Comment mieux vivre la maladie de Crohn ? Cela concerne malheureusement beaucoup d’entre nous puisque plus d’une personne sur 1000 est touchée en France. Les MICI (maladies inflammatoires chroniques des intestins) et maladies auto-immunes sont les « maladies modernes» du XXIe siècle. Si la médecine est de plus en plus efficace pour traiter les symptômes, savez-vous qu’une bonne hygiène de vie et des méthodes naturelles peuvent aider à prévenir et diminuer les poussées ? Voici quelques conseils pour améliorer le confort digestif et limiter les inflammations.
Identifier les causes des poussées
Pour combattre l’agresseur, apprenons d’abord à l’identifier ! La maladie de Crohn est sournoise, car d’un patient à l’autre, les causes et symptômes peuvent être complètement différents.
Même s’il existe des aliments plus agressifs que d’autres (comme l’alcool ou le café par exemple), il se peut que certains provoquent des douleurs, diarrhées ou vomissements chez un patient et pas un autre. Alors comment identifier les aliments déclencheurs dans votre cas ? En tenant un journal alimentaire, vous pourrez déterminer vos comportements à risque.
Cela peut sembler pénible au début, mais le journal alimentaire vous aidera à identifier les coupables qui agressent votre système digestif. En relevant quotidiennement la nourriture consommée et les symptômes constatés (douleurs abdominales, diarrhées, vomissements, crampes, ballonnements, fatigue), vous identifierez les aliments inflammatoires et les comportements favorisant les rechutes.
Il peut être difficile de devoir dire au revoir à la nourriture que l’on aime ou qui nous réconforte, mais c’est pour la bonne cause, libérez-vous des relations toxiques !
Adopter une bonne alimentation pour mieux vivre la maladie de Crohn
« Que ton alimentation soit ta première médecine » Hippocrate
Hippocrate prônait déjà il y a 2000 ans que pour être en bonne santé, il faut manger sainement. Pourtant, dans nos supermarchés, la nourriture est de plus en plus industrialisée. Notre société nous incite à nous alimenter de façon moins naturelle : plats préparés, produits transformés, fast-food, additifs, etc.
Il n’y a pas de secret, notre organisme fonctionne grâce au carburant que nous lui fournissons en mangeant. Se nourrir de produits transformés, de sucres et de graisses saturées, c’est un peu comme mettre du sans-plomb dans un moteur diesel : panne assurée !
Pour diminuer les symptômes de la maladie de Crohn, il est important d’adopter un régime anti-inflammatoire. Consommer des aliments bruts et naturels, des fruits et légumes locaux, bio et de saison, des superaliments riches en micronutriments : voilà le secret d’un microbiote préservé et d’un système digestif en forme.
Il existe une multitude de recettes « anti-inflammatoires » sur le web qui vous aideront à manger digeste en vous faisant plaisir.
Prévenir les rechutes à l’aide de remèdes naturels
Les personnes atteintes de Crohn connaissent des phases de poussées, puis de rémission, puis de rechutes… Cette maladie c’est un peu les montagnes russes. Alors voici quelques méthodes susceptibles de limiter les rechutes.
La naturopathie
Reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS), cette approche de santé holistique qui se développe beaucoup depuis quelques années peut être une vraie alliée. En complément d’un traitement médical, la naturopathie aide à rééquilibrer l’organisme grâce à un ensemble de moyens naturels et biologiques.
À l’aide d’un bilan de santé, le praticien trouvera les causes profondes de la maladie et proposera des conseils de vie, des compléments alimentaires et une alimentation adaptés à la condition du patient. La naturopathie prévient les symptômes que la médecine conventionnelle soigne. Ces deux approches ne sont donc pas contradictoires, mais complémentaires.
La méditation
Cette vie à 100 à l’heure, ultra connectée et ultra occupée est un fléau pour notre santé physique et mentale. L’organisme a besoin de temps de repos, non pas à scroller sur son téléphone, mais de vrais moments de déconnexion.
C’est là que la méditation intervient. Pratiquée depuis des millénaires en Asie, elle permet d’offrir une pause à l’esprit et de faire le vide pour repartir du bon pied. Quelques minutes par jour peuvent suffire, ce qui est important, c’est d’être régulier pour en tirer les bénéfices.
« Les bienfaits cliniques de la méditation sont particulièrement bien établis dans les troubles de l’humeur et de douleur chronique. Mais en plus d’agir au niveau mental, on observe qu’elle peut influencer indirectement notre santé, et notre système immunitaire en particulier.» Antoine Lutz, chercheur au Centre de Recherche en Neuroscience de Lyon (CRNL)
La connexion avec la nature
Bien-être émotionnel et microbiote sont étroitement liés. Savez-vous que l’on appelle aussi les intestins « notre 2e cerveau » ?
S’immerger en pleine nature nous rend heureux, nous revigore et nous détend. C’est pourquoi, depuis des siècles, les médecins prescrivent des cures thermales et des retraites au vert.
La connexion avec la nature est présente dans de nombreuses médecines traditionnelles à travers le monde, comme en Norvège avec le Friluftsliv, ou au Japon avec les shinrin-yoku (bains de forêt).
Enfin, selon la répartition géographique de la maladie, elle semble étroitement liée à l’exposition au soleil et à une carence en vitamine D. Les pays méditerranéens sont moins touchés qu’en Europe du Nord, même constant entre le sud des États-Unis et le Canada. Vous l’avez compris, le soleil est votre ami, profitez-en dès que possible (sans oublier la crème solaire, of course).
🐬Habitants du littoral : ne négligez pas ce trésor !
Faire durer les rémissions grâce à une meilleure hygiène de vie
Après avoir été au creux de la vague, les malades voient la rémission comme un petit nuage duquel ils ne voudraient jamais descendre. Alors comment faire durer le plus longtemps possible cette accalmie ?
La gestion du stress
Estomac noué, boule au ventre, nausée sont autant de signes que notre corps nous envoie dans les moments stressants. Le stress influe directement sur notre système digestif en affectant son fonctionnement. Maintenir un environnement stable et épanouissant est donc primordial pour faire durer les périodes de rémission.
To-do list pour préserver sa santé :
- prendre du temps pour soi ;
- s’entourer des bonnes personnes ;
- lever le pied au travail ;
- apprendre à dire non ;
- s’accorder des pauses ;
- lâcher prise.
Une activité physique
La sédentarité est l’épidémie de notre époque. En France, moins de la moitié des habitants pratiquent un niveau d’activité physique recommandé pour une bonne santé. Nous dépensons nos journées au bureau, assis dans les transports, sur notre canapé… Les progrès technologiques incitent l’homme à être plus paresseux et de moins en moins actif.
L’activité physique apporte pourtant de nombreux avantages :
- renforce le système immunitaire ;
- diminue le stress ;
- calme l’inflammation chronique ;
- rend le corps plus solide ;
- permet de mieux dormir.
La liste des bénéfices peut être très longue ! L’idée n’est pas de se lancer dans des séances quotidiennes de sport intense, mais plutôt d’adopter de bonnes habitudes en profitant de chaque occasion de bouger : prendre les escaliers, privilégier les trajets à pieds, résister à l’appel du canapé et aller se balader pour la détente.
La clé est la régularité, un petit pas chaque jour vaut mieux qu’un gros effort ponctuel.
Un sommeil réparateur
Les statistiques de Santé publique France révèlent que nous dormons en moyenne 1 h 30 de moins par jour qu’il y a 50 ans. Si nous sommes de plus en plus malades, c’est en partie à cause de la détérioration de notre sommeil, tant sur le plan qualitatif que quantitatif.
Le sommeil joue un rôle crucial pour se maintenir en bonne santé et ne pas réveiller Crohn. Il contribue à renforcer le système immunitaire, à réguler l’inflammation et à favoriser la guérison.
Le sommeil peut aider à prévenir les poussées et à améliorer la qualité de vie. Il est donc important pour les patients en rémission de prioriser un bon sommeil, en adoptant un rythme régulier dans une chambre apaisante équipée d’une bonne literie. Pour les couche-tard, mettre en place un rituel du soir qui permettra à votre cerveau d’associer l’heure de coucher avec l’endormissement peut être efficace.
En intégrant le sommeil comme un vrai médicament, les patients peuvent favoriser une rémission prolongée et une meilleure qualité de vie.
« Quand une fleur ne fleurit pas, on corrige l’environnement dans lequel elle pousse. Pas la fleur. » Paul Amaro, auteur de École de la Vie, Métaphysique et Ésotérisme (1975)
Et si les malades chroniques étaient simplement de jolies fleurs qui chercheraient à s’épanouir dans le mauvais environnement ?
Si les médecins n’ont pas encore trouvé les véritables causes de la maladie de Crohn, des facteurs aggravants de la pathologie sont tout de même identifiés. S’en éloigner en adoptant de bonnes habitudes de vie, aussi saines et naturelles que possible, peut aider les malades à réduire crises et douleurs et à vivre le plus normalement possible. Bien entendu, cela ne se substitue pas à un suivi médical régulier ni au traitement prescrit par un médecin.
Reprenez le contrôle de votre digestion en appliquant ces conseils. Tout ce que vous risquez, c’est d’être en bonne santé !
👉Découvrez aussi comment rééquilibrer le microbiote intestinal.
Marie Wiech, pour e-writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.
Sources :
- La méditation agit directement sur notre stress – CNRS Le Journal
- Activité physique et santé – Ministère du travail, de la santé et des solidarités
- Les bienfaits de la nature sur le cerveau – Fédération pour la recherche sur le cerveau
- Prévalence et facteurs sociodémographiques associés à l’insomnie et au temps de sommeil en France (15-85 ans). Enquête Baromètre santé 2010 de l’Inpes, France.
- Mon programme anti-inflammatoire de Yoann Mannone, naturopathe spécialisé en micronutrition – Editions Leduc