Micro-entrepreneur : dynamisez votre entrée sur le marché

« Votre futur sera exactement ce que vous en ferez ! Alors, faites qu’il soit beau. » Dr Emmett Brown “Doc”, Retour vers le futur 3 (1990)

Devenir son propre patron. 2024 fut l’objet de 1 111 200 ouvertures d’entreprises en France : hausse de 6 % par rapport à 2023. Le régime micro simplifie la donne. Que de réfractaires toutefois ! Et vous ? Un de ces travailleurs qui rechignent à se lancer, privilégiant sécurité à liberté ? L’impression que des blocages incontrôlés vous font piétiner dans la gadoue des salariés, éternels insatisfaits ? Découvrez comment devenir ce solopreneur performant dès votre déploiement. Édifiez des bases solides pour pénétrer le marché avec talent. Comment amorcer son solobusiness pour faire décoller sans pression ses affaires ? Préparatifs éclairés pour affiner la stratégie de démarrage de votre auto-entreprise.

Anticipez votre croissance pour vous démarquer d’emblée comme solopreneur

🔮 La première initiative pour s’inscrire en freelance compétent est de se montrer prévoyant. Anticiper le développement de son entreprise en nom propre est-il un conseil fade ? Trop nombreux sont les individus qui négligent cet aspect propre au personal branding ou marketing personnel. Cette recommandation se déclinera en trois subdivisions essentielles, peu importe l’âge où vous effectuerez votre transition professionnelle :

1 – Définir dès le départ une image de marque mémorable pour votre solobusiness

Le régime du micro-entrepreneur se caractérise par sa simplicité, comparé aux autres statuts juridiques. Créer une micro-entreprise, surtout si elle relève des bénéfices non commerciaux, BNC, fait oublier que même un solopreneur peut instaurer dès ses débuts une stratégie basée sur un nom de marque réfléchi. Aussi convient-il de s’assurer que cette marque figurative n’est pas déjà utilisée ! ↪️ Surveillez vos arrières tout en prenant les devants :

• ÉTAPE 1 : imaginez des noms commerciaux chargés de dépeindre votre imminente activité en un minimum de mots ;
• ÉTAPE 2 : soumettez ce listing à des tiers de confiance chargés d’entourer leurs préférences et de barrer les propositions fermement désapprouvées ;
• ÉTAPE 3 : faites le bilan (matrice Excel ou Google Sheet) 🧐 ;
• ÉTAPE 4 : repérez les noms pertinents dans ce tableau croisé ;

• ÉTAPE 5 : traquez les antériorités et similitudes :
  • • pas d’antécédent significatif sur des sites d’informations légales tels que L’Annuaire des entreprises, Infonet.fr, Manageo.fr, Pappers.fr ou Societe.com ;
    • aucun dépôt de marque apparenté sur data.inpi.fr dans votre branche professionnelle (code APE, activité principale exercée) ;
    • disponibilité des noms de domaine en . fr et en .com via un site spécialisé comme OVHcloud ou Gandi.net ;
• ÉTAPE 6 : 🤸‍♀️ réservez cette double extension pour les trois à cinq prochaines années, même si vous n’allez en utiliser qu’une seule, pour connaître un bon départ en freelance ;
• ÉTAPE 7 : 🔎 ciblez les classes de produits et de services auxquelles vous comptez appliquer votre protection sur le long terme lorsque vous diversifierez votre business avec une activité complémentaire ou des produits dérivés ;
• ÉTAPE 8 : déposez votre marque verbale définitive, et potentiellement votre logo final, auprès de l’Institut national de la propriété industrielle ou INPI en tenant compte de la plus récente Classification de Nice ;

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  Dépôt de marque sur le portail e-procédures de l’INPI. Crédit : Jérôme Drouet, scribseo®, d’après une copie d’écran partielle sur le site de l’INPI.

• ÉTAPE 9 : ⌛ attendez la notification de mise à disposition d’un « Avis de publication d’une demande d’enregistrement de marque au BOPI », Bulletin officiel de la propriété intellectuelle ;
• ÉTAPE 10 : 👨‍🎓 dorlotez votre certificat d’enregistrement, si aucune opposition n’a été formulée sous deux mois.

♀️♂️ Découvrez ce billet de blog qui vous convaincra que se reconvertir n’est pas plus une question d’âge que de sexe : Changer de métier à 50 ans ? C’est possible !

2 – Vous créer de suite une adresse e-mail professionnelle respectable en tant que freelance

Quelle crédibilité si vous interagissez avec vos prospects ou clients grâce à un mél emprunté à tantine Raymondine exilée aux portes du Morvan !? 🤪 Vous venez d’acquérir le nom de domaine de votre futur site vitrine : il inclut une adresse de messagerie personnalisable. Un hébergeur web n’est pas un spécialiste de la télécommunication. Appairez facilement vos adresses électroniques 📩📩 : synchronisez votre contact@mamarquedeposee.fr (ou .com) avec un autre courriel « pro » du genre mamarquedeposee@gmail.com. Tout e-mail réceptionné par votre fournisseur sera réacheminé en cachette vers votre Gmail 🤫. Le paramétrage de ce dernier offrira l’illusion à vos destinataires que vos messages auront été expédiés directement depuis le site d’hébergement ! 🎩🪄

🎙️ Partagez avec nous votre expérience en matière d’appairage d’e-mails.

3 – Vous interroger sans attendre quant à votre siège social de solopreneur

👏 Vous voilà pourvu d’un nom commercial pour dix ans ! Imprégné de votre mindset d’entrepreneur qualifié, convaincu de la nécessité de sauter paisiblement le pas, il vous faut choisir une adresse officielle pour votre établissement. Locataire ? N’oubliez pas de réclamer un avenant signé auprès de votre bailleur 😉. Le régime micro vous exonère de la CFE, cotisation foncière des entreprises, durant sa première année. Cela, jusqu’à ce que votre solobusiness dépasse 5 000 € de chiffre d’affaires 🥳. Souscrire sur-le-champ à une annuité auprès d’un cabinet de domiciliation, du genre LegalPlace, semble peu pertinent. Un changement de siège sera envisageable lorsque vous aurez pris votre envol. Cette délocalisation virtuelle vous procurera ce quadruple avantage :

• • 🎉 purger les bases de données de vos coordonnées postales individuelles pour préserver votre intimité, sous réserve d’en informer qui de droit ;
  • 🎉 bénéficier d’une adresse plus sérieuse, ou plus prestigieuse, une géolocalisation parisienne sonnant toujours mieux qu’une pauvre chaise bancale entre deux plateaux du Larzac ;
  • 🎉 économiser sur la CFE, celle de Paris étant la plus basse du marché ;
  • 🎉 disposer d’un service de réception, de tri, de numérisation, voire de réacheminement des courriers postaux directement chez soi !

Clarifiez le processus de création de votre entreprise individuelle pour démarrer l’esprit léger

Un des facteurs dissuasifs susceptible de nous empêcher de mener à bien notre projet auto-entrepreneurial réside dans le manque de clarté du processus global. Quand vous a-t-on enseigné à l’école comment créer une telle structure ? Vous a-t-on jamais confié que vous alliez pouvoir gagner votre pain sans avoir à vous faire embaucher ? La vérité est qu’on se sent très seul ! Inconscient des vertus de notre potentiel émotionnel dans notre travail, on est vite décontenancé devant l’apparente lourdeur administrative 🐌. On se réfugie dans notre zone de confort… Chassons ensemble vos vaines angoisses en dégrossissant la procédure ! Purgeons votre charge mentale 💩. Découvrez ces étapes successives qui débloqueront le frein moteur incarné par la complexité appréhendée du dispositif :

• ÉTAPE 1 : Déclarez votre micro-activité auprès du Guichet unique des formalités des entreprises, sur le portail e-procédures de l’INPI, rubrique « Créer, modifier ou cesser une entreprise ». Vous y annoncerez la périodicité de vos déclarations, votre nom commercial déposé et votre siège social d’indépendant. 👉 Une attestation de domiciliation vous sera réclamée si vous avez opté pour une adresse d’emprunt.
• ÉTAPE 2 : Votre numéro Siren vous sera communiqué dès le lendemain par l’Insee suite à la validation de votre demande d’immatriculation. Vous y accèderez dans la section « Suivre l’avancement d’une formalité d’entreprise ». Vous pourrez commencer à contacter un assureur, dans l’optique, recommandée, de votre prévoyance perte de revenu et de votre assurance Responsabilité Civile Professionnelle et Responsabilité Civile Exploitation.

• ÉTAPE 3 : Le Service des Impôts des Entreprises, SIE, dont vous dépendrez va vous envoyer votre mémento fiscal, à vérifier ! Ce dernier s’accompagnera d’un questionnaire CFE, à retourner à cet interlocuteur de la DGFiP, Direction générale des finances publiques. ✍️ Signalez toute erreur, pour un démarrage prometteur !
• ÉTAPE 4 : Cliquez sur « Créer mon espace professionnel sécurisé en mode simplifié » sur impots.gouv.fr pour initier la création de votre compte professionnel. Vous y renseignerez votre adresse de connexion, votre mot de passe et votre courriel. Un lien de préactivation vous est envoyé afin de contrôler la communication, et déclencher l’envoi d’un courrier postal renfermant une clé d’activation valable 60 jours pour la finalisation.
• ÉTAPE 5 : Ouvrez un compte bancaire consacré à votre solobusiness, installez l’application mobile, effectuez un virement test et commandez une carte physique. Un établissement de paiement agréé tel que Qonto s’avèrera d’un secours inestimable pour l’indépendant soucieux de gagner du temps ⌛. Il pourra se reposer sur un seul et même organisme qui effectuera l’édition des devis et factures et se chargera des relances d’impayés 📢.
• ÉTAPE 6 : Accédez à vos coordonnées bancaires et enregistrez votre IBAN lors de la phase de validation définitive de votre espace professionnel sécurisé sur impots.gouv.fr, une fois votre code d’activation reçu par voie postale. 💡 Pas de panique si les dernières cases de l’IBAN restent vierges. Validez 🍾 !
• ÉTAPE 7 : Autorisez le prélèvement récurrent sur votre compte bancaire à débiter. Communiquez le mandat SEPA interentreprises (B2B) des Finances publiques, téléchargeable sur ce même espace et préalablement signé.
• ÉTAPE 8 : Recevez la notification postale d’affiliation à la Sécurité sociale au titre de votre activité de solopreneur pour votre protection sociale obligatoire. Adhérer au service gratuit et sécurisé de déclaration et de paiement en ligne sur autoentrepreneur.urssaf.fr parachèvera votre démarche proactive.
• ÉTAPE 9 : Ne négligez pas les aspects juridiques, tels que les CGV, pour voir prospérer votre business individuel.

 

🏅 Futur solopreneur, congratulations ! Vous voilà mieux nanti que ces faux ambitieux qui se plaisent à rêver qu’ils oseront peut-être un jour se lancer. 📌 Mettez de suite cet article dans vos favoris, pour vous en servir régulièrement de check-list ! Laissez en commentaire ce que ce billet vous aura procuré et partagez-le en masse pour déclencher des vocations. Attention ⚠️ : n’oubliez jamais que les procédures sont susceptibles d’évoluer… Être prévoyant, c’est être vigilant ! Vous voulez creuser la question ? 🔎 Inspirez-vous de cet article pour faire le grand saut du freelancing.

 

Jérôme Drouet, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Anne, tutrice de formation chez FRW.

 

🖇️ Sources :

Références électroniques :

• • Statistiques Insee
  • Portail e-procédures INPI
  • Impots.gouv.fr
  • Autoentrepreneur.urssaf.fr

 

Crédit photo : Pixabay – Alexas_Fotos