Près d’un étudiant sur deux a déjà sauté un repas en période d’inflation. Manger quotidiennement devient un défi pour cette jeunesse de plus en plus fragilisée. Bonne nouvelle : on se mobilise au campus de La Courtaisière, à La Roche-sur-Yon. Les récoltes d’un potager solidaire de 300 m² allègent les dépenses alimentaires des étudiants. En prime, cette action pédagogique utilise les techniques permacoles, respectueuses de l’environnement, afin de cultiver de manière durable. Petit focus sur les deux grands bénéfices de cette végétalisation intelligente.

Jardiner pour la solidarité alimentaire

Au lendemain du confinement de 2020, Virginie Langlois, enseignante-chercheuse, chargée de mission Campus vert, lance le projet. Elle expérimente le principe de résilience alimentaire (organiser un système procurant à tous une alimentation suffisante pour faire face à des aléas divers) avec ses élèves de la filière génie biologique.

La finalité sociale principale est de soulager les budgets des jeunes les plus précaires. La motivation de tout un campus et les soutiens financiers obtenus donneront une première récolte de légumes « bio » quelques mois plus tard.

Les résultats sont à la hauteur des ambitions :

  • des paniers distribués en priorité aux étudiants en difficulté ;
  • la mise à disposition des denrées produites, en libre-service, pour les usagers du campus et les habitants du quartier ;
  • le développement de partenariats avec des entreprises locales, interpellées sur la précarité alimentaire ;
  • l’approvisionnement de l’épicerie solidaire Ma’yonnaise.

Les conséquences sont multiples : amélioration de la qualité de vie des étudiants, plaisir de jardiner ensemble et de mesurer les réussites du projet, animation de la vie de quartier.

Ce jardin nourricier remplit aussi une autre mission : accompagner la transition écologique.

Garantir l’écoresponsabilité du potager solidaire

Les étudiants apprennent les bases du jardinage, du compostage et de la permaculture. Les lasagnes et spirales aromatiques et les tours à patates voisinent avec des réalisations plus anciennes : un verger conservatoire, l’hôtel à insectes, des composteurs et une haie de framboisiers.

Les bienfaits sont importants :

  • rotation des cultures ;
  • préservation de la fécondité de la terre ;
  • ni pesticides ni fertilisants ;
  • moins de besoins en eau ;
  • culture d’une alimentation saine et durable ;
  • allègement de l’empreinte écologique.

Mettre les mains dans la terre leur fait prendre conscience de leur responsabilité. Ils s’épanouissent autour de valeurs comme le partage, le prendre soin, la générosité. Ils montrent leur attachement à la lutte contre le réchauffement climatique. La presse locale témoigne régulièrement de l’enthousiasme des étudiants. À l’image d’Edmond lorsqu’il contemple l’avancée des travaux : « C’est stylé ! Quand on pense qu’il y a deux ans, il n’y avait rien… »

Ce joli coin de verdure niché au cœur de la Vendée montre qu’agir ensemble pour le bien collectif est motivant et renforce les convictions. Une grainothèque, une microforêt et une mare pédagogique viennent enrichir cet espace dédié à la transition écologique. Cette initiative solidaire rappelle la devise des Incroyables comestibles : « Planter, Cultiver, Partager ! ». Ce mouvement international, originaire d’Angleterre, milite pour une agriculture urbaine nourricière. Il incite les citoyens à semer partout où cela est possible et à distribuer les récoltes.

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Aurélie Sabatier pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

Sources :
Pôle universitaire de Vendée
Ouest-France : une oasis verte sur leur campus
Les échos : inflation et alimentation étudiante

Crédit image Pixabay : jf-gabnor