Slow life, slow business, slow marketing… Le slow est résolument à la mode ! Et le monde de l’entrepreneuriat n’y échappe pas. Que vous soyez solopreneur, webpreneur ou mompreneure, vous avez sûrement déjà entendu parler du slow entrepreneuriat. Ses origines remontent aux années 1980, mais le terme, lui, est beaucoup plus récent. Alors, c’est quoi le slowpreneuriat ? La définition qui ressort le plus sur Google est : « travailler moins, mais mieux ». Présenté ainsi, on dirait le dernier hashtag tendance à insérer dans une story Instagram. Ce concept est en réalité beaucoup plus riche que cela ! Alors, quelle est sa définition précise et d’où vient-il ? Quels sont ses grands principes et son impact sur l’environnement et la société ? Découvrez toutes les réponses dans cet article !
C’est quoi le slowpreneuriat ? Signification et origines
Définition de ce nouveau concept entrepreneurial
Tout d’abord, tordons le cou à une idée reçue persistante : même si « slow » signifie « lent » en anglais, le slowpreneuriat ne consiste pas à travailler lentement, mais mieux. Comment ? Par exemple, en adaptant le rythme de travail en fonction de ses besoins ou encore, en recherchant un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Mais ce n’est pas tout ! Faire du slow business, c’est comprendre que la rentabilité n’est pas l’unique objectif de l’entreprise. En effet, parallèlement au développement économique de son activité, le slow entrepreneur cherche à agir pour le bien-être des individus, la société et l’environnement. Il ne travaille donc pas que pour son profit personnel : il utilise son business comme un moyen de contribuer à un changement positif dans le monde.
Origines du slow entrepreneuriat
Mais d’où vient le slowpreneuriat ? Eh bien, c’est l’un des descendants du mouvement Slow Food, né en Italie dans les années 1980. Il a été initié par Carlo Petrini en réaction à la montée en puissance du fast-food. Progressivement, la slow life est apparue pour proposer une alternative à la culture de la vitesse et trouver le tempo juste pour chaque activité de notre quotidien.
Le slow business s’inscrit dans cette lignée, en appliquant ces notions à la gestion d’entreprise. En France, la pionnière en la matière s’appelle Emilie Grau, slowpreneure en marketing digital et accompagnement aux entrepreneurs. Elle a en effet été l’une des premières à utiliser ce terme dès 2017. Mais quels sont précisément les principes fondamentaux du slowpreneuriat ? C’est ce que nous allons voir tout de suite !
La qualité du travail et l’authenticité relationnelle comme fondements du slow business
La qualité et l’optimisation du temps de travail chez les slow entrepreneurs
Comme nous l’avons déjà vu, la clé de voûte du slow entrepreneuriat est de privilégier la qualité. Cela ne signifie pas forcément réduire son temps de travail, mais l’optimiser. En effet, notre attention est en permanence happée par d’autres sollicitations (notifications, collègues, préoccupations personnelles, etc.), ce qui altère notre concentration et notre efficacité. Sans compter que la société occidentale reste très axée sur le rendement maximal et le « travailler dur » pour gagner sa vie. Résultat ? Selon une étude d’Opinion Way réalisée en 2022, 34 % des salariés français seraient en burn-out. Pour répondre à la question « c’est quoi le slowpreneuriat », on pourrait donc commencer par énoncer trois points essentiels :
- Les injonctions à la productivité et au mérite sont dépassées : il faut se réapproprier son temps et son attention pour améliorer durablement ses performances.
- Un travail de grande qualité est indissociable du bien-être personnel.
- Un environnement sain et des relations authentiques sont nécessaires à la créativité et à l’obtention de résultats pérennes.
Tout cela, c’est bien beau, mais lorsqu’on est installé à son compte, il est nécessaire de rentabiliser son activité. Alors, comment créer un écosystème sain tout en développant son business ?
L’authenticité des relations professionnelles dans le slow entrepreneuriat
Vendre autrement quand on est slowpreneur
Dans l’entrepreneuriat traditionnel, on entend souvent qu’il faut parler uniquement business, cacher ses émotions, etc. En clair : agir comme une machine (coucou l’intelligence artificielle) ! Aujourd’hui, une autre tendance émerge chez de nombreux entrepreneurs : cultiver l’authenticité dans les relations de travail.
Comment faire ? Il suffit de montrer un intérêt réel, de l’empathie et du respect pour son interlocuteur. Bien sûr, il faut que cette attitude soit réciproque pour créer une véritable relation authentique. Par ailleurs, adopter une attitude transparente permet de renforcer sa crédibilité et son positionnement sur le marché. Cela installe un climat de confiance et contribue à construire un environnement sain pour l’entreprise.
Collaborer pour favoriser les opportunités entre travailleurs indépendants
Deuxième élément clé de l’écosystème de tout freelance : son réseau professionnel. Or, beaucoup d’entrepreneurs craignent que leurs concurrents ne leur volent leurs idées ou leurs clients. Dans les deux cas, il est peu probable que l’usurpateur obtienne les mêmes résultats que l’auteur original.
Pourquoi ? Parce que chaque créateur d’entreprise met quelque chose d’unique dans son business et donc, dans son offre. Une collaboration authentique est vectrice de projets, d’opportunités, mais apporte aussi un soutien aux professionnels en difficulté. Ainsi, il devient possible de travailler ensemble à la construction d’une économie plus vertueuse et régénérative pour les individus, la société et la planète.
Le slowpreneur : acteur majeur d’une économie régénérative
Prendre l’environnement en compte dans son activité indépendante
Mais qu’est-ce qu’une économie régénérative et quel est le lien avec le slowpreneuriat ? On touche ici à la quête de sens professionnel qui anime les slow entrepreneurs. Selon le site Novethic, une économie régénérative vise à « restaurer et à renouveler les milieux naturels et les ressources naturelles plutôt que de les épuiser ».
En s’engageant dans le slowpreneuriat, le freelance prend conscience de son impact écologique et va chercher à le diminuer. Il peut notamment choisir de réduire son empreinte numérique (ex. : stocker ses données en local et non dans le cloud) ou encore, reverser une partie de ses bénéfices au profit d’une association environnementale. Participer à une économie régénérative consiste donc à adopter des pratiques éthiques et durables, qui bénéficieront aux autres êtres humains comme à la planète.
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Placer le collectif au cœur de ses pratiques entrepreneuriales
L’un des moteurs du slowpreneur est le besoin d’être utile, de contribuer à un monde meilleur. En cherchant à développer un entrepreneuriat alternatif, responsable et durable, il met en évidence l’interdépendance de chaque élément de notre écosystème (individu, collectif, planète). Ainsi, partager ses bonnes pratiques avec son cercle professionnel et installer une relation de confiance réciproque avec ses clients est un premier pas.
Une entreprise dite régénérative est également engagée dans des actions à visée sociale : favoriser le commerce de proximité, promouvoir l’emploi local, créer des lieux de vie alternatifs, etc. C’est une excellente manière de se rendre compte que nous sommes tous les maillons d’une même chaîne et qu’il est dans notre intérêt de prendre soin de l’ensemble de l’écosystème.
Voilà, vous savez à présent répondre à la question « c’est quoi le slowpreneuriat » : un état d’esprit fort qui rassemble des travailleurs indépendants de tous secteurs d’activité. Ils sont portés par des valeurs telles que l’authenticité des relations, la qualité du travail, la régénération des ressources naturelles, etc. Cela dit, les entrepreneurs ne sont pas les seuls à vouloir faire bouger les lignes de notre société. Mais il est vrai que la tâche est immense et que les bonnes volontés se font rares. Alors, à quoi bon ? « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde », disait Gandhi. La solution réside peut-être dans ces sages paroles : commencer par se changer soi avant de révolutionner la Terre entière.
Par exemple, si vous aimez voyager, pourquoi ne pas tester le slow tourisme pendant vos prochaines vacances ? Pour les citadins, le jardin partagé permet de consommer des produits locaux et de créer du lien social. Et vous, accros au shopping, consultez vite notre article pour connaître toutes les bonnes raisons d’adopter la slow fashion en vous faisant plaisir !
Marie Gauthier, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Cécile, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
https://www.slowpreneurs.com/blog/
https://lesoptimalistes.fr/
https://consultationmemoires.sciencespo-toulouse.fr/recherche/view.php?pdf=23917
https://slowfood.fr/mouvement-slow-food-carlo-petrini-idees-valeurs-alimentation-biodiversite/
https://www.novethic.fr/lexique/detail/entreprise-regeneratrice.html
https://www.observatoire-ocm.com/societe/chiffres-burn-out/
Auteur de l’image principale : Alexas_Fotos – image libre de droits, Pixabay