« Mens sana in corpore sano ». « Un esprit sain dans un corps sain ». Cette citation vous dit quelque chose ? Elle est souvent utilisée pour expliquer que le bien-être psychologique est intimement lié au bien-être physique. Faire pratiquer de l’activité physique à son enfant serait donc bénéfique pour son corps mais aurait également de nombreux bienfaits pour son mental. C’est avec cette conviction que les spécialistes de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) ont établi leurs recommandations. Dès le plus jeune âge, les enfants devraient, pour leur santé, pratiquer des activités physiques. Éviter la sédentarité chez l’enfant est donc devenu un réel enjeu sociétal.
Dites stop à la sédentarité croissante
On constate que le temps passé assis ou couché (hors sommeil) durant l’enfance ou l’adolescence atteint un niveau alarmant : les jeunes d’aujourd’hui ne se dépensent pas assez. Des simples mouvements quotidiens au choix d’un sport pour votre bambin, suivez nos conseils pour lutter contre ce fléau qu’est la sédentarité.
“La crise de l’inactivité est réelle et elle a de graves conséquences pour la société. Nous savons que 81 % des jeunes ne bénéficient pas d’une activité physique suffisante et que, à mesure que les pays se développent économiquement, les niveaux d’inactivité augmentent et peuvent atteindre 70 %.” Déclaration de Robbert de Kock, président-directeur général de la Fédération mondiale de l’industrie des articles de sport, à l’OMS en mars 2023
Faites la chasse aux écrans pour vaincre l’inactivité physique
Les écrans sont devenus omniprésents pour la jeune génération. Télévisions, tablettes, téléphones… Trop souvent inactifs pour regarder les écrans, les enfants risquent gros. Les effets néfastes des écrans sont nombreux : problèmes de comportement, addiction mais aussi risque d’obésité. À cela s’ajoutent des risques de problèmes cardiaques ou cardiovasculaires, diabète, apnée du sommeil et bien d’autres encore.
Les recommandations suivent la « règle des 3-6-9-12 » et sont les suivantes :
- avant 3 ans = jouons, parlons, arrêtons la télé ;
- de 3 à 6 ans = limitons les écrans, partageons-les, parlons en famille ;
- de 9 à 12 ans = apprenons-lui à se protéger et à protéger ses échanges ;
- après 12 ans = restons disponibles.
⏩Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site du programme 3-6-9-12.
Adoptez de nouvelles habitudes au quotidien afin d’éviter la sédentarité chez l’enfant
Dès le plus jeune âge, les enfants vont appliquer le principe du mimétisme : observer puis reproduire vos moindres faits et gestes. Les parents sont souvent les meilleurs modèles dans les bonnes comme les mauvaises habitudes. Il est donc essentiel de faire de votre mode de vie un bon exemple pour votre enfant.
Montrez l’exemple en marchant plus
Prendre sa voiture peut parfois être évité, notamment sur les courts (voire très courts !) trajets. Allez jusqu’à l’école ou la boulangerie à pied, à vélo ou en trottinette, ce sera le combo gagnant : bon pour votre santé, pour l’environnement et pour votre porte-monnaie !
Laissez votre enfant jouer dans l’ensemble de la maison en toute sécurité
Une fois les dangers écartés, l’enfant trouvera facilement un jeu qui, sans même s’en rendre compte, le fera bouger. Il montera les escaliers, ira d’une pièce à l’autre et ainsi sera actif. Vous voulez participer ? Engagez une partie de cache-cache !
Sortez en pleine nature ou sur des aires de jeux afin que votre enfant se défoule
Éviter la sédentarité chez l’enfant ne doit pas être une question de saison. Il est toujours possible de trouver des idées fun d’activités en extérieur avec les enfants. Vous pouvez par exemple vous balader en famille en ville, à la campagne, en forêt ou encore au bord de mer, jouer dans le jardin (au ballon, à « chat » ou jardiner tous ensemble), aller dans une aire de jeux, etc. Laissez-le courir et jouer, il libèrera son énergie, ce qui vous assurera un peu de répit par la suite. Vous verrez, il en redemandera (et vous aussi !).
Proposez des activités sportives en famille
Là encore, les idées ne manquent pas, quelle que soit la météo. Le soleil pointe le bout de son nez ? Chevauchez vos vélos et pédalez. Il pleut ? Enfilez vos maillots de bain et allez à la piscine municipale. Votre budget ne vous le permet pas ? Engagez une partie de mime endiablée dans votre salon. Ces moments en famille constitueront pour votre enfant de magnifiques souvenirs avec ses parents.
Pensez toujours à proposer des activités ludiques
Il est très courant qu’activité physique rime avec activité ludique. Votre enfant sera certainement très enthousiaste à l’idée de sauter sur un trampoline dans le jardin ou de faire une partie de football avec vous. Proposez à votre enfant :
- une partie de raquettes = raquettes de plage, ping-pong, badminton ;
- un jeu de ballon = football, basketball, handball, rugby ;
- des jeux d’eau = piscine dans le jardin, piscine municipale, bataille d’eau ;
- des jeux d’intérieur = mime, jeux de société dans lesquels il faut bouger ;
- de se défouler simplement = course à pied, danse improvisée sur de la musique.
Ce ne sont que des exemples permettant d’éviter la sédentarité chez l’enfant! À vous de trouver ce qui est disponible chez vous et ce que vous aimez.
Inscrivez votre enfant à un club de sport pour l’encourager à bouger
L’impact du sport sur la santé n’est plus à prouver. Mais le sport représente bien plus : grâce au sport, l’enfant découvre le lien social avec d’autres enfants, il apprend à respecter des règles, il intègre la notion du dépassement de soi, de la confiance et apprend tout simplement à se connaître
Consultez-le pour connaître ses préférences sportives
Forcer votre enfant à suivre une discipline qui ne lui conviendrait pas serait contre-productif. Prenez plutôt la peine de comprendre ses attentes et envies :
- Préfère-t-il un sport individuel ou collectif ?
- Quel rythme serait-il prêt à suivre ?
- Souhaite-t-il qu’il y ait de la compétition ?
- Préfère-t-il un sport en salle ou un sport de plein air ?
Attention cependant à choisir une activité à laquelle vous pourrez l’accompagner : les créneaux proposés doivent correspondre à votre emploi du temps.
Ne lui mettez pas la pression, il finira bien par trouver une activité qui lui convient.
« Avant l’âge de 10 ans, un enfant est dans l’exploration : c’est important qu’il aille explorer différents sports. Il ne faut pas que les parents s’inquiètent, culpabilisent par rapport à ça. L’enfant a besoin de découvrir à cet âge-là » Jérôme Leneveu, ancien directeur de l’association Profession Sports et Loisirs
Prenez en compte l’âge de votre enfant dans le choix du sport
Les capacités des enfants évoluent en grandissant : sa concentration et son temps d’effort augmentent, son champ de vision s’élargit, la précision de ses mouvements s’affine…
Le rythme et l’intensité des activités physiques dépendent également de l’âge de votre enfant. Une étude menée par les chercheurs du centre médical de l’université Loyola, à Chicago en Californie, a démontré que l’âge de l’enfant détermine le temps maximal de pratique, incluant celles effectuées à l’école et les distractions de type balade ou vélo par exemple. Ainsi, à 6 ans, pas plus de 6 heures d’activités physiques par semaine, à 10 ans, pas plus de 10 heures, etc.
Choisissez un sport en fonction de son tempérament
On ne proposera pas la même activité à un enfant au tempérament calme et posé, qu’à un enfant à l’énergie débordante. Votre enfant doit « s’y retrouver » pour avoir envie de continuer.
- Votre enfant est très dynamique, voire turbulent ? Proposez-lui un sport de combat : la discipline des arts martiaux lui sera extrêmement bénéfique.
- Il aime les animaux ? Testez l’équitation.
- Il est plutôt timide et introverti ? Privilégiez les sports collectifs qui le « forceront » à aller vers les autres et à avoir sa place, importante, au sein d’un groupe.
- Il aime la musique et bouger en rythme ? Inscrivez-le à des cours de danse ou de gymnastique.
Bien entendu, il ne s’agit ici que de propositions ! Il vous faudra peut-être faire plusieurs essais avant de lui trouver son sport idéal.
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Marine Grégoire, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.
Sources :