L’égalité des chances jusque dans l’espace : Sophie Adenot, 2e femme française astronaute

3, 2, 1, top : la parité décolle à l’ESA, l’Agence spatiale européenne ! La très qualifiée Sophie Adenot appartient aux cinq cosmonautes de carrière de la dernière promotion. Polyglotte et sportive, elle réalise son rêve en devenant la 2e femme française astronaute. Comment y est-elle parvenue ? Si le recrutement de l’ESA a évolué pour favoriser l’égalité des chances, Sophie Adenot ne doit sa réussite qu’à elle-même !

Le brillant parcours de Sophie Adenot

Lors de ses études d’ingénieur aéronautique, Sophie Adenot se spécialise dans la mécanique aérospatiale. Elle décroche également un master en sciences au sein du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology).

Sa première expérience professionnelle consiste à concevoir des cockpits d’hélicos. Désireuse de prendre les commandes, cette passionnée s’engage dans l’armée de l’Air en 2005. Elle cumule de nombreuses heures de vol et honore son service dans des missions très variées.

En 2018, Sophie Adenot devient la première femme française pilote d’essai d’hélicoptères ! Elle exerce alors cette fonction en Gironde. Au printemps 2021, l’agence spatiale lance une campagne de recrutement. 22 523 Européens espèrent toucher les étoiles. Parmi eux, vous l’aurez deviné, la remarquable militaire !

Cette dernière a prouvé ses compétences au fil des sélections qui ont duré plus de 18 mois. Le 23 novembre 2022, c’est officiel : elle appartient à la nouvelle promotion. Sophie Adenot devient la 11e cosmonaute de nationalité française au sein de l’ESA et, surtout, la 2e femme astronaute française !

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L’égalité des chances pour intégrer l’ESA

Les femmes qui ont inspiré Sophie Adenot

Enfant, Sophie regarde déjà les étoiles en rêvant de diriger un aéronef. Les témoignages de Valérie André, première femme pilote d’hélicoptères, et de Caroline Aigle dans son avion de chasse, l’inspirent. Elle lit aussi des biographies de grandes scientifiques.

Un déclic se réalise en admirant Claudie Haigneré à bord de la station Mir. C’est la première Française qui accomplit un vol spatial. L’adolescente se dit alors : « Pourquoi pas moi ? ». Dès lors, elle se concentre à acquérir les compétences nécessaires, qu’importe son genre.

Depuis 2009, elle se mobilise pour l’égalité des chances. Elle encourage les jeunes à suivre des filières scientifiques, quel que soit leur milieu social.

Un recrutement plus représentatif de la société

En diversifiant son dernier recrutement, l’ESA a prouvé son ouverture vers l’inclusion.

D’une part, un nouveau poste a fait son apparition : celui de « parastronaute ». Le projet consiste à intégrer des personnes en situation de handicap physique dans les programmes spatiaux.

D’autre part, l’organisation a fortement invité les profils féminins à postuler. Leur communication a porté ses fruits. Lors de la précédente campagne en 2009, seulement 15,5 % des aspirants étaient des candidates contre 24 % en 2021.

8 femmes et 9 hommes composent les 17 recrues (5 astronautes de carrière, 11 membres de la réserve et 1 parastronaute). L’agence atteint enfin la parité espérée, une première pour l’ESA !

Il aura fallu attendre 20 ans pour qu’une autre Française succède à Claudie Haigneré. À l’instar de Thomas Pesquet, Sophie Adenot va animer les ambitions de nombreux citoyens, mais plus particulièrement celles de jeunes filles. Ces dernières oseront plus facilement suivre ses pas.… Aussi, le message de l’ESA est exemplaire. Il montre la voie pour une société plus égalitaire.

Christine Chaumeil, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

Sources :
L’Agence spatiale européenne
– Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, vidéo « Leur Génération Égalité »
Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche