Voilà de quoi commencer la nouvelle année avec le sourire ! À partir de janvier 2024, la réserve marine de Nouvelle-Calédonie s’élargit. Au total, 10 % du territoire maritime seront placés sous haute protection. Objectif affiché par le gouvernement : sauvegarder la biodiversité et devenir un modèle international de préservation de la faune marine. À l’heure où le réchauffement climatique se fait de plus en plus menaçant, cette annonce fait office de bouffée d’air frais. Retour sur une décision exemplaire.

La réserve marine de Nouvelle-Calédonie s’élargit et atteint les 10 %

Bonne nouvelle en matière d’écologie. Le Parc naturel de la mer de Corail, en Nouvelle-Calédonie, se dote de nouvelles réserves marines. En tout, ce sont 136 830 km² de la ZEE (zone économique exclusive) de l’archipel qui bénéficieront d’une protection accrue.

Ce parc naturel, créé en 2014, devient alors la plus large aire marine protégée de France et la deuxième plus vaste, au niveau mondial, après celle d’Hawaï.

Le gouvernement de l’archipel ne cache pas sa fierté, après de longs mois de discussion entre le comité de gestion du parc naturel et la population locale. Dans un communiqué, il précise que, grâce à cette décision, « la superficie des réserves intégrales est multipliée par quatre, celle des réserves naturelles par cinq. »

« Une superficie équivalente à celle de la Grèce », ajoute Jérémie Katidjo-Monnier, membre du gouvernement chargé de l’environnement.

Cette initiative n’est pas sans rappeler celle prise par les Galápagos, qui avaient augmenté leur réserve marine de 60 % en janvier 2022.

Dès janvier, donc, l’île de Walpole, le sud du bassin de Fairway, la ride de Norfolk, la ride d’Entrecasteaux et la fosse des Nouvelles-Hébrides porteront le prestigieux titre de réserve naturelle.

Le banc Capel évolue, quant à lui, en réserve intégrale, au même titre que Bellona et les atolls d’Entrecasteaux, auparavant réserves naturelles.

Les États du Pacifique envisagent de créer des zones de protection spécifiques

Ces endroits ont été spécifiquement désignés par les scientifiques comme étant des « zones d’intérêt écologique prioritaire », selon l’État calédonien. Monts sous-marins, lieux de reproduction pour différents animaux (notamment pour les baleines et les oiseaux), récifs éloignés… La protection de la biomasse en réponse à la surpêche, à la pollution des océans et aux espèces invasives.

Pour l’archipel, cette mesure est une nécessité absolue. Avec un territoire maritime grand de 1,4 million de km², c’est également là que se trouve le plus long lagon du monde.

Mais de nombreuses espèces océaniques sont menacées. À titre d’exemple, la population de tortues grosses têtes a chuté de 80 % en 60 ans. Il est urgent d’intervenir.

À terme, le Caillou souhaite créer des zones de protection environnementale significatives, notamment avec le Vanuatu et les îles Salomon, qui ont pour ambition d’établir de grandes réserves maritimes. Une coopération de ces États du Pacifique aiderait fortement à défendre ces eaux éloignées, sans compter qu’il s’agirait d’une victoire également pour la culture kanake. Le gouvernement a d’ailleurs annoncé que « des noms en langue vernaculaire vont être définis pour plusieurs réserves du parc. »

 

🦈 En matière de protection de la faune marine, la Nouvelle-Calédonie n’en est pas à son coup d’essai. Découvrez quels animaux peuvent désormais défendre leurs droits devant un tribunal !

 

Cindy Neves, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Périne, tutrice de formation chez FRW.

 

Sources utilisées :

Ouest France – Nouvelle-Calédonie : bientôt 10 % de l’espace maritime placé en réserve

Radio 1 – Le gouvernement calédonien crée 105 000 km² de nouvelles réserves marines

France TV Info – Mer de Corail : le gouvernement multiplie la surface des réserves marines de la Nouvelle-Calédonie par quatre

WWF – La Nouvelle-Calédonie met ses eaux à l’abri