Connaissez-vous Guédelon ? En 1997, une fabuleuse aventure commence au milieu d’une forêt bourguignonne. Une trentaine d’ouvriers formés sur le tas aux techniques de construction moyenâgeuse s’affairent pour ériger un château fort. L’emplacement est complètement vierge de toute trace historique d’habitation. Mais il regorge de matières premières comme le bois, la pierre, l’argile pour dresser la forteresse. Le chantier médiéval de Guédelon connaît au fil des années un succès grandissant et une réputation nationale. Pour la Puisaye, région naturelle du département de l’Yonne, l’élaboration d’une place forte à la manière d’autrefois s’avère une aubaine pour l’emploi et le tourisme.
Un vivier d’emplois pour les environs
Dès le début, Michel Guyot, propriétaire du lieu et du château voisin de Saint-Fargeau, souhaite embaucher des salariés locaux. Grâce à l’aide de Maryline Martin, présidente d’une association de réinsertion par l’emploi, il recherche les futurs bâtisseurs. Environ 30 travailleurs commencent dès 1997 à ériger la demeure du seigneur de Guédelon.Plus de 20 métiers participent tels que les carriers, les cordiers, les bûcherons. Tous maîtrisent les techniques anciennes de construction. Ils savent également répondre aux questions des touristes. Le concept s’appuie sur l’archéologie expérimentale. Ainsi, les salariés expérimentent les procédés identifiés par les historiens ou lors de fouilles. La confrontation à la réalité du terrain valide ou non les méthodes proposées. Guédelon est un projet collectif humain : des bénévoles côtoient des employés. Ils travaillent ensemble, encadrés par un comité scientifique. Celui-ci rassemble archéologues, architectes et médiévistes.
Un tourisme pédagogique pour petits et grands au chantier médiéval de Guédelon
Guédelon accueille des adultes, des familles ou des groupes scolaires. L’aspect pédagogique de la visite prévaut. Un atelier taille de pierre permet par exemple d’apprendre à dessiner et graver une fleur de lys. Par ailleurs, chaque artisan à l’œuvre répond avec plaisir aux questions.
L’endroit offre ainsi un spectacle vivant où le touriste participe à la construction du fort en payant son entrée. Beaucoup de visiteurs reviennent aussi pour observer les progrès dans la réalisation du château. Petit à petit, la résidence seigneuriale prend forme. Au fil des années, de nouveaux métiers apparaissent : les peintres sont notamment intervenus pour décorer la chambre située à côté du logis en 2012.
Chaque année, le site recense environ 300 000 entrées. Cette manne représente une aubaine économique pour un pays plutôt agricole et en difficulté. Des gîtes ruraux se sont installés dans les alentours. Le village voisin de Saint-Sauveur-en-Puisaye propose tout au long de l’été des animations culturelles et sportives. Saint-Amand-en-Puisaye, ville et métiers d’art, à une dizaine de kilomètres, bénéficie également de l’impact de Guédelon.
Pour conclure, tout un territoire profite d’un concept un peu fou. Il apporte de l’emploi et de la fierté à ceux qui participent à cette belle aventure.
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sources :
La mosaïque des racines – Le «chantier médiéval » de Guédelon- Presse universitaire de Provence
Monique Pulby, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Océane, tutrice de formation chez FRW.