Vous voulez aider votre enfant à faire son travail à la maison ? Qu’il ou elle soit en CP ou en 6e ? Mais, vous rentrez fatigué.e ou en retard, avec mille tâches à faire. Vous vous demandez comment apaiser l’heure des devoirs et la transformer en moment agréable, n’est-ce pas ? Excellente nouvelle pour vous. Vous pouvez utiliser des méthodes d’apprentissage simples, efficaces et rapides. Du coaching scolaire gratuit en somme ! Vous cultiverez ainsi des relations de qualité en le faisant travailler en douce. Il découvrira des astuces pratiques pour apprendre ses leçons et pourra même les choisir. Tout cela, en restant sereins, tou.te.s les deux !

Astuce n° 1 : entretenir de bonnes relations à l’occasion des devoirs

Vous rappelez-vous le moment des devoirs ? Cela n’empoisonnait-il pas parfois, la communication avec vos parents ? N’est-ce pas un peu la même chose avec votre enfant ? Ce sont avant tout la discussion et la confiance réciproque qui augmentent la motivation. Elles permettent également d’éviter le refus scolaire. Le moment passé ensemble est apaisé et les rapports sont plus agréables.

Ainsi, en discutant tout en faisant une activité, vous l’entraînez déjà au travail et à la coopération. En lui posant des questions franches et ouvertes et en recevant ses retours sans jugement, vous entretenez les liens entre vous. C’est lorsque vous lui demandez souvent des coups de main qu’il accepte les vôtres, et cela de façon naturelle. Il apprend ainsi l’entraide et sait qu’il a toute une équipe pour le soutenir dans sa scolarité.

Bientôt la nécessité de s’instruire lui paraitra aussi normale que celle de cuisiner ou de ranger sa chambre. Sans besoin de cadeau ni de compliment. Sans reproches également. Les Mayas, les Inuits et les Hadzas, dont parle Michaeleen Doucleff, enseignent à leurs enfants cette aide mutuelle et spontanée. Vous pouvez le faire aussi.

Astuce n° 2 : lui faire commencer son travail scolaire l’air de rien

Par ailleurs, vous pouvez l’inciter au travail de façon douce et discrète. Lors de la pause (goûter), intéressez-vous à ce qu’il a vécu et retenu. Son cerveau se prépare à la mémorisation et à l’apprentissage, l’air de rien. S’il n’aime pas en parler, n’insistez pas. Mais refaites-le une autre fois. Aidez-le aussi à vaincre la procrastination en lui demandant seulement de prévoir ses affaires ou de n’étudier que 5 min et pas plus. Essayez de savoir s’il préfère commencer par la pause ou les révisions, les mathématiques ou l’histoire, le plus facile ou le plus compliqué, le goûter ou un jeu. Cela vous permet de voir comment il veut s’organiser, d’obtenir quelques réponses positives à des questions banales. Les « oui » favorisent la mise en route.

Astuce n° 3 : tester des moyens efficaces pour comprendre et mémoriser les leçons

De la considération des obstacles vient l’échec. De la considération des moyens, la réussite. (Pañcatantra)

En réalité, personne ne peut utiliser des outils d’apprentissage qu’il ignore. Votre enfant n’en applique sans doute que quelques-uns : ceux de ses proches, copains ou enseignants. Comme vous, peut-être ? Mais vous pouvez en tester d’autres, plus puissants et très simples.

Le « dialogue externe » ou ce que vous lui dites :

  • Comment ça se passe ?
  • As-tu besoin de soutien ?
  • As-tu réussi ton exercice ?
  • Est-ce que tu as compris toute ta leçon ?

Avec des réponses comme : « Je peux. Je ne peux pas parce que. Je pourrai lorsque. Tant mieux si ce n’est pas nécessaire. Je peux t’aider à. Tu peux demander à. »

Le « dialogue interne » ou ce qu’il se dit :

  • De quoi parle cette leçon ou ce texte ?
  • Est-ce que j’ai bien assimilé ?
  • Est-ce que j’ai tout intégré ?
  • Combien de choses à retenir ?
  • Est-ce que j’ai oublié quelque chose ?

Le travail tout en se reposant : lui faire visualiser sa journée, ses cours ou son cahier, quelques instants, les yeux fermés.

Le dessin, en 3 étapes : pour reproduire ce dont il se souvient d’abord. Pour concrétiser le contenu à étudier ensuite. Pour le retrouver et le vérifier en dernier.

Le coloriage : pour se concentrer ou pour mémoriser une leçon.

Les gestes et mouvements : pour la même raison.

Le jeu de la maîtresse : laisser votre enfant vous expliquer ce qu’il a compris (avec un tableau, si vous avez).

Et enfin, l’annonce unique s’il n’accepte vraiment aucune aide ou que la relation est très tendue. Vous pouvez lui dire : « À partir de maintenant, je ne te parlerai plus des devoirs, mais je serai toujours là pour te soutenir le mieux possible ».

Astuce n° 4 : aider son enfant à faire ses devoirs sans rien y connaître

Au lycée, j’ai suivi des cours de patinage artistique sur roulettes, avec une enseignante qui ne pratiquait pas du tout ! Elle cherchait les informations disponibles (sans internet !) et nous montrait des « tutos ». Elle s’appuyait sur les expériences des élèves et collègues, ainsi que sur les siennes en ski et danse. De la même manière, vous pouvez prévoir ce qui peut faciliter sa scolarité : sites web, vidéos, personnes (ami.e, voisin.e, connaissance), lieux (association, bibliothèque, école ou collège). Et si vous ne le savez pas, dites-le. Vous pourrez alors réfléchir ensemble à des solutions. Votre enfant n’a pas besoin d’un prof de plus. Il doit juste vous sentir prêt.e à lui tenir la main quand il marche en équilibre sur la poutre. Malgré les exercices et les contenus de plus en plus complexes et ardus, il peut compter sur vous !

Astuce n° 5 : enlever les obstacles à l’apprentissage

On dit toujours que, quand on veut, on peut. Mais, si les difficultés sont multiples, ce n’est pas tout le temps vrai. Enlever les écueils est préférable pour bien commencer. En effet, si les conditions sont réunies pour étudier, votre enfant pourra plus facilement s’y attaquer. Ainsi, la méthode WOOP pour atteindre ses objectifs peut très bien l’aider à y voir plus clair.

Pour vous, comprendre s’il a envie de s’y mettre, et ce que lui ou elle veut réussir est essentiel. Son but et sa motivation sont bien différents, selon qu’il visualise le fait de devenir médecin, ou de jouer avec ses copains. Vous pouvez donc l’interroger directement sur ce qui l’empêche de faire son travail ou d’en avoir le désir. Acceptez sa réponse avec empathie, sans insister et sans aucune critique.

Sa bonne volonté peut être entravée par des difficultés d’apprentissage (dys, TDA-H, HPI), un manque d’énergie, un besoin ou une envie non satisfaits, des embûches de la vie, un lieu ou un moment inadéquats. Et même en ce qui concerne les porteurs et porteuses de dys, on sait maintenant qu’il y a toujours de l’espoir.

À lire ici ➡️ la force est avec les porteurs de dys !

Astuce n° 6 : arrêter de lutter contre son enfant !

Vous le constatez souvent sans doute, quand l’enfant ne peut pas, ce n’est pas la peine de se battre. S’il a sommeil ou besoin d’une pause, s’il est énervé.e, en colère ou triste, vous ne pourrez pas lui faire faire les devoirs. Il n’est pas disponible, ni dans sa tête ni dans son corps. L’atmosphère familiale risque de se dégrader fortement.Personne ne peut mettre entre parenthèses ses angoisses, ses ressentis, ses sentiments. Ni vous ni lui. Parce que contrôler ses émotions est irréaliste et n’apporte rien.

De même, éviter l’attrait des réseaux sociaux, des jeux vidéo, et des influenceurs et influenceuses du web est très difficile. C’est valable pour nous aussi, parents ! Le mieux n’est-il pas d’en prendre votre parti ? D’en tenir compte et de lui en parler ? Entretenir la relation plutôt que de l’abîmer n’est-il pas le plus important ?

Astuce n° 7 : lâcher totalement la surveillance du travail scolaire !

Même si l’Éducation nationale recommande des astuces pour aider son enfant à faire ses devoirs, beaucoup sont irréalistes. Elles supposent tout d’abord beaucoup de contrôle. Et ensuite que les parents aient le temps, la volonté et les capacités pour le faire. Est-ce réaliste ? Est-ce que ça marche chez vous ? Pas sûr Parce que, comme le disent Emmanuelle Piquet et Olivier Revol, spécialistes de l’adolescence, plus on insiste plus ça résiste ! Comme pour nous. Plus on nous demande quelque chose, moins on a envie de s’exécuter !

Et si, au lieu de culpabiliser au sujet des devoirs à la maison, d’essayer de les gérer, vous faisiez de façon totalement différente. En lâchant beaucoup plus votre fils ou votre fille tout simplement ? Pour qu’il ou elle apprenne à « marcher tout seul » ! Après lui avoir fait l’annonce unique dont je vous ai déjà parlé plus haut ! ET, surtout, tenir bon ! Pour qu’elle soit UNIQUE !

Nathalie T., pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Anne Le Tarnec.

Sources :

Les devoirs à la maison pour les élèves d’élémentaire sont-ils interdits ? (2021, 26 février). L’Autonome de Solidarité Laïque. Consulté le 23 octobre 2022, à l’adresse https://www.autonome-solidarite.fr/articles/les-devoirs-a-la-maison-pour-les-eleves-delementaire-sont-ils-interdits/

Peut-on donner à  un élève du primaire des devoirs à  faire à  la maison ? Service-public.fr. Consulté le 23 octobre 2022, à l’adresse https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F21842

Les devoirs à la maison, un révélateur des contradictions du système éducatif. (s. d.). Centre Alain Savary – Education prioritaire – ifé. Consulté le 23 octobre 2022, à l’adresse https://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/travail-personnel-de-leleve/les-devoirs-a-la-maison-un-revelateur-des-contradictions-du-systeme-educatif

10 astuces pour aider mon enfant à faire ses devoirs. (s. d.). Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. Consulté le 23 octobre 2022, à l’adresse https://www.education.gouv.fr/10-astuces-pour-aider-mon-enfant-faire-ses-devoirs-323756

Piquet, E. (2020, 14 octobre). Mon ado, ma bataille : Comment apaiser la relation avec nos adolescents. PAYOT.

Revol, O. (2013, 27 novembre). J’ai un ado. . . mais je me soigne. J’AI LU.

Chagrin Scolaire Thérapie brève. (2019, 2 mars). Bonjour Tristesse, Colère et Peur – Amanda Maitre – Chagrin Scolaire a 10 ans ! [Vidéo]. YouTube. Consulté le 23 octobre 2022, à l’adresse https://www.youtube.com/watch?v=_FPzx3i1VKU

Mézin. (2021, 15 avril). Et si les jeux vidéo avaient des effets positifs sur le cerveau : Comprendre pour accompagner les jeunes dans leur pratique vidéo-ludique. DANE de l’Académie de Versailles. Consulté le 22 octobre 2024, à l’adresse https://www.dane.ac-versailles.fr/comprendre/article/et-si-les-jeux-video-avaient-des-effets-positifs-sur-le-cerveau#