Phénomène récent, le coaching pour parents surfe sur la vague d’une perspective éducative innovante : la parentalité bienveillante. Née dans les années 90, elle se base sur les neurosciences au détriment de la psychanalyse, jusqu’ici indéboulonnable. Des figures emblématiques, telles qu’Isabelle Filliozat ou Catherine Guéguen, vont défendre les thèmes de l’éco parentalité et du respect des émotions de l’enfant. Si certains le voient comme une fantaisie éphémère, le recours à un conseiller familial tend à se démocratiser. Vous pensez que le coaching parental n’est qu’une nouvelle tendance de l’éducation positive ? Vous n’avez encore jamais eu recours à un coach, mais vous voulez sauter le pas ? On fait le point dans cet article.
Coaching parental : tour d’horizon
Les champs d’action du mentoring
Le coach est un professionnel qui peut intervenir dans la gestion de conflits intrafamiliaux, ou pour améliorer l’approche éducative des parents vers leurs enfants. Il les aide à élaborer une stratégie pour résoudre ces problèmes concrètement. Il existe plusieurs situations où l’expert joue un rôle :
- Parent qui se sent dépassé par son enfant ou son adolescent
- L’enfant ou l’adolescent est TDAH ( trouble du déficit de l’attention avec/sans hyperactivité )
- Restructuration familiale : arrivée d’un nouveau conjoint, famille recomposée
- La communication avec l’enfant ou l’adolescent est difficile
- Un évènement comme un décès ou un divorce vient perturber l’équilibre du cercle familial.
Le coach et ses méthodes
S’éduquer à la parentalité est un sport journalier qui demande une certaine préparation. Chaque cas étant particulier, il est nécessaire de cerner dès le début les attentes et les motivations. En s’appuyant sur les principes de la psychologie positive, les coachs pour parents donnent des exercices de groupes lors de séances en commun ou à faire chez soi. Plusieurs ressources leur sont utiles pour besogner sur l’altruisme et la compassion. Parmi elles : l’approche Palo Alto, la PNL ou l’Ho’oponopono. Ces outils servent à sécuriser l’épanouissement physique et émotionnel de l’individu. L’entraîneur guide chaque personne vers une plus grande confiance en soi. Il renforce l’assurance et fait prendre conscience de son propre empowerment. C’est-à-dire de son sentiment croissant d’autonomie.
Sources : laurencepernoud.com
Faire appel à un coach en complément d’une thérapie
Tout le monde a donc la possibilité de co-construire avec son chérubin l’apprentissage de sa vie. Mais attention aux injonctions trop pesantes ! Le mythe du parent parfait n’existe pas. Quand le burn-out pointe le bout de son nez, le coaching ne remplace jamais une psychanalyse. Dans un livre de Marie Le Marois, Isabelle Filliozat distingue ces deux processus : « Le coaching aide les parents à résoudre un problème spécifique, avec des séances limitées dans le temps : le plus souvent quatre, au maximum. La thérapie s’intéresse à l’histoire de l’enfant et de sa famille, et peut durer plusieurs mois. ». Le statut légal du coach parental reste par ailleurs un sujet encore flou.
La discipline positive au service des coachs pour parents
Une génération adepte de l’éducation bienveillante
Faut-il être relax pour rendre son bambin heureux ? C’est ce que nous suggère ce slogan aux accents anglophones : Cool parents make happy kids. C’est en réalité le titre d’un ouvrage culte d’une maman blogueuse. Véritable bible du coaching parental, le livre hisse son autrice Charlotte Ducharme comme la référente incontournable des méthodes de l’éducation positive. Ces techniques que l’on peut pratiquer en ateliers, ou via des applications comme Cool Parents, sont utilisées et encensées par la génération Y. Nés entre les années 80 et 2000, les parennials (contraction des mots « parent » et « millennial ») assument un désir d’enfant précoce. Ils sont hyper connectés et ne veulent plus sacrifier leur carrière ni leurs loisirs à l’arrivée du bébé. En rupture avec les idéaux de leurs aînés, les jeunes parents s’affranchissent des règles préétablies. Ils réinventent un mode éducatif basé sur la coopération.
Le principe de l’égalité au cœur de l’apprentissage
Plus détendus, les jeunes d’aujourd’hui assument une parentalité tournée vers une attitude encourageante plutôt qu’autoritaire. Ni laxiste ni sévère, l’éducation bienveillante s’appuie sur l’étude de la psychologie enfantine. Elle veut mettre le bien-être des deux parties sur un pied d’égalité. L’enfant-roi n’est plus vu comme un manipulateur qui cherche à assouvir son désir. Il est en réalité un être immature qui a besoin de se sentir compris pour mieux grandir. La psychologue Jane Nelsen a défini le concept de « discipline positive » comme une façon d’éduquer l’enfant pour lui donner « le sentiment de participer et de se sentir connecté aux autres » afin de « s’engager au mieux dans ses apprentissages académiques et sociaux ».
« Dites-vous que tous ceux qui entrent dans votre vie ont quelque chose à vous apprendre. » – Dr. Wayne Dyer
Par ailleurs, les millenials accordent une place importante aux valeurs qu’ils souhaitent transmettre à leur progéniture. C’est le cas notamment pour l’égalité entre filles et garçons. Selon l’INSEE, 27,6 % des femmes ont un niveau de diplôme supérieur ou égal à bac + 2 en 2021. Ce qui représente 2,8 % de plus que leurs homologues masculins. Même si d’autres facteurs de disparités sont à prendre en compte, ces chiffres annoncent un changement à venir dans les inégalités de genre. En Espagne, la publicité genrée a par exemple été interdite.
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Vous l’aurez compris, le coaching familial est la nouvelle tendance de l’éducation positive. Son succès actuel s’explique par la mise en place d’astuces et de solutions rapides. Si vous rencontrez des problèmes avec votre adolescent, un divorce ou un deuil à surmonter, la stratégie de votre guide passera par l’écoute et la réalisation d’un cadre sécurisant. Allez-vous vous laisser tenter par cette nouveauté ?
⏩ Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter notre article sur la parentalité positive
Sources :
Sciences humaines magazine. MIGNON Solène. Le boom du coaching parental. Juin-Juillet-Août 2022.
Article rédigé par Anna Chagniot, au cours de la formation en rédaction web SEO chez Formation Rédaction Web.
