Vous ressentez parfois ce besoin de casser la routine, de partir pour mieux revenir. Vous aimeriez vous nourrir intellectuellement, apprendre, vous enrichir d’une autre culture que la vôtre. Ce besoin d’une bouffée d’oxygène, de fuite en avant, il vous titille.
Trop cher, trop vieux, trop loin, trop compliqué, trop incertain, les freins pour tenter l’aventure de l’expatriation restent multiples. Ils sont souvent issus de préjugés et de limites que l’on se pose soi-même. Pourtant, faire un break à l’étranger est à la portée de tous.
En Europe comme à l’international, il est possible de se réinventer pour un temps donné, grâce à de nombreux accords et visas. Dans le cadre d’une année sabbatique, pour travailler dans un autre pays ou simplement pour voyager, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons de tenter l’aventure. Elle constitue un tremplin sur le plan personnel et professionnel. Un enrichissement au quotidien, au-delà du seul leitmotiv de devenir bilingueSeul, à deux, en famille, découvrez comment sauter le pas et profiter de cette expérience de vie unique qui vous transformera.

Faire un break à l’étranger, ce n’est pas réservé qu’aux autres

Options pour s’expatrier provisoirement à l’étranger

 

Route déserte USA

Prendre en main son destin, l’expatriation courte durée ce n’est pas si compliqué – crédit photo : Felix Pescarmona

 

Avant tout, si habiter dans un autre pays est un projet que vous avez relégué à la case fantasme, il existe une stratégie scientifique pour vous aider à concrétiser vos rêves : la méthode WOOP.

Ensuite, pour vous établir provisoirement dans un autre pays, trouver du travail à l’étranger est nécessaire. À moins d’être digital nomad ou d’avoir reçu un héritage confortable. En tant que Français, sachez tout d’abord que vous avez le droit de travailler dans tous les pays de l’Union Européenne. En effet, vous êtes autorisé à exercer votre métier (ou bien un autre) dans l’un des 27 pays membres, sans visa ou permis de travail. Vivre dans un pays de l’UE, c’est le choix de 50 % de la communauté française expatriée, d’après le Ministère de l’Europe.

Parmi les accords internationaux, le PVT est très populaire. Les démarches d’obtention du permis vacances travail sont simples et le coût d’obtention est faible. Il donne droit à 1, voire 2 ans de séjour sur le territoire, en ayant le choix de travailler ou non, dans le pays d’expatriation. La liste des pays éligibles est longue et à de quoi faire saliver, Corée du Sud, Brésil, pour ne citer que ces destinations.

La mobilité francophone est un dispositif qui concerne uniquement le Canada. Ce visa est lié à un employeur spécifique. Cette mobilité géographique donne accès, hors province de Québec, à tout le pays. Le prérequis est donc de disposer d’une offre d’emploi dans certaines catégories de profession qualifiée.

Bon à savoir : le Québec et l’ensemble du territoire canadien subissent une pénurie de travailleurs dans divers domaines d’activités. C’est plus que jamais le moment de lancer une demande de visa.
👉 Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site immigration canada.

Enfin, prendre une année sabbatique pour vivre une expérience à l’international, ce peut être l’occasion de faire une pause avec le monde du travail. Vous reconnecter avec vos valeurs, donner du sens à ce que vous faîtes grâce au volontariat.

Partir vivre ailleurs, âge, durée, profil

 

break à l'étranger, découverte du canada

Break à l’étranger, découverte du pays garantie même en allant au travail – crédit photo : Laura De Rosa

 

« Dépasser les limites n’est pas un moindre défaut que de rester en deçà » – Confucius

  • Quel est le profil idéal d’un expatrié ?
  • Quel est le bon âge pour un départ longue durée à l’étranger ?
  • Quelles sont les bonnes raisons de tout quitter ?

Une seule réponse à ces 3 questions : aucun(es).

Vous pouvez envisager une expatriation seul, en couple ou en famille. L’expérience sera différente, mais pas moins enrichissante. Véritable crash test pour certains, vent de liberté ou totale remise en question pour d’autres. C’est aussi la possibilité pour vous comme pour un enfant, de devenir bilingue. Si les locaux s’en sortent en vivant dans des contrées qui vous sont plus ou moins lointaines, pourquoi pas vous ?

Le PVT est valable dans 18 pays sur 4 continents, à partir de 18 ans et en majorité jusqu’à 30 ans. Plus rarement, mais c’est en train de changer, jusqu’à 35 ans, comme au Canada, en Argentine, ou en Australie. En Europe ou au Canada (en mobilité francophone), il n’y aucune limite d’âge. La durée à accorder à votre projet est corrélée à votre visa. C’est une première étape rassurante si vous n’êtes pas sûr d’adopter le mode de vie local.

Concernant ce fameux projet de départ, il y a deux écoles. Vous pouvez fixer un objectif, tel que travailler dans une langue étrangère ou devenir un as de la cuisine exotique. Vous pouvez aussi partir la fleur au fusil, sans pression, comme cette expat’ en République Tchèque. Chercher un logement, trouver du travail, faire ses courses au supermarché du coin. Si cela vous paraît peu dépaysant, c’est parce que vous ne l’avez pas expérimenté. Être baigné dans une autre culture, c’est apporter de la nouveauté et de l’inédit à tous ses sens à la fois, surtout dans les situations du quotidien.

💡 Vous avez besoin de vous rassurer en lisant l’histoire de ceux qui ont sauté le pas ? Plongez-vous dans le témoignage d’un expatrié au Costa Rica.

Vivre dans un autre pays, ce que vous allez ajouter à votre CV

S’enrichir personnellement lors d’un break à l’étranger

 

élargir son entourage pendant un break à l'étranger

Rencontrer de nouvelles personnes de différents pays du monde pendant un séjour longue durée – @pexels.com

 

Avez-vous lu « L’École des Robinsons » de Jules Verne ?

Outre la découverte d’un autre mode de vie, on y apprend qu’un long voyage constitue avant tout une des meilleures écoles de la vie. Comme on dirait au 21e siècle, une étape de développement personnel intense. Se créer une vie ailleurs, c’est un dépassement de soi, s’affranchir du jugement des autres, s’autoriser à être ce qu’on ne s’autorise pas près de ses proches. Bon sang, prenez-le cet emploi de barista si vous vous rêvez champion de latte art ! C’est l’occasion d’une introspection, d’une mise au point. Un processus de compréhension de ce qui vous anime vraiment et un choc culturel (car Internet propose souvent une vision édulcorée de la réalité).

Faire un break à l’étranger, mémo non exhaustif des bénéfices à en retirer :

  • travailler son autonomie ;
  • booster sa faculté d’adaptation ;
  • cultiver son ouverture d’esprit sur le monde et sur les autres ;
  • apprendre à relativiser ;
  • pratiquer l’humilité ;
  • être plus tolérant et bienveillant.

Par ailleurs, quitter sa zone de confort vous propulse dans une dynamique de rencontres. Élargir votre cercle de connaissances est inévitable à l’étranger. Il y a des situations cocasses où l’on rencontre, au bout du monde, des personnes du village d’à côté de notre pays d’origine. D’après le ministère des Affaires étrangères, 2,5 millions de Français résident à l’étranger en 2022. Imaginez vos chances !

Spoiler : si l’instantanéité d’Internet offre de l’information et du contenu en pagaille, on n’apprend pas tout en ligne ! Ni même, dans les livres, et heureusement ! La vie, elle, s’apprend en la vivant.

Booster ses compétences et sa carrière professionnelle

Elargir son réseau professionnel à l'étranger

Étendre son réseau professionnel à l’étranger @pexels.com

 

Partir à l’étranger, c’est pour beaucoup un moyen de gravir les échelons professionnels. Quel que soit votre âge, valider une année de master peut compter double auprès d’un recruteur.  Un diplôme reconnu à l’international représente un véritable sésame.
Travailler dans un autre pays permet d’acquérir de nouvelles compétences, voire de nouvelles perspectives. En créant un réseau professionnel à l’occasion d’un break à l’étranger, on s’offre des opportunités dont on ne dispose pas depuis chez soi. Eh oui, encore une fois, même à l’heure d’Internet.
De plus, en fonction des domaines d’activité, les salaires sont plus attractifs sur d’autres continents. S’expatrier en Amérique du Nord ou en Asie est un moyen de gagner plus, et également, d’avoir plus de valeur sur le marché du travail, de retour en France.

Évidemment, vous allez apprendre ou perfectionner une langue étrangère. Voici un top 3 précis concernant cette plus-value.

  • Améliorer son accent : si vous prononcez mal un mot, on ne vous comprendra pas.
  • Parler comme les locaux : utilisation d’expressions usuelles, exit les formules désuètes et classiques apprises en cours.
  • C’est gratuit : apprendre une langue étrangère dans son pays, c’est souvent payant. Les cours ne sont pas toujours dispensés par des professeurs natifs. Or, des milliers de personnes dans le monde pratiquent l’anglais, le japonais ou l’espagnol.

 

Maintenant que vous avez un aperçu global de la façon dont faire un break à l’étranger et de ses bénéfices, foncez ! Si cela ne vous plaît pas, vous aurez toujours le choix de rentrer. Il vaut mieux avoir tenté l’expérience d’une expatriation temporaire, que de se contenter d’en rêver. Au moins vous serez fixé et pourrez avancer sans regrets. N’hésitez pas à partager en commentaire ce qu’habiter à l’étranger vous a procuré.

 

Laura De Rosa, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Périne, tuteur de formation chez FRW.

 

Sources :

https://pvtistes.net/

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F401

https://europa.eu/youreurope/citizens/work/work-abroad/index_fr.htm

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/services-aux-francais/l-action-consulaire-missions-chiffres-cles/la-communaute-francaise-a-l-etranger-en-chiffres/

https://www.donneesmondiales.com/revenu-moyen.php