Connaissez-vous la cérémonie de l’étoile ? Les célébrités convoitent cette plaque personnalisée qui s’incruste sur le prestigieux Walk of Fame d’Hollywood. Le 7 avril 2025, c’est Billie Jean King qui dévoile fièrement la 2 807e étoile du boulevard. Elle devient la toute première athlète féminine à être honorée dans la catégorie « divertissement sportif ». Un instant mémorable ! Mais comment en est-elle arrivée là ? Découvrez la vie hors norme d’une championne de tennis engagée pour l’égalité des genres.
Une reconnaissance historique pour une athlète d’exception !
Billie Jean King a des origines modestes. Née en 1943 en Californie, elle tombe amoureuse du tennis vers l’âge de 11 ans. Elle sait qu’elle souhaite en faire son métier dès l’instant où sa main effleure la raquette. Elle déclare alors à sa mère qu’elle veut être la numéro 1 mondiale. Un bel objectif de vie pour une fillette de 11 ans !
À 17 ans, tout juste au début de sa carrière, elle gagne en duo avec Karen Hantze. Elles sont la plus jeune paire à s’imposer en double féminin. . Par la suite, Billie Jean King se retrouve classée numéro 1 mondiale en 1966 chez les femmes. Elle aura finalement réalisé la promesse faite à sa mère lorsqu’elle était enfant.
Cet objectif atteint, elle continue, et, entre 1961 et 1979, elle décroche un total de 39 titres du Grand Chelem. Ce tournoi est en fait composé de quatre compétitions majeures :
- l’Open d’Australie à Melbourne ;
- le Roland-Garros à Paris ;
- le Wimbledon à Londres ;
- et l’US Open à New York.
Ils représentent à eux quatre, les plus prestigieux et difficiles à gagner des circuits professionnels. En une seule année, Billie Jean King remporte l’US Open, le Roland-Garros et le Wimbledon, cumulant ainsi trois titres du Grand Chelem en 1972. Un palmarès exceptionnel pour une seule saison.
Mais ses exploits sportifs ne sont qu’une partie de son histoire.
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Une figure incontournable de la lutte pour l’égalité
Très vite, Billie Jean King constate une évidence au fil des tournois auxquels elle participe : on rémunère moins bien les femmes que les hommes pour les mêmes titres. Par exemple, en 1972, elle touche près de 15 000 $ de moins que le champion masculin Ilie Năstase lors de l’US Open. C’est une inégalité frappante, qui, malheureusement, est la norme dans le monde du tennis à cette époque. Mais les choses commencent à changer en 1973, avec la création de la Women’s Tennis Association (WTA) par Billie Jean King. L’US Open devient la première compétition majeure à offrir des prix égaux pour les deux sexes sous la pression de la WTA.
C’est toujours en 1973 qu’a lieu l’un des plus grands matchs, le fameux « battle of sexes ». Son concurrent, Bobby Riggs, avait alors proclamé que le jeu féminin était inférieur à celui des hommes. Loin de se laisser démonter, Billie Jean King accepte le défi pour lui prouver son erreur. Et, c’est devant 90 millions de téléspectateurs que l’athlète féminine vainc Riggs. Cette victoire représente une étape cruciale pour elle et ouvre la voie à toutes les joueuses de tennis professionnelles. Aucun match n’a attiré autant de monde, ni avant ni depuis.
Billie Jean King et Bobby Riggs en 1973
Par la suite, Billie Jean King devient la première athlète féminine de haut niveau à déclarer publiquement son homosexualité en 1981, ce qui lui fit perdre tous ces sponsors. Plus récemment, le président Barack Obama lui décerne la médaille présidentielle de la liberté le 12 août 2009, la plus haute distinction civile des États-Unis. Il le fait pour son travail en faveur des femmes et de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).
Son étoile célèbre deux aspects de sa vie. Une carrière sportive réussie, mais aussi un engagement fervent pour l’égalité et la communauté LGBT. Billie Jean King et sa compagne continuent inlassablement leurs efforts contre l’injustice et la discrimination.
Sources :
Image Billie Jean King et de Bobby Riggs issue de Flickr, publiée par Patricia Wong
News & Press | Billie Jean King
Lucile Gomes, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Anne, tutrice de formation chez FRW