Vivre au grand air : la verdure, le calme, le chant des oiseaux. Le rêve, non ? Pourtant, certains citadins sont encore tiraillés à l’idée de quitter la ville et de se mettre au vert. Pourquoi ? Cette France périphérique, comme on l’appelle, a vu ses industries partir et ses petits commerces disparaître. La vie s’est arrêtée pour laisser place à des villages dortoirs. Bonne nouvelle, les villageois ont décidé de reprendre la main. L’association Bouge ton CoQ les accompagne dans la création d’épiceries participatives.

Les épiceries participatives ou un nouvel élan pour le monde rural

D’après les chiffres de l’Insee, 62 % des communes françaises sont actuellement dépourvues de commerces de proximité. Ce constat, Bouge ton CoQ en a fait son cheval de bataille. En 2020, Christophe et Emmanuel Brochot (deux Auvergnats) lancent leur plateforme numérique pour aider et encourager le déploiement d’épiceries sur le territoire français. Leur but est de soutenir financièrement les initiatives locales pour redonner vie aux campagnes.
Concrètement, comment cela fonctionne ? Le principe est simple : la municipalité doit fournir un local à titre gracieux et les bénévoles sont responsables de l’approvisionnement ainsi que de la gestion de l’échoppe. Chaque membre va donner deux heures de son temps par mois pour contribuer à la vie de la boutique. Les produits locaux sont vendus 20 % moins cher que dans les grandes surfaces, ce qui constitue un avantage important. Un vrai atout pour aider les acteurs sur le territoire.
Et Bouge ton CoQ dans tout ça ? L’association apporte main-forte gratuitement à toute personne qui souhaite se lancer, en organisant des réunions d’informations, en sensibilisant la population en amont du projet, et en apportant des financements via les pouvoirs publics, les entreprises ou des donateurs.

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Quand le commerce devient un élément de lien social

Une des forces de ce mouvement citoyen lancé par Bouge ton CoQ, c’est aussi de créer du lien entre les habitants. En effet, il n’est pas rare de voir des personnes s’impliquer dans la mise en place de l’épicerie alors qu’elles n’étaient pas actives dans le tissu associatif local. Faciliter le quotidien en permettant l’ouverture de commerces de proximité et donner aux gens l’envie de se retrouver, cela semble un enjeu fou. Surtout à l’heure actuelle où les achats sur le Web et l’individualisme semblent régner en maître. Pourtant c’est un pari gagné par l’association. Les accompagnements et les subventions qu’elle a pu délivrer sont autant de villages qui ont retrouvé des endroits animés où il est possible de se réunir.
Plus que des épiceries associatives, ces structures deviennent des lieux de vie. Dépôt de pain, de presse, bar, relais colis, potager associatif, tout cela vient s’ajouter au rôle initial de l’épicerie pour le plus grand plaisir des bénévoles et des résidents.

Avec plus de 200 ouvertures à son actif, l’organisme est sur la bonne voie pour accomplir son rêve : une société où personne n’est laissé de côté. Et pour cela, toutes les volontés sont bonnes. Alors si vous aussi vous souhaitez vous bouger le coq, n’hésitez pas à participer !

Julie Deterpigny, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Périne, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

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https://www.prefectures-regions.gouv.fr/bourgogne-franche-comte/Actualites/Zones-rurales-soutien-a-l-installation-de-commerces

https://aides-territoires.beta.gouv.fr/blog/bouge-ton-coq-un-mouvement-citoyen-au-service-de-l/