Le terme « commerce équitable » vous est peut-être familier. Vous avez probablement déjà aperçu des labels tels que Fairtrade International, Max Havelaar ou WFTO (World Fair Trade Organization) sur des paquets de café ou de chocolat. Vous vous demandez ce que cela signifie ? En bref, ce type d’achat éthique s’inscrit comme un mode de consommation responsable, en alternative au modèle classique. Il intègre plus de justice, de transparence et de dialogue dans les échanges mondiaux. En offrant des opportunités marchandes aux producteurs, il leur promet de nombreuses retombées positives, tout en respectant les principes du développement durable.

Mais quels sont précisément les avantages du commerce équitable ? Qu’assure ce système de garantie aux paysans et manufacturiers ? Augmentation des revenus, primes de développement, amélioration des conditions de travail, protection de l’environnement… Poursuivez la lecture de cet article pour tout comprendre !

1. L’augmentation des revenus : un atout majeur de l’achat éthique

Le premier argument en faveur du commerce équitable est l’assurance de meilleurs salaires pour les producteurs. Souvent contraints d’accepter des principes marchands qui ne leur permettent pas de subsister, ces exploitants peuvent se créer une réelle opportunité en sortant du modèle classique. En plaçant le prix juste au centre des échanges, le mouvement fairtrade réduit la vulnérabilité des petites entreprises. Ce coût d’achat minimum garantit des profits stables pour les travailleurs, soutient la pérennité de leur activité et leurs conditions de vie, tout en restant accessible aux consommateurs.

« Le prix équitable doit couvrir tous les coûts de production et d’exploitation, y compris les coûts environnementaux, et assurer aux producteurs un niveau de vie décent. »
Source : Commerce Équitable France

En plus de l’augmentation des revenus, acheteurs et producteurs concluent un engagement pluriannuel. Grâce à cela, les relations commerciales sont évaluées sur le long terme. Les entreprises peuvent ainsi prévoir leurs activités sur la durée, investir et mener des projets.

2. L’autonomisation des acteurs : l’impact positif du mouvement fairtrade

La démarche encourage les producteurs à s’émanciper des relations de contrôle vécues sur les marchés mondiaux. Une pratique courante consiste à se regrouper en coopératives afin de renforcer les procédés collectifs, mutualiser les dépenses et accroître son pouvoir de négociation.

Les labels de commerce équitable offrent aussi l’accès à des prêts en établissant des partenariats avec des organismes financiers. Des projets d’envergure, comme de l’investissement dans du nouveau matériel, la création de filières agricoles ou encore la modernisation des outils peuvent ainsi voir le jour. De cette façon, les exploitants améliorent leur rentabilité et leurs conditions de travail, sans risquer de compromettre leur trésorerie.

L’autonomisation passe également par la formation. Elle permet aux bénéficiaires d’étendre leurs connaissances et de défendre leurs intérêts. On parle aussi d’empowerment, une thématique clé du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Elle est souvent employée pour décrire l’émancipation des femmes paysannes.

➡️Vous vous intéressez à la condition féminine et plus particulièrement à sa représentation dans les espaces politiques ? Consultez notre article sur la présence des femmes dans les instances parlementaires mondiales.

3. L’amélioration des conditions de travail : quand l’achat éthique protège l’humain

Nous avons tendance à ne pas mesurer l’impact de nos habitudes de consommation. Pourtant, chaque produit acheté résulte du travail d’hommes et de femmes qui œuvrent parfois dans des conditions difficiles. En guise d’exemple : l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, qui a coûté la vie à 1 127 ouvriers du prêt-à-porter en 2013. Depuis, on assiste à l’essor de la Slow Fashion. Cette mode responsable se veut attentive aux conséquences sociales de l’industrie textile, notamment grâce aux principes fairtrade.

Acheter équitable garantit une consommation qui protège les droits humains. L’ensemble des labels assurent le respect des conventions élaborées par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) : des textes essentiels, souvent laissés pour compte. De plus, la défense des populations marginalisées et des enfants ainsi que la lutte contre les discriminations sont inscrites dans les fondements du commerce éthique.

« 152 millions d’enfants – 64 millions de filles et 88 millions de garçons – sont victimes du travail des enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde. »
Source : OIT

Enfin, le prix juste conduit à des évolutions sociales grâce à l’augmentation des revenus. On observe notamment une hausse du taux de scolarisation, un meilleur niveau d’instruction et une amélioration globale de l’état de santé des individus.

4. Le progrès social : des primes de développement qui profitent aux producteurs labellisés et à la communauté

Autre bénéfice des certifications : la mise à disposition de fonds pour encourager le progrès social. Une somme prévue en plus du prix juste permet aux coopératives de petits producteurs de financer des projets à destination de la communauté. Ceux-ci sont votés démocratiquement et contribuent à l’amélioration des conditions de vie générale.

Les retombées positives des primes de développement sont nombreuses. Elles permettent, par exemple, de faciliter l’accès à l’eau. Elles soutiennent aussi des projets de construction d’infrastructures éducatives et sanitaires. Ainsi, c’est toute la collectivité qui profite de ce mode de commerce vertueux.

🛒Que diriez-vous de choisir une référence estampillée fairtrade la prochaine fois que vous achetez des bananes, du thé, ou du chocolat ? Pensez-y, nos actions peuvent directement impacter la vie de personnes à l’autre bout du monde !

5. La préservation de l’environnement : un des avantages du commerce équitable à ne pas négliger

Dans sa réglementation, l’organisme Commerce Équitable France évoque « la valorisation des modes de production respectueux de l’environnement et de la biodiversité, tels que l’agroécologie ». Il n’est pas surprenant que ces notions soient liées, puisque les effets néfastes du dérèglement climatique affectent directement les populations marginalisées. C’est un critère essentiel pour les exploitants qui doivent concilier performance et écoresponsabilité. Les labels en font d’ailleurs une priorité en favorisant l’agriculture biologique et en interdisant les modifications génétiques des semences. En effet, malgré les bénéfices qu’ils peuvent apporter, les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) sont dangereux pour notre santé et pour la planète. 

La consommation de biens et aliments éthiques permet également de compenser les effets néfastes de la mondialisation. Lorsqu’acheter local n’est pas possible, ce cadre limite l’impact environnemental et social des marchandises importées.

Après lecture de cet article, vous comprenez maintenant les avantages du commerce équitable : une alliance entre respect de la biodiversité et des droits de l’Homme. Cependant, rappelons que les coûts de certifications peuvent représenter un frein pour les paysans producteurs, malgré les nombreux bénéfices apportés. Enfin, pour que ce modèle prenne de l’ampleur, l’augmentation de l’offre est essentielle. Cela passe par l’engagement citoyen et la remise en question de notre manière de consommer.

☕Vous souhaitez en savoir plus sur le plus célèbre des produits du commerce équitable ? Consultez notre article sur les effets du café sur notre organisme !

Sources :

Maëva CAMPOS, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Andrée, tutrice de formation chez FRW.