C’est en septembre 2023, lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial, que la Martinique a vu certaines de ses somptueuses montagnes inscrites sur la liste. Les volcans et forêts de la Montagne Pelée et des pitons du Nord sont ainsi le 50e trésor français à être reconnus par l’UNESCO. Découvrons les critères retenus pour cette sélection et ce qu’elle implique.

Critères de l’UNESCO pour classer la montagne Pelée et les pitons du Nord de la Martinique

Pour revendiquer le classement de son patrimoine à l’UNESCO, une collectivité territoriale doit soumettre un dossier solide. Elle établit un plan de gestion sérieux pour l’avenir et s’engage à maintenir la valeur universelle exceptionnelle du lieu concerné. Le site peut être naturel, culturel ou mixte.

La Martinique a choisi de présenter un bien forestier montagneux d’origine volcanique, situé au nord de l’île et constitué de deux entités : la montagne Pelée, culminant à 1 397 mètres d’altitude, et les pitons du Nord, formés par le Carbet et Morne Jacob.

Ces cimes sont recouvertes de 13 980 hectares d’une flore luxuriante, labellisée Forêt d’Exception en 2019. Cet emblème de la végétation tropicale humide en France abrite une biodiversité et une géologie remarquables.

Du littoral jusqu’aux sommets, on y retrouve l’ensemble des modèles de zones boisées des Petites Antilles. Cet espace héberge le Parc naturel régional de la Martinique, classé parmi les 100 aires protégées les plus irremplaçables au monde.

Forêts et volcans de Martinique : préservation et valorisation d’un territoire d’exception pour les générations futures

Ce poumon vert, désormais classé au rang de patrimoine mondial, représente 12 % de la superficie de la Martinique.

Il abrite un écosystème prospère :

  • 17 races différentes de mammifères terrestres ;
  • des dizaines d’oiseaux, reptiles et insectes ;
  • plus de 400 essences forestières ;
  • 2 646 variétés de plantes à fleurs ;
  • une quarantaine d’espèces endémiques.

L’éducation des futures générations constitue un des facteurs clés pour concilier la préservation de l’environnement avec l’activité humaine. Les insulaires sont les premiers à être sensibilisés au foisonnement biologique de cette perle des Antilles françaises.

Le comité a apporté ses recommandations sur les mesures de gestion à mettre en place pour la conservation de ce biotope. Ses conseils portent notamment sur la lutte contre les menaces suivantes :

  • réchauffement climatique ;
  • risques naturels ;
  • incendies ;
  • variétés faunistiques et floristiques envahissantes ;
  • développement anthropique.

En pleine crise environnementale globale, le classement d’écosystèmes au patrimoine mondial apparaît comme un symbole fort. Il traduit une véritable volonté de limiter les conséquences de la présence humaine sur des sols encore préservés. Nos territoires d’outre-mer hébergent à eux seuls 80 % de la biodiversité en nombre d’espèces de France. Les soutenir dans cette lutte pour la vie représente un enjeu majeur. Grâce aux grandes actions menées par l’UNESCO, les générations à venir connaîtront, elles aussi, les splendeurs de notre planète Terre !

Si les belles démarches écologiques vous intéressent, vous devez absolument lire cet article sur l’initiative écoresponsable de la Dominique, voisine de la Martinique.

Élodie Berchotteau, pour e-Writers.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

Sources :

UNESCO

Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Office national des forêts

Observatoire Martiniquais de la biodiversité

Crédit photo : @gettyimages