Dans un monde en quête de rapidité, certaines personnes ont fait le pari de ralentir. La slow life séduit de plus en plus. Mais en quoi consiste ce nouveau mode de vie ? Voici un petit aperçu.

La slow life : un mode de vie raisonné

Slow food : le point de départ du mouvement slow life

Table composée d’aliments bruts pour concocter un repas

Adopter la slow food. Photo tirée de Canva

En réaction au rayonnement de la fast food, l’italien Carlo Petrini donne naissance au mouvement slow food. Il s’alarme de la standardisation des repas. Lui, ce qu’il défend, c’est la vraie cuisine.

En 1989, il crée l’association Slow food. Dans son manifeste, il promeut trois principes clés :

  1. Le bon : produits savoureux, locaux et bio.
  2. Le propre : respect de la biodiversité et des écosystèmes, pour la santé des producteurs et des consommateurs.
  3. Le juste : respect des droits et conditions de travail éthiques.

Aujourd’hui, le réseau compte 1 500 antennes locales, et organise de nombreux événements.

Slow city : des villes où il fait bon vivre

Slow city, ville paisible

Slow city, ville où il fait bon vivre. Photo tirée de Canva

Toujours en Italie, le mouvement slow city voit le jour en 1999, à l’initiative d’un maire, Paolo Saturini. Encouragé par Carlo Petrini, il va créer l’association Cittaslow. Trois objectifs animent l’organisation :

  1. L’aspiration à la lenteur : prendre le temps de se cultiver, de sociabiliser et d’apprécier la nature.
  2. La durabilité : consommer moins, recycler et réutiliser pour préserver l’environnement. Appliquer les principes de l’économie circulaire avec les entreprises, les agriculteurs, les artisans et les citoyens (acteurs de la ville).
  3. La justice sociale : favoriser la cohésion entre les citoyens, en luttant contre les discriminations.

Aujourd’hui, 291 villes dans le monde ont intégré le réseau Cittaslow, dont 13 en France !

La slow life : une consommation plus responsable

Slow cosmétique : une composition minimaliste

Slow cosmétique : image d’illustration avec un produit minimaliste

Slow cosmétique, composition minimaliste. Photo tirée de Canva

L’expression Slow cosmétique est mentionnée pour la première fois en 2012. Elle est introduite par le cosméticien aromathérapeute belge, Julien Kaibeck, dans son livre Adoptez la Slow Cosmétique.

Son ambition : promouvoir les soins et produits de beauté minimalistes, respectueuses de la santé et de l’environnement. Pour concrétiser sa démarche, il dépose la marque et fonde l’association Slow cosmétique. Un an plus tard, le label est né. Parmi les paramètres passés en revue par ce dernier, on retrouve :

  • la composition (ingrédients naturels, bio, etc.) ;
  • le packaging (gestion responsable des emballages, affiches, livrets, etc.) ;
  • la production (fabrication et transport à faible empreinte écologique) ;
  • la communication (valeurs, promesses, engagements).

Le mouvement s’est surtout développé en France, Belgique et au Québec. Il compte des milliers d’adeptes !

Voici toutes les clés pour vous lancer dans la slow cosmétique.

Slow fashion : un dressing éthique

Garde robe éthique

Slow fashion, un dressing éthique. Illustrations tirées de Canva

La slow life, ça passe aussi par la garde-robe ! De nombreuses personnes se sont intéressées aux coulisses de la mode, dont Kate Fletcher, professeure de mode éthique au London College of Fashion. Son constat est le suivant : si on trouve des vêtements à bas prix sur le marché, c’est qu’inévitablement, la main-d’œuvre et les ressources naturelles ont été surexploitées.

La slow fashion remet en question ce schéma. Elle invite à réduire sa consommation et à revaloriser les habits que l’on possède déjà. Elle encourage également à prendre soin de la planète, pour le bien-être et la santé du consommateur ainsi que des travailleurs.

Une marque éthique, c’est une marque qui prend en considération :

  • la chaîne de production de A à Z (conditions et environnement de travail compris) ;
  • la politique de prix (incluant une rémunération juste des travailleurs) ;
  • la transparence et l’engagement des marques en faveur de l’environnement et de la société ;
  • le choix des matières (matières nobles, respectueuses de l’homme et de la planète).

 

La slow life s’inscrit dans différents domaines de la vie : dans nos villes et jusque dans nos assiettes, en passant par notre salle de bain et dressing. Avez-vous déjà testé la slow life ? Partagez votre expérience en commentaire ⬇️.

 

Sources

HONORÉ Carl, Éloge de la lenteur. Édition Marabout. Hachette Livre, 2005, 288 pages

SÉRIS Céline,Mon dressing heureux. Édition la maison Hachette. Hachette Livre, 2021, 143 pages

https://www.slowfood.com

https://www.cittaslow.org

https://www.slow-cosmetique.org

 

Hager Kardous, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Agathe, tutrice de formation FRW