Plus de 280 000 animaux domestiques sont abandonnés chaque année en Espagne, selon un rapport de la Fondation Affinity obtenu auprès des refuges animaliers. Les députés et tout récemment les sénateurs ont voté un projet de loi relatif à la maltraitance animale. Cette loi est portée par la ministre espagnole des Droits sociaux, Ione Belarra. Elle prône le bien-être animal et la protection des bêtes. Quels en sont les points phares ?

Cette loi définit les devoirs et les responsabilités des maîtres

Dorénavant, toutes les personnes qui souhaitent acquérir un chien devront prendre une assurance et suivre une formation. Le contenu de cette formation « sera déterminé par voie réglementaire ». Ceux qui sont déjà propriétaires ont un délai de deux ans pour se conformer à cette obligation légale. De plus, tous les animaux devront être identifiés ainsi que leurs maîtres.

De même, il est interdit de laisser un chien plus de vingt-quatre heures tout seul sans surveillance (72 heures pour les autres espèces domestiques). Il est également illégal de l’enfermer sur un balcon, une terrasse, dans une cave ou dans une voiture fermée.

En cas de mauvais traitements, tortures et abandon, la loi durcit la peine jusqu’à 3 ans de prison en cas de circonstances aggravantes. Chose nouvelle : cette peine ne concerne plus simplement nos compagnons à quatre pattes ou les espèces protégées, mais aussi les animaux sauvages.

Les animaux domestiques sont « des êtres vivants doués de sensibilité » et pas des objets

Déjà depuis le 4 janvier 2023, une autre loi espagnole reconnaît les animaux de compagnie comme des êtres à part entière et non plus comme des objets. Ainsi, elle permet, en cas de divorce, d’obtenir la garde alternée de son compagnon à quatre pattes. Bien sûr, si l’animal est maltraité, la garde sera retirée.

Avec la nouvelle loi de Ione Belarra, si les propriétaires veulent faire reproduire leurs animaux, ils devront s’inscrire sur un registre d’éleveurs d’animaux. Si les propriétaires de chats ne veulent pas les accoupler, ils devront obligatoirement les stériliser avant leurs six mois.

Les animaleries ont un an pour cesser de vendre des chiots, des chatons et des furets. La ministre veut « que les enfants sachent qu’un chien est un être vivant dont il faudra prendre soin toute sa vie, pas un caprice ».

Enfin, la loi prévoit un objectif « sacrifice zéro ». En effet, elle interdit l’euthanasie dans les chenils, les cliniques vétérinaires ou les zoos « pour des questions économiques, de surpopulation ou de manque de place ».

Qui sont les champions européens de la lutte contre les chiens abandonnés ?

Cette loi est une avancée en faveur des droits des animaux domestiques et sauvages. Pourtant, elle est passée de justesse en Espagne. Les défenseurs de la cause animale regrettent que les chiens de chasse ne soient pas intégrés dans ce projet de loi. Le combat pour le bien-être animal est loin d’être terminé. D’ailleurs, saviez-vous qu’en France une brigade a été créée contre la maltraitance animale ?

Aude Verdier pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Océane, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

Article de PositivR

https://www.diarioveterinario.com/t/4204469/senado-aprueba-ley-proteccion-derechos-bienestar-animales

Article publié dans Le Monde