Au royaume des pandas, l’inquiétude grandit. Le bambou, ce mets raffiné qui enivre leurs sens, ne cesse d’émoustiller l’intérêt des êtres humains. Il se murmure même qu’une équipe de chercheurs chinois a mis au point un verre à base de bambou aux caractéristiques révolutionnaires. Une annonce qui pourrait bien déclencher une ruée vers l’or vert !

Le bambou, nouvel or vert de l’industrie

Depuis plus d’une décennie, le marché mondial du bambou est en pleine expansion. En 2022, Le Programme des Nations Unies pour l’environnement dénombrait près de deux mille champs d’application potentiels pour ce végétal.

Léger, flexible et résistant, le bambou séduit les industriels de tous horizons par ses propriétés mécaniques. Écologiquement vertueux, il remplace avantageusement des matières premières en voie de disparition ou dont l’exploitation est cause de pollution.

D’ores et déjà, le bambou s’est imposé dans notre quotidien. On le retrouve dans divers secteurs d’activités tels que :

D’ici peu, il pourrait supplanter la silice dans la fabrication du verre. Non seulement les cristaux de silice sont cancérigènes, mais leur transformation produit également des quantités non négligeables de gaz à effet de serre. De lourds handicaps à prendre en compte alors qu’en 2022, pas moins de 130 millions de tonnes de verre ont été produites à travers le monde !

Cerise sur le gâteau, le verre de bambou bénéficierait d’un taux de conversion calorifique nettement supérieur. Il deviendrait alors une pièce maîtresse dans la conception de panneaux photovoltaïques, contribuant ainsi à l’essor d’une énergie verte. De quoi attiser les convoitises !

Une ressource inépuisable et écologique

Bonne nouvelle, la culture du bambou est particulièrement fructueuse sur tous les plans.

Capable de s’adapter à tous les sols et à tous les climats (ou presque), la plante est une vivace très vigoureuse. Sa vitesse de repousse est extrêmement rapide. Certaines espèces peuvent croître d’un mètre par jour ! Naturellement protégée contre les bactéries et les mycoses, elle ne requiert aucun traitement chimique.

Sur le plan environnemental, une bambouseraie absorbe quatre à cinq fois plus de dioxyde de carbone et rejette 35 % d’oxygène de plus qu’une forêt constituée d’arbres classiques. Un atout de poids dans la lutte pour la décarbonation de l’atmosphère ! En outre, ses racines, profondes et entremêlées, forment un maillage très dense propice à contrer l’érosion des sols et à participer au renouvellement des nappes phréatiques.

En résumé, en ne sollicitant que très peu d’entretien et en demeurant productive une centaine d’années, la plantation d’une bambouseraie se révèle être un placement à fort taux de rentabilité.

Toutefois, ce bilan doit être nuancé en raison de plusieurs facteurs :

  • La culture intensive du bambou est responsable de l’abattage de milliers d’hectares de bois, aggravant ainsi le phénomène de déforestation.
  • Le bambou est réputé pour son caractère invasif, rendant obligatoire le contrôle de sa prolifération.
  • Essentiellement cultivée en Asie, la plante est acheminée vers les pays industrialisés, ce qui nuit hautement à son empreinte carbone.

En Europe, la plus grande bambouseraie est située en France, dans les Cévennes. Créée en 1856, elle s’étend sur 34 hectares et réunit environ 200 variétés distinctes dont certaines atteignent 20 mètres de hauteur. Dans le cadre d’une démarche responsable, la culture du bambou ne pourrait-elle pas s’avérer être une alternative fructueuse pour nos agriculteurs en difficulté ?

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José Chasset pour e-writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Clémence Langlois, tutrice de formation chez FRW.

Sources :