« Soigner le cancer, un savon à la fois » sont les mots prononcés par Heman Bekele lors de la présentation de son prototype. À seulement 14 ans, il a élaboré un savon qui peut combattre le cancer de la peau. Grâce à son invention, il a remporté le 3M Young Scientist Challenge et a été nommé « Meilleur jeune scientifique américain ».

Un concours qui révèle les jeunes esprits novateurs comme Heman

Organisé aux États-Unis, le 3M Young Scientist Challenge est un concours qui met en avant l’ingéniosité et la créativité des collégiens. Ces scientifiques en herbe candidatent en proposant une solution pour résoudre un problème du quotidien. Après la sélection des finalistes, un chercheur confirmé les accompagne pour élaborer un prototype à partir de leur idée.

Deborah Isabelle a eu la chance de suivre Heman Bekele tout l’été. Elle le définit comme un garçon, « déterminé à rendre le monde meilleur pour des gens qu’il n’a pas encore rencontrés ». Passionné depuis toujours par la biochimie et la technologie, il ne s’est pas laissé éprouver par le nombre d’expériences qu’il a dû réaliser. Trouver la formule exacte pour que le savon ne fonde pas instantanément s’est avéré plus compliqué qu’il ne l’imaginait.

Grâce à sa persévérance, le jeune Heman a remporté le concours face à 9 autres petits inventeurs. Son savon anti-cancer s’opposait à divers projets également très prometteurs, comme un gant qui détecte les crises d’épilepsie et les enregistre dans une application mobile. En plus du titre de jeune scientifique de l’année, il a reçu la somme de 25 000 $. Cet argent lui servira à financer ses futures études d’ingénieur et il aimerait déposer un brevet pour sa création.

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Un savon qu’il souhaite rendre accessible au plus grand nombre

C’est en partie grâce à ses souvenirs d’enfance que lui est venue l’idée du savon. Heman est né en Éthiopie avant d’emménager à 4 ans aux États-Unis. Il voyait quotidiennement beaucoup d’hommes travailler de longues heures sous le soleil. Puis un jour, il a appris la différence du taux de survie au cancer cutané entre les pays africains et ceux qui ont accès à des technologies plus avancées. Ce scientifique novice a saisi l’opportunité du concours pour trouver une solution. Dans 5 ans, il s’imagine déjà créer une association pour distribuer son savon à tous ceux qui en auront besoin.

Aux États-Unis, c’est le prix des soins qui a révolté Heman : 40 000 $. Il refusait l’idée que « les gens aient à choisir entre un traitement ou nourrir leur famille ». Il faut savoir que le cancer de la peau fait partie des pathologies les plus répandues chez les Américains. Cependant, on en retrouve plusieurs types, dont le mélanome qui enregistre le plus de décès. Aujourd’hui, son savon qui traite exclusivement cette forme peut être fabriqué pour 8,50 $ les 20 barres, car il contient seulement 3 ingrédients :

  • l’acide salicylique,
  • l’acide glycolique,
  • la trétinoïne.

Ces 3 agents permettent de réactiver lentement les cellules dendritiques de la peau : des cellules immunitaires. Dans la vidéo de présentation de son projet, Heman nous explique fièrement comment son savon fonctionne.

Du haut de ses 14 ans, Heman Bekele apparaît déjà comme un exemple. On attend avec impatience de découvrir ce que l’avenir lui réserve, ainsi que sa future association !

Maintenant que nous savons qu’il est possible de traiter le mélanome avec un savon, voyons comment l’intelligence artificielle peut aussi devenir une alliée contre le cancer.

 

Laetitia Escriva, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

 

Sources :

American Academy of Dermatology Association
Young Scientist Lab
Interview par Fox 5
Reportage NBC Washington