Le champagne, boisson festive par excellence, s’invite souvent à nos tables pour célébrer des moments importants. Que ce soit pour les fêtes de fin d’année, un anniversaire ou une victoire personnelle, une coupe s’impose. Pourtant, bien choisir son champagne peut vite devenir un défi, surtout si vous n’êtes pas familier avec toutes ses subtilités. Entre les différents cépages, les millésimes, les mentions brut ou extra-brut, il est parfois difficile de s’y retrouver face à l’éventail de choix. Cet article vous apportera des conseils précieux pour sélectionner la bouteille idéale, sans commettre d’impair !

1 — Se familiariser avec les différents cépages et appellations pour bien choisir son champagne

Vin effervescent prestigieux, le champagne est élaboré selon des normes exigeantes et est protégé par une appellation d’origine contrôlée (AOC). La première règle à respecter pour obtenir le label est d’être implanté dans la région Champagne-Ardenne, au sein de l’une des 319 communes de l’aire de production. Si l’on vous propose un champagne du Sud-Ouest, fuyez, ce sera du mousseux ! Parmi ces communes, 17 sont classées en « grand cru », 44 en « premier cru », tandis que les autres sont regroupées sous « autres crus ». Les appellations grand cru et premier cru sont des gages de qualité que vous retrouverez sur l’étiquette, nous y reviendrons plus tard.

Le goût de cette boisson d’exception est influencé par différents facteurs. L’un des plus importants est le cépage, qui fait référence à la variété de raisin utilisée. En France, il en existe une dizaine, mais seuls trois sont utilisés pour la production de champagne : le chardonnay, le pinot noir et le meunier. La plupart des champagnes résultent d’un assemblage subtil de ces cépages. Ce processus est essentiel, il est dirigé par un maître de chai qui ajuste avec finesse les proportions pour obtenir les arômes souhaités. C’est cette étape qui donne à chaque cuvée son caractère unique. Certains champagnes sont issus d’un seul cépage, on les appelle « blanc de blancs » et « blanc de noirs. » Le blanc de blancs, élaboré à partir du chardonnay, offre un produit frais et délicat, tandis que le blanc de noirs, élaboré à partir de raisins noirs (pinot noir ou meunier), donne des parfums plus corsés.

2 — Connaître la différence entre grande maison, vigneron et négociant

Lorsque l’on pense au champagne, des noms comme Veuve Clicquot, Moët et Chandon, Mumm, Drappier ou encore Deutz, nous viennent à l’esprit. Et pour cause, ces grandes maisons, aussi connues sous le nom de négociants manipulant (NM), sont les plus célèbres. Souvent, leur champagne est produit à partir des raisins de leurs propres vignobles et de raisins achetés à des producteurs locaux pour compléter leur production. Cette méthode est nécessaire en raison du volume important de bouteilles produites par les grandes maisons chaque année. Ces noms emblématiques du champagne ont pour la plupart une histoire riche et sont associés à un certain prestige. Leurs bouteilles peuvent donc être un choix privilégié pour des occasions spéciales ou des cadeaux. Les grandes maisons ont également pour atout de proposer une large gamme de produits. De quoi dénicher des bouteilles rares ou originales qui surprendront vos convives lors d’une soirée entre amis.

Les vignerons, regroupés sous l’appellation récoltant manipulant (RM), élaborent et commercialisent leurs propres cuvées à partir de leurs propres raisins. Ils peuvent prétendre au label « vigneron indépendant » et sont tenus de commercialiser uniquement le produit de leurs propres vignes. Cela signifie qu’ils ont un contrôle total sur la qualité de leurs récoltes et de leur champagne, ce qui peut se traduire par des produits plus authentiques. En achetant une bouteille de champagne produite par un vigneron indépendant, vous favorisez les productions locales et contribuez à la préservation des traditions et du savoir-faire champenois. À l’occasion d’un week-end à Reims ou à Épernay, n’hésitez pas à aller les rencontrer directement, la plupart de ces producteurs indépendants organisent des visites de caves et des dégustations.

Enfin, les négociants distributeurs (ND) achètent des bouteilles terminées à d’autres opérateurs et les commercialisent sous leur propre marque.

👀 Le saviez-vous ? En 1998, 2 400 bouteilles de champagne de la maison Heidsieck ont été remontées d’une épave après être restées 80 ans sous l’eau. À la grande surprise des œnologues, les bouteilles avaient conservé tous leurs arômes et leurs bulles.

3 — Apprendre à décrypter l’étiquette de la bouteille

L’étiquette d’une bouteille de champagne est une source précieuse d’informations pour vous aider à faire votre choix. Pour commencer, assurez-vous que l’étiquette porte la mention « champagne », car seuls les vins pétillants labellisés ont le droit d’utiliser ce terme. Ensuite, soyez attentif à la présence des appellations « grand cru » ou « premier cru ». Si rien n’est mentionné, c’est probablement que la bouteille vient d’un « autre cru ».

Vous trouverez sur l’étiquette le type de champagne dont il est question. Cette classification est déterminée par la quantité de sucre présent dans la bouteille et donne des indices sur le goût :

  • Brut : il contient moins de 12 grammes de sucre résiduel par litre. C’est le choix le plus polyvalent, idéal pour un apéritif ou pour accompagner un repas.
  • Sec (ou extra-sec) : c’est un champagne légèrement sucré. Il renferme entre 12 et 17 grammes de sucre résiduel par litre. Si vous recherchez une touche de douceur, optez pour celui-ci.
  • Demi-sec : il est plus doux et sucré que les deux précédents. Il comporte entre 17 et 32 grammes de sucre résiduel par litre. Il est parfait pour accompagner des desserts.
  • Doux : il est le plus sucré de tous, avec plus de 32 grammes de sucre résiduels par litre. Il est presque liquoreux et sera apprécié avec des mets très sucrés.

Si le champagne est millésimé, la mention de l’année de récolte des raisins figure sur l’étiquette.  Elle n’est présente que si le champagne provient des raisins d’une seule année. Dans le cas d’un assemblage de plusieurs années, la mention du millésime est absente.  Les bouteilles millésimées sont des produits d’exception et sont donc généralement plus chères. Autre élément auquel prêter attention : le numéro d’immatriculation professionnelle. Il vous indiquera l’origine de votre bouteille. En tête de ce numéro se trouvent les initiales dont nous avons parlé précédemment (RM pour récoltant manipulant, NM pour négociant manipulant, ND pour négociant distributeur).

Au dos de la bouteille, la contre-étiquette donne des détails sur l’assemblage et la proportion des différents cépages. On y retrouve parfois des propositions d’accords mets et vins qui peuvent-être utiles. Enfin, d’autres informations à caractère légales sont présentes sur la bouteille et notamment le titre alcoométrique volumique et la mention préventive à destination des femmes enceintes.

💡Pour aller plus loin, découvrez dans cet article du ministère de l’Économie toutes les mentions à retrouver sur une étiquette de champagne.

Bouteille de champagne de la marque Laurent Perrier

Étiquette d’une bouteille de champagne de la marque Laurent Perrier.
Photo de Sanna Linjos sur Unsplash

4 — Se rendre chez un caviste pour dénicher le champagne idéal

Même si vous n’êtes pas un expert en champagne, n’ayez pas peur de franchir la porte d’un caviste. Ils connaissent leur sélection sur le bout des doigts et sauront vous aider à trouver la bouteille parfaite pour vous. Expliquez-leur l’occasion, le repas que vous prévoyez de servir, vos goûts, et votre budget. Contrairement aux idées reçues, opter pour un caviste plutôt qu’une grande surface n’est pas plus coûteux. Les cavistes proposent généralement une gamme variée, s’adaptant à toutes les bourses. Ils sauront donc vous conseiller une bouteille à un bon rapport qualité-prix. De plus, ils ont souvent des relations privilégiées avec des vignerons indépendants, ce qui vous permettra de découvrir des champagnes uniques, bien différents de ceux des grandes maisons présents partout.

« Un repas sans champagne est comme un jour sans soleil. » Pasteur

Bien choisir son champagne n’est donc pas compliqué à condition d’avoir quelques connaissances de base. Les 4 conseils partagés ici devraient vous aider à vous y retrouver plus facilement dans les rayons. Bien sûr, les goûts jouent un rôle central dans ce choix, et l’appréciation d’un bon champagne varie d’une personne à l’autre. Certains le préfèrent plus ou moins sucré, d’autres optent pour des bulles plus délicates ou plus prononcées. Faites le test grâce à ce petit questionnaire qui vous recommande un type de champagne en fonction de votre personnalité. La meilleure façon de découvrir vos préférences reste de déguster ! Prenez le temps de noter vos impressions lors de chaque dégustation, ça vous sera utile pour vos futurs achats. À vos flûtes ! Santé !

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Sources :

Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne

Sophie Lefebvre pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.