Avez-vous déjà expérimenté les falaises d’Étretat au mois de juillet ? Le centre historique de Venise au mois d’août ? Si oui, vous devez savoir ce qu’est le tourisme de masse. Ce phénomène, qui apparaît avec la démocratisation des congés payés dans les années 60, continue de s’accroître, notamment avec l’essor des réseaux sociaux comme Instagram. Derrière ces foules de touristes qui saturent les endroits les plus prisés de notre planète se cachent des problématiques graves. Pollution excessive, perte d’écosystème, réchauffement climatique ou érosion culturelle ne sont que quelques exemples des effets néfastes du surtourisme. Pour endiguer ce processus et devenir un vacancier consciencieux, n’attendez plus et découvrez nos 7 conseils pour éviter le tourisme de masse.
1) Boycotter les destinations trop touristiques
Cela apparaît comme une évidence, les destinations les plus prisées sont les premières à subir l’impact négatif du tourisme de masse. Des sites comme l’île de Pâques, le Machu Picchu ou la plage de Maya Bay, subissent chaque année les effets secondaires de leur popularité. Destruction de la biodiversité, fragilisation de vestiges archéologiques ou mise en danger des visiteurs, la liste est longue. En 2019, l’importante file d’attente sur les flancs du mont Everest avait même causé la mort de plusieurs alpinistes.
« L’homme est un enfant capricieux qui croit que la Terre est sa chambre, les bêtes ses jouets, les arbres ses hochets. » Sylvain Tesson – Dans les forêts de Sibérie.
Devant ces conséquences dramatiques et une tourismophobie grandissante, certains gouvernements mettent en place de nouvelles règles pour ralentir la surfréquentation. En France, il est désormais obligatoire de réserver pour accéder aux Calanques de Marseille. Pareil pour l’Indonésie, qui multiplie par 18 le prix de ses tickets pour les îles Komodo en 2022. Vous aussi, vous souhaitez participer à un tourisme durable et éco-responsable ? Faites appel à votre sens de l’aventure et privilégiez les lieux oubliés d’une majorité des vacanciers. La planète regorge de trésors cachés et qui sait, vous découvrirez peut-être votre prochaine destination coup de cœur.
Votre envie de visiter un de ces endroits touristiques est trop forte ? Pas de panique ! Continuez la lecture, vous verrez qu’il existe bien d’autres façons d’éviter le tourisme de masse.
2) Voyager hors saison
Vous voulez éviter de passer vos vacances au milieu des touristes et des embouteillages ? Alors,ƒ commencez par partir hors saison. Vous serez plus détendu en voyageant dans un cadre agréable loin des problèmes liés à l’afflux de monde. Avec moins de vacanciers autour de vous, c’est aussi l’occasion de vous imprégner de la vraie culture locale, tout en évitant le côté plus commercial réservé aux foules de visiteurs.
En plus de participer à la bonne répartition des flux touristiques sur l’année, votre portefeuille vous remerciera. Du simple au double, les prix d’une location de vacances varient significativement entre les périodes creuses et la pleine saison. Plus d’excuses donc pour ne pas favoriser des vacances en dehors des mois les plus chargés.
3) Consommer des produits locaux
Manger à proximité de votre logement des aliments cultivés localement est une méthode efficace pour réduire l’empreinte carbone de votre alimentation. Cela permet aussi de mieux rémunérer les producteurs locaux qui favorisent les produits saisonniers à l’inverse des grosses chaînes de restaurants. Ces denrées seront bien meilleures et vous éviterez l’utilisation excessive d’emballages et le transport que nécessite l’import d’un produit.
Ne vous a-t-on jamais dit que la culture d’un pays se découvre à travers sa gastronomie ? Goûtez la saveur d’un vrai taco mexicain, le goût incomparable d’un empanadas argentin ou la richesse d’un tieb sénégalais. Ces plats vous feront voyager à chaque bouchée et vous laisseront des souvenirs mémorables. Le tout en préservant l’économie et les traditions locales.
4) Louer des hébergements éthiques pour éviter le tourisme de masse
Au même titre que de consommer local, faites le choix d’un hébergement éthique. Face à la concurrence des nouveaux poids lourds de l’industrie touristique comme Airbnb, la population locale demeure impuissante. Dans certaines régions attractives, les résidences secondaires et les plateformes de locations saisonnières compromettent grandement l’accès au logement du reste des habitants.
C’est le cas du littoral breton, où le nombre de résidences secondaires ne fait qu’augmenter, jusqu’à atteindre les 12 % en 2023. Ces résidences, souvent spacieuses, font décoller le chiffre de location via les plateformes et contribuent à augmenter le prix des loyers et à creuser les inégalités sociales. Afin d’endiguer ce phénomène qui touche une bonne partie des lieux touristiques, privilégiez plutôt des hébergements éco-responsables qui ne perturbent pas l’écosystème local.
5) Choisir les transports les plus écologiques
Alors que le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre, il est important de bien choisir son mode de déplacement. Évitez l’avion et la voiture si vous êtes seul et privilégiez plutôt le train ou les transports en commun. Ces derniers ont une empreinte carbone bien moins élevée et donc un impact moindre sur l’environnement. Pour les touristes les plus consciencieux, partir à l’aventure à vélo reste le moyen le plus écologique. Plusieurs pays comme la France disposent de véloroutes qui permettent de se déplacer facilement et de profiter des paysages tout en faisant du sport. Pratique non ?
Toujours pas convaincu ? Découvrez 3 bonnes raisons de voyager en train.
6) Essayer de partir en micro-aventure
Pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour vivre des expériences inoubliables. C’est ce que prône l’aventurier britannique Alastair Humphreys avec son concept de micro-aventure. Cette pratique très en vogue consiste à sortir de son quotidien pour vivre une expérience courte et près de chez soi qui sort de l’ordinaire. Descendre la Loire en kayak, bivouaquer en forêt ou prendre un bain de minuit dans un lac, toutes les excuses sont bonnes pour sortir s’aérer.
La micro-aventure est accessible à toutes et à tous. Elle ne nécessite que peu de préparation et presque pas de moyen, le tout bien sûr en s’inscrivant dans une démarche de respect de l’environnement. Même si certaines compagnies s’accaparent le concept pour en faire un outil marketing, cela reste une belle façon de favoriser le tourisme de proximité et de sortir de son quotidien.
7) Adopter le slow travel
Et si on voyageait en prenant son temps ? À pied ou à vélo, on s’enivre de la nature qui nous entoure, on s’imprègne du patrimoine culturel local. C’est ce que revendique le slow tourisme, une façon alternative de voyager tout en respectant l’environnement. Au lieu de survoler chaque destination pour en publier les photos sur Instagram, on voit les choses en profondeur. Plus qu’une liste de règles, c’est un état d’esprit qui nous fait repenser notre rapport au présent. Prenez le temps de partager le quotidien des locaux et reconnectez-vous à la nature en vous éloignant des écrans.
Vous voulez approfondir le sujet ? Découvrez dès maintenant les bénéfices du slow tourisme.
Dans un monde où voyager est devenu un produit de consommation, il est primordial de prendre les bons réflexes pour limiter notre impact environnemental. Que ce soit pour préserver les populations locales ou protéger notre belle nature, il existe de nombreuses méthodes pour éviter le tourisme de masse. Plus d’excuses donc pour ne pas franchir le cap !
Sources :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/15/reservation-obligatoire-portiques-payants-venise-reflechit-a-limiter-le-surtourisme_6102074_3234.html
https://www.lemonde.fr/climat/article/2018/05/07/le-tourisme-fait-s-envoler-le-rechauffement-planetaire_5295656_1652612.html
https://www.nationalgeographic.fr/environnement/le-tourisme-serait-lun-des-vecteurs-principaux-du-rechauffement-climatique
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7614647
Thibault Domas pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Océane, tutrice de formation chez FRW.