Plongez dans l’univers envoûtant des geishas, explorez leurs rituels et leurs secrets transmis depuis des siècles. Découvrez leur élégance et leur raffinement à travers la danse, la musique et l’art de la conversation. Immergez-vous dans leur monde où la tradition mêlée à la modernité crée un charme éternel.
Les origines : divertissement et tradition ancestrale
Aujourd’hui quelques centaines de geishas professionnelles sont actives au Japon. Pour comprendre cette vocation unique, il est essentiel de voyager dans leur histoire et leur évolution. Le terme « geisha », littéralement « personne de l’art », reflète cette dévotion envers les arts traditionnels. En 794, l’empereur Kammu, influencé par la culture chinoise, convia de jeunes femmes à divertir des nobles. Elles furent ensuite invitées à distraire également les guerriers dans la nouvelle capitale de Kyoto.
L’établissement du statut : règles et encadrement
Dès lors, les danseuses, mélangeant talent artistique et séduction, sont devenues les précurseurs des geishas d’aujourd’hui. L’essor véritable de la profession survint au XVIIe siècle. Le shogun Tokugawa réglementa leur statut, il établit un code strict pour encadrer leur vie. Elles étaient alors confinées dans des quartiers spécifiques, les hanamachi, séparées des courtisanes.
La formation : de l’apprentissage à la maîtrise
Ces quartiers abritaient les maisons de geishas, les okiyas, dirigées par des tenancières, les okâsan. Les jeunes aspirantes, les Shikomikos, étaient formées dès leur plus jeune âge. Apprenant les arts traditionnels tout en effectuant des tâches domestiques. À l’âge de 12 ans, elles devenaient maikos, sous la tutelle d’une artiste confirmée, l’onesan.
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Composition des membres d’une okiya :
- La tenancière : surnommée « okâsan » (mère), elle était la figure centrale de l’okiya, responsable de sa gestion et de la formation des nouvelles geishas.
- Les geishas : au nombre de cinq à six. Ces femmes expérimentées représentaient l’essence même de l’okiya. Exécutant les arts traditionnels et divertissant les clients.
- Les Shikomikos (ou taabos) : Trois jeunes filles âgées de moins de 12 ans. Ces apprenties étaient les futures geishas en formation. Assimilant les disciplines artistiques sous la tutelle de la tenancière.
- Les aides domestiques : Deux femmes âgées de 15 à 45 ans remplissaient des fonctions essentielles dans l’okiya. La « banba » » était une aide-cuisinière et serveuse, tandis que la « beebe » était responsable du ménage et de la lessive. Leur travail était récompensé deux fois par an sous forme de cadeau, sans salaire précis.
- Le serviteur : unique homme de l’okiya, ce membre était chargé d’escorter les artistes lors des soirées et d’attirer les clients à l’entrée. Bien que vital, son rôle était souvent mal perçu par les femmes de la maison. Il recevait un pourcentage des gains en fonction du nombre de prestataires qu’il apportait.
- La prostituée officielle : Avant l’interdiction de la prostitution en 1957, chaque okiya devait employer une travailleuse du sexe. Elle permettait d’avoir une autorisation d’exploitation de la maison de geishas.
La transition : maiko à geisha
Ce passage marque un tournant dans la vie des apprenties. Les maikos sont soumises à des règles strictes et à un emploi du temps rigide. Les geishas, une fois leur dette envers l’okiya remboursée, gagnent en liberté et en autonomie. Elles ont la possibilité de choisir leur planning et leurs clients. Certaines optent même pour des pratiques telles que le mizuage. Une cérémonie où leur virginité était vendue aux enchères. Elles pouvaient aussi trouver un protecteur, appelé Danna.
La continuité de la tradition : perpétuation et héritage
Leur habillement et leur apparence évoluent également. Les maikos étaient reconnaissables à leurs kimonos colorés et à leur maquillage distinctif. Tandis que les geishas adoptent des nuances plus discrètes. Après avoir remboursé leur dette, elles avaient le choix de continuer leur voie en indépendantes ou de se marier, quittant ainsi le quartier réservé.
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La vérité derrière les geishas : écart entre perception et réalité
Figures envoûtantes et mystérieuses, elles sont souvent entourées de légendes. Malgré leur importance culturelle, elles sont le plus souvent mal comprises. Une des idées fausses est qu’elles sont des prostituées, une perception loin de la réalité. En vrai, les geishas sont des interprètes et des artistes dédiées à la préservation et à la présentation des disciplines et de la culture traditionnelle japonaise.
L’écart entre perception et vérité
Cette confusion entre les geishas et les prostituées peut être attribuée à plusieurs raisons. On peut le voir à travers le film « Mémoires d’une geisha » où l’on perçoit bien la vision occidentale du réalisateur (Rob Marshall). La distinction entre les artistes et les courtisanes de haut rang comme les Tayû/Oiran a parfois été floue. De plus, des femmes de joie japonaises se faisaient passer pour ces expertes des arts. Afin d’attirer les militaires américains pendant la Seconde Guerre mondiale, elles contribuaient ainsi au malentendu.
Clarification historique
Pourtant, une clarification est nécessaire. Pendant l’ère Edo, les femmes des arts de classes moyennes entretiennent parfois des relations intimes avec leurs clients. Légalement, il y avait une distinction entre elles et les prostituées. Les geishas étaient formées pour divertir les hommes, remplissant des rôles variés tels que serveuses, animatrices et confidentes. En revanche, les travailleuses du sexe, appelées yûjos, étaient différentes et moins respectées. Leurs kimonos étaient moins élaborés, leurs coiffures et leurs maquillages moins soignés.
Geisha et modernité japonaise : un lien profondément enraciné
Au cours du XXe siècle, la profession de geisha a été confrontée à de profonds bouleversements. Influencés par l’urbanisation rapide, la modernisation et l’occidentalisation du Japon. Cette mutation a entraîné une diminution significative de leur nombre et une redéfinition de leur rôle traditionnel. De plus, la perception publique a évolué, alimentant des stéréotypes et des malentendus sur leur métier.
Un soutien familial équilibré
Face à ce choix peu conventionnel de carrière, les familles peuvent exprimer des inquiétudes concernant leurs filles. Dans une société progressiste comme le Japon, le soutien familial est généralement présent, même si les maiko ne voient leur entourage qu’une ou deux fois par an.
La culture des geishas dans la société moderne
Malgré leur diminution, ces personnages uniques restent respectés pour leur maîtrise des arts traditionnels et leur dévouement à la culture japonaise. Elles demeurent une présence importante et participent activement aux événements et aux célébrations.
Les défis de l’avenir
L’avenir de leur tradition reste incertain, mais des signes d’espoir émergent. Malgré les défis, de nombreuses jeunes femmes choisissent encore cette profession. De plus, l’intérêt pour la culture de ces personnages historiques, tant au Japon qu’à l’étranger, pourrait contribuer à préserver cette tradition unique.
La transformation des geishas modernes
Les geishas modernes sont le reflet d’une époque en mutation. Autrefois réputées pour leur avant-gardisme, elles sont aujourd’hui les gardiennes de la tradition japonaise. Malgré les changements, leur dévouement aux arts anciens permet de perpétuer des rites séculaires. Bien que leur nombre ait considérablement diminué au fil du temps, elles demeurent respectées dans la société nippone contemporaine.
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Les rites ancestraux : découvrez les secrets de beauté de ces artistes japonaises
Les courtisanes japonaises, notamment les geishas, ont depuis des siècles entretenu des rituels de beauté sophistiqués et empreints de tradition. Leur art de l’élégance transcende les époques, et leurs secrets sont transmis de génération en génération, formant un héritage précieux au cœur de la culture nippone.
La subtile élégance du maquillage et des kimonos
Les geishas sont réputées pour leur maquillage distinctif, caractérisé par un teint pâle, des lèvres rouges vives et des yeux subtilement soulignés. Ce rituel, appelé oshiroi est réalisé avec une grande précision et symbolise la pureté et la grâce. De plus, le choix du kimono, avec ses motifs délicats et ses couleurs harmonieuses, est une étape cruciale dans la création d’une apparence exquise.
La danse et la musique comme fontaine de jeunesse
La pratique quotidienne de la danse traditionnelle japonaise, telle que le nihon buyo et la maîtrise d’instruments musicaux comme le shamisen et le koto, contribue à la grâce et à la fluidité de leur mouvements. Cette discipline artistique maintient leur agilité et leur élégance, en préservant ainsi leur apparence et leur vitalité.
L’art de la conversation et de l’interaction sociale
Les geishas sont bien plus que des artistes. Leur formation rigoureuse comprend également l’apprentissage des règles de l’étiquette, de la conversation raffinée et de l’art de divertir leurs invités. Cette maîtrise de l’interaction sociale contribue à leur charme et à leur aura, les rendant captivantes dans toutes les situations.
Les soins de la peau et la sagesse des plantes
Ces personnages uniques ont développé des rituels de soins de la peau ancestraux, souvent à base d’ingrédients naturels tels que le riz, le thé vert et le camélia. Ces pratiques traditionnelles offrent un épiderme éclatant et radieux qui transcende les âges. Elles cultivent un lien profond avec l’environnement et trouvent inspiration et équilibre dans ses éléments. Leur approche artistique reflète cette harmonie, puisant dans la tranquillité de la nature pour enrichir leur expression et beauté.
En explorant l’univers fascinant de ces artistes uniques, nous avons découvert bien plus que des interprètes. Derrière les mystères, il y a une coutume séculaire empreinte de grâce, d’élégance et de dévouement aux arts. Des rituels ancestraux de beauté à la maîtrise des disciplines traditionnelles japonais, les geishas continuent de captiver les esprits par leur raffinement et leur talent.
Sources
https://mai-ko.com/tour/geisha-museum-kyoto-ticket-guided-tour/
https://www.japantimes.co.jp/search?query=geisha
https://www.nippon.com/fr/japan-topics/g00992/
https://www.youtube.com/watch?v=nY7_SOL6Idg
Livre d’Inoue Yuki « Mémoire d’’ne geisha ».
Livre de Mineko Iwasaki « Ma vie de geisha ».
Tommy Vlassiou, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Anne Letarnec, tutrice de formation chez FRW.