Nichée sur la presqu’île du Cap-Vert et ouverte à 270° sur l’océan Atlantique, la capitale ouest-africaine concentre un grand nombre de spots de glisse pour tous niveaux. Vous souhaitez rider au Sénégal et vivre une belle aventure humaine ? Alors, venez faire du surf à Dakar ! Waxez votre planche et suivez le guide.
1. Où faire du surf à Dakar ?
Grâce à sa position géographique unique, la métropole sénégalaise bénéficie de houles arrivant de toutes les directions. Peu importe d’où vient le vent, il y a toujours une vague à prendre !
Pour commencer ce sport, mieux vaut se rendre sur la côte nord de la ville, bordée de longues plages de sable blanc. Celles de Virage et de Yoff offrent des beachbreaks parfaits pour apprendre les techniques de base et se faire plaisir facilement. Les longboarders et les surfeurs de niveau intermédiaire y trouveront aussi leur compte.
Si vous maîtrisez déjà bien votre planche, le littoral sud vous attend, avec sa succession de spots. Le plus prisé reste Ouakam avec son puissant tube, au pied des falaises. Ambiance plage de pêcheurs et pirogues colorées, c’est le site idéal pour allier vague de classe mondiale et immersion culturelle.
Le spot de Ouakam est idéal pour les surfeurs chevronnés | Crédit photo : © Dorothée Berthon
Le quartier des Almadies, au nord-ouest de Dakar, propose plusieurs reefs aux surfeurs intermédiaires ou confirmés ne craignant pas les rochers :
- Secret ;
- Vivier ;
- Club Med (réservé aux experts en raison de sa technicité).
Vous pourrez passer d’un spot à l’autre en 5 à 15 minutes de voiture, ou en ramant en peu !
Enfin, comment ne pas citer la mythique vague de Ngor droite, déferlant sur l’île du même nom ? Accessible en bateau, elle fera le bonheur des pratiquants expérimentés !
▶️ Vous partez vous mesurer aux rouleaux sud-africains ? Profitez-en pour visiter Cap Town 🇿🇦 entre vos sessions !
2. Quand surfer au Sénégal ?
Vous pouvez sortir votre planche toute l’année ! En effet, la multitude et la variété des spots font de la capitale sénégalaise une destination idéale toute l’année, avec une eau oscillant entre 17 et 27 °C selon la période.
Cependant, entre juillet et octobre, vous pourriez être gêné par les pluies diluviennes de la saison humide. Le meilleur moment pour surfer s’étend plutôt de novembre à avril. Durant ces mois, vous pourrez profiter des houles hivernales de l’Atlantique nord, qui génèrent des vagues puissantes et constantes. Les températures y sont aussi plus agréables et vous n’aurez probablement besoin que d’une combinaison 3/2 mm.
Sortez votre planche en toute saison au Sénégal | Crédit photo : © Dorothée Berthon
Autre avantage non négligeable : peu importe la saison à laquelle vous prévoirez votre voyage, vous serez quasiment seul à l’eau. En effet, malgré sa proximité avec l’Europe et les nombreux spots à disposition, peu de surfeurs pensent à venir scorer au Sénégal. Ce sport étant encore assez peu développé sur place, vous ramerez au milieu d’une vingtaine de pratiquants les jours d’affluence. Le surf à Dakar prend donc des allures de paradis comparé aux poids lourds de la discipline en Afrique ! Vous pourrez enchaîner les rouleaux ou les tubes et optimiser vos sessions, le tout dans une ambiance décontractée et accueillante. Peu importe votre niveau, des « Demal ! Demal ! » (« vas-y » en wolof, la langue nationale) viendront vous encourager. Pas besoin d’être jeune non plus pour vous jeter à l’eau : ici, se maintenir en forme est une institution, et surfer permet de bénéficier des bienfaits de l’eau de mer. Parfait pour commencer le sport après 40 ans !
« Nous sommes tous égaux devant une vague. » — Laird Hamilton (surfeur hawaïen)
3. Y a-t-il des requins au Sénégal ?
Aucun requin dans les eaux sénégalaises ! Vous pourrez surfer l’esprit tranquille. Ou presque…
Si vous profitez des vagues côté récif, vous pourriez faire connaissance avec les oursins. Ces charmants petits organismes couverts d’épines se trouvent aussi en grand nombre au large du Club Med ou à Ouakam. En cas de chute sur les rochers, vous risquez fort de ressembler à un hérisson… Dans ce cas, ne touchez à rien et allez voir un pêcheur local. Il retirera les piquants en un rien de temps, avec une aiguille à coudre stérilisée à la flamme ou une pince à épiler. Il faudra bien sûr désinfecter les plaies au retour de la session et surveiller quelques jours.
Le reef de Vivier aux Almadies abrite de nombreux oursins | Crédit photo : © Dorothée Berthon
Entre mai et juin, quand l’océan se réchauffe, de nombreuses méduses apparaissent, principalement entre l’île de Ngor et la plage du même nom. Là encore, en cas de piqûre, rien de mieux qu’un remède local, bien connu des pratiquants de surf à Dakar :
- rincer à l’eau de mer (surtout pas d’eau de source qui ferait exploser les tentacules collés sur votre peau) ;
- étaler du sable sur la zone et le racler à l’aide d’une carte bleue, d’un morceau de carton, ou autre matériau un peu rigide ;
- demander un citron à un restaurateur ou une boutique sur la plage, le couper en deux et appliquer sur la partie touchée.
Malheureusement, vous risquez aussi de vous baigner au milieu des déchets plastiques, le Sénégal étant très pollué. Alors, durant votre voyage, adoptez un maximum de gestes écologiques, et limitez ainsi l’impact de votre passage au pays des baobabs.
« Le surf est le lien le plus étroit que je puisse avoir avec Mère Nature. » — Xavier Rudd (musicien, surfeur et activiste écologique australien)
4. Où prendre des cours de glisse à Dakar ?
Débutant ou en quête de perfectionnement, vous trouverez des cours sur le littoral de Yoff chez Malika Surf School. L’école dispose de casiers pour déposer vos affaires ainsi que d’un café pour vous désaltérer après votre session.
Haut lieu du surf à Dakar, le quartier des Almadies compte plusieurs surf shops proposant des leçons ou de la location de matériel. Les spots se rejoignent par de petites plages ou en passant par les différents restaurants de bord de mer qui se succèdent le long de la route. Vous pourrez y laisser vos sacs et téléphones sans crainte.
Débutant ou expérimenté, vous trouverez toujours une école de surf à Dakar pour progresser | Crédit photo : © Dorothée Berthon
Enfin, l’école Surf Attitude dispose d’équipements de qualité, en très bon état et aux normes européennes. Sponsorisée par la marque Quiksilver, elle fournit aussi bien planches et wax que combinaisons courtes ou intégrales. Les cours proposés dès 4 ans vous permettront d’apprendre la glisse en famille et de développer la complicité fraternelle entre vos enfants. Notez que les professeurs font partie de l’élite de ce sport à Dakar et au Sénégal, et que plusieurs d’entre eux participent régulièrement à des compétitions mondiales. Le gérant de l’école organise également des surf camps chez lui, sur l’île de Ngor. La fameuse vague que nous évoquions plus haut se trouve au bout de son jardin !
Pour un voyage plus économique et une expérience humaine riche en rencontres et découvertes, pensez au volontariat à l’étranger. Cela vous permettra de vous immerger dans la culture sénégalaise à moindres frais.
« Voyager, c’est aller de soi à soi en passant par les autres. » — Proverbe touareg
Bonus : les meilleurs spots en dehors de la capitale sénégalaise
Si vous souhaitez découvrir les alentours de Dakar ou surfer dans des lieux plus confidentiels, vous pourrez tester les spots de Toubab Dialaw, Yenne et Pierre de Lisse. Tous situés sur la petite côte au sud de la capitale, ils s’atteignent en une heure et demie de voiture. Vous profiterez alors de magnifiques paysages littoraux encore préservés.
En trente minutes de vol depuis Dakar ou directement depuis Paris, vous pourrez aussi prendre les vagues à Cap Skirring, en Casamance, à la frontière de la Guinée. Le surf commence petit à petit à s’y démocratiser et vous pourrez y louer du matériel. Prenez garde cependant aux courants qui peuvent y être forts.
Des surf shops louent du matériel à Dakar et en région | © Dorothée Berthon
Enfin, quel que soit le spot choisi, un petit effort linguistique est toujours apprécié. Voici donc quelques mots de wolof qui pourraient s’avérer utiles :
- Salam aleikum : bonjour ;
- réponse : aleikum salam ;
- Nanga def ? : comment ça va ? ;
- Mangi fi (rekk) : ça va (littéralement : je suis ici) ;
- Noo tudd : comment t’appelles-tu ? (prononcez « no toudou ») ;
- Mangi tudd… : je m’appelle…
À partir de là, vous pourrez repasser en français. Vous aurez déjà montré que vous parlez mieux wolof que la plupart des toubabs (« blancs ») présents au Sénégal !
- Jërejëf : merci (« dieuredieuf ») ;
- Waaw/Deedeet : oui/non ;
- Mangi dem : je pars, je m’en vais ;
- Ba beneen yoon : à bientôt (très souvent accompagné par inch’allah).
Vous l’aurez compris, pour un surf trip alliant sport et rencontre, Dakar est la destination qu’il vous faut ! Planche sous le bras et tenues légères dans la valise, les vagues et la Teranga sénégalaises n’attendent plus que vous. Bonne glisse ! 🤙
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Dorothée Berthon, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.
Sources :
Perfect Wave Travel – Senegal surf travel guide
