, accompagner efficacement son fils ou sa fille lors des révisions représente un défi de taille. Mais rassurez-vous : les secrets éducatifs qui suivent vous transformeront en un pédagogue 2.0 ! Alors, pour découvrir comment aider son enfant à apprendre ses leçons, lisez ceci !

1. Construire un cadre de travail favorable pour faire les devoirs en choisissant le lieu et le moment idéal

Quand accomplir les tâches scolaires ?

En semaine, le travail à domicile s’effectue si possible dans l’heure suivant le retour de l’école. Ce dernier s’inscrit idéalement dans une routine de type :

  • goûter ;
  • faire les devoirs ;
  • jouer librement.

Cette régularité offre une structuration du temps sécurisante. Elle permet d’anticiper le planning et de différencier le moment des révisions de celui des loisirs. N’hésitez pas à afficher cette routine (dans le salon, par exemple) pour favoriser son appropriation. Le week-end, privilégiez la matinée pour réaliser les exercices, car votre enfant se trouve dans de meilleures dispositions cognitives. Aussi, répéter un cours juste avant de dormir contribue à sa mémorisation.

Votre adolescent se montre récalcitrant ? Proposez-lui plusieurs options ! Demandez-lui par exemple :

  • Par quoi souhaites-tu commencer ?
  • Veux-tu en garder une partie pour demain ?
  • As-tu besoin d’une pause de 5 ou de 10 minutes ?

Où étudier efficacement ?

Idéalement, l’écolier choisit le lieu qui lui convient pour travailler. Cependant, gare aux sources de distractions telles que la télévision ou le téléphone ! Privilégiez un endroit calme, lumineux et bien aéré. En cas de difficultés de concentration, l’utilisation d’un coussin d’équilibre, d’une couverture lestée ou d’un casque anti-bruit maximise la capacité d’attention.

Fillette souriante utilisant un casque anti-bruit rose pour se concentrer.

L’emploi d’un casque anti-bruit favorise la concentration de certains enfants. | Source image : louneo

2. Identifier un profil d’apprentissage pour savoir comment aider son enfant à apprendre ses leçons

Nous apprenons tous de manière différente. Soutenir le travail scolaire d’un écolier nécessite donc de déterminer ses ressources. D’après la théorie des styles d’apprentissage, chaque personne mémorise selon une modalité préférentielle :

  • Visuelle, lorsque l’individu intègre mieux les informations vues telles que les images ou les traces écrites.
  • Auditive, quand l’étudiant retient plutôt ce qu’il entend.
  • Kinesthésique, si l’élève apprend grâce à l’action du corps, via la gestuelle ou la manipulation de matériel.

Une façon efficace de s’approprier les savoirs consiste à varier ces canaux. Par exemple, pour étudier le vocabulaire d’allemand, l’apprenant peut :

  • les écrire en utilisant des couleurs et des dessins (mode visuel) ;
  • les répéter à haute voix (mode auditif) ;
  • les associer à des mouvements (mode kinesthésique).

Et la motivation dans tout ça ? On l’oublie souvent mais les intérêts d’un jeune constituent un formidable levier pour développer ses connaissances ! Afin de poursuivre l’identification de son profil d’apprentissage, demandez-vous :

  • Quels éléments lui donnent envie d’apprendre ?
  • Montre-t-il des signes d’angoisse face à l’erreur ?
  • Étudie-t-il dans le seul but de vous faire plaisir ?
  • Comment réagit-il à l’autorité ?
  • Est-il attiré par la nouveauté ou par les activités connues ?

Les réponses à ces questions vous donnent une base pour définir une méthode pédagogique adaptée. Par exemple, un élève « perfectionniste » requiert de nombreux encouragements, tandis qu’un écolier « rebelle » nécessite un cadre strict.

petit écolier à lunettes rondes qui apprend à lire

À chacun sa manière d’apprendre. Aider son enfant à mieux se connaître développe ses compétences scolaires | Source image : Jutheanh / Pixabay

➡️ Aurélien Barbier vous explique également tous les bienfaits des pédagogies alternatives !

3. Pratiquer la métacognition : une méthode puissante pour soutenir l’élève en difficulté

La métacognition, un terme (trop) barbare ? Il se résume pourtant en trois mots : « apprendre à apprendre ». En clair, il s’agit d’une réflexion sur sa propre manière d’assimiler les savoirs. Ainsi, si votre enfant éprouve des difficultés, il est possible qu’on ne lui ait jamais inculqué la bonne façon d’étudier. De fait, il ne sait pas comment retenir les notions et a besoin de méthodologie de travail. L’enseignement explicite de stratégies d’apprentissage constitue alors une aide précieuse pour lui. Pour le soutenir dans ses tâches scolaires, posez-lui des questions comme :

  • Qu’est-ce qui peut te servir pour cette leçon ?
  • Comment vas-tu réaliser ton exercice ?
  • Quel est l’objectif de cette tâche ?
  • Pourquoi est-ce important d’apprendre cette fiche ?
  • Utilises-tu une bonne stratégie ou faut-il changer de méthode ?
  • Qu’as-tu réalisé en classe en lien avec ce thème ?
  • Si tu devais expliquer ce concept à un camarade, que lui dirais-tu ?

Ces interrogations aident le jeune à prendre conscience de son fonctionnement et à le réguler. Cela représente une variable essentielle dans la réussite scolaire. D’ailleurs, une étude a montré que les élèves performants présentent de meilleures compétences métacognitives que les autres (Tardif, 1992).

4. Développer le goût d’apprendre : le secret pour réussir à l’école

Les recherches en neurosciences ont révélé un lien étroit entre mémoire et émotions. Pas étonnant donc, que l’on retienne mieux les informations en s’amusant ! Oui, mais voilà… les révisions à domicile riment rarement avec plaisir. Pour remédier à cela, il suffit de développer sa créativité ! Voici quelques suggestions d’activités pour aider son enfant à apprendre ses leçons de manière ludique :

  • Les supports à fabriquer soi-même : un jeu de l’oie dans lequel une réponse juste vous autorise à avancer, un bingo sur les tables d’addition, un mémory pour répéter le vocabulaire espagnol… Les possibilités sont infinies !
  • Les jeux de rôle : le jeune joue le professeur et doit vous expliquer une notion scolaire. Pour une expérience rigolote, n’hésitez pas à interpréter à fond votre personnage !
  • Les ressources en ligne : le web regorge de sites éducatifs pour les élèves de tous niveaux. Dommage de s’en priver, non ?
  • Les parties de cache-cache : de petites étiquettes « chiffres » ou « mots » sont dissimulées dans la maison. L’enfant doit les retrouver puis ordonner les chiffres ou lire les mots.
  • L’apport de nouveauté : votre fille adore l’univers des princesses ? Offrez-lui un joli cahier sur ce thème ou un stylo à paillettes, qui sera dédié aux révisions.
  • Les activités quotidiennes : vous préparez une recette ? Voilà un excellent prétexte pour approfondir les conversions de mesure ! Vous initiez votre fils au jardinage ? Joli moyen de mettre en pratique ses cours de sciences !

5. Utiliser des techniques de mémorisation pour retenir les cours en primaire et au collège

La création de liens

Tous les champions de ce domaine vous le diront : la mémoire ne fonctionne pas par accumulation de savoirs (tel un vase à remplir). Il s’agit plutôt d’un système de liaisons (comme une toile d’araignée). Autrement dit, c’est en associant les idées que notre cerveau les enregistre. En anglais, pensez à Mickey Mouse pour retenir le mot « souris » et le tour est joué !

La carte mentale

L’utilisation d’une carte mentale permet de structurer visuellement une leçon. Elle favorise la mémorisation des concepts-clés grâce à un schéma en arborescence.

Les histoires

Les pédagogues l’ont bien compris : les enfants adorent les histoires. C’est ainsi qu’en mathématiques, les chiffres forment des bonhommes amusants pour intégrer les tables de multiplication. En français, la lecture s’acquiert, entre autres, grâce aux personnages rigolos des Alphas. Un procédé imparable pour motiver vos têtes blondes !

Les moyens mnémotechniques

Mais où est donc Ornicar ? La réponse, vous ne la connaissez toujours pas. En revanche, les conjonctions de coordination, si ! C’est le principe des moyens mnémotechniques.

➡️ D’autres idées inspirantes à retrouver dans l’ouvrage d’Elisabeth Marrou : Mais où est donc Ornicar ?

Les chansons

Ce n’est pas pour rien si les tout-petits commencent leurs apprentissages avec des comptines. C’est joyeux. Ça rime. On aime. On retient !

La répétition

Mauvaise nouvelle pour les écoliers : lire une fois sa leçon ne suffit pas à l’assimiler. Pour ancrer les connaissances en mémoire à long terme, le cerveau a besoin de répéter, répéter. Et encore répéter.

Il n’y a pas d’ascenseur pour la réussite, il faut prendre l’escalier ! (auteur inconnu)

6. Dédramatiser le moment des révisions pour encourager son fils ou sa fille et rester zen

Le moment des devoirs approche. Aïe, cette perspective vous enthousiasme autant qu’un repas avec votre belle-mère. Pas de panique. Voici quelques conseils pour accompagner tranquillement votre bout de chou…

  • Pratiquer la la communication bienveillante : lorsque vous parlez, dites « je » et exprimez VOS ressentis. Bannissez le « tu », critique et agressif.
  • Éviter la pression de la note, qui provoque une motivation « extrinsèque » (apprendre pour faire plaisir) au lieu de motiver un apprentissage pour soi-même.
  • Poser un regard positif sur les erreurs : elles représentent un parfait moyen de progresser.
  • Favoriser l’autonomie : si un CP demande votre attention pour répéter la lecture, un élève de cinquième doit gérer son organisation.
  • Autoriser des pauses : le temps d’attention optimal d’un apprenant n’excède pas les 25 minutes. La durée des devoirs doit donc être limitée ou fractionnée.
  • Utiliser l’humour pour prévenir ou désamorcer les conflits.
  • Lâcher prise : pour préserver la relation avec votre enfant, déléguez le soutien à une tierce personne ou testez la cohérence cardiaque.
  • Développer la confiance en soi : identifiez les forces et les axes d’amélioration de votre progéniture. Valorisez toujours les efforts fournis !

Vous savez maintenant comment aider votre enfant à apprendre ses leçons en toute sérénité. Rappelez-vous : avec un brin d’organisation, un zeste de méthode et une bonne dose d’enthousiasme, tout devient possible ! Cependant, si les difficultés scolaires persistent, n’hésitez pas à en discuter avec un enseignant.

Vous souhaitez encore plus de conseils pour rester zen durant les devoirs ? Faites un tour sur ces articles :
➡️ Travail scolaire : accompagnez votre enfant en restant serein.
➡️ Débuter la méditation facilement.

Alicia Monnoyeur, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Daphné, tutrice de formation chez FRW.

Sources :
MICHEL, Jean François. Les 7 profils d’apprentissage : pour former et enseigner, 3e éd., Paris, Éditions Eyrolles, 2019, 27 p.
TARDIF, Jacques. Pour un enseignement stratégique: l’apport de la psychologie cognitive. Montréal, Éditions Logiques, 1992, 58 p.
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