L’élaboration des repas constitue pour vous une contrainte ? Et si je vous disais que vous pouvez vous changer les idées et vous détendre en cuisine, notamment en préparant un dessert ? Pâtisser génère en effet du bien-être. En vous concentrant sur votre gâteau, vous vous positionnez dans l’instant présent dans une sorte d’état méditatif. Vous arrêtez de ressasser vos soucis du quotidien et réduisez votre stress. De plus, vous éveillez vos sens et éprouvez du plaisir en réalisant et en offrant vos produits finis. Vous avez envie de vous lancer mais ne savez pas comment faire ? Découvrez cinq conseils pour bien débuter la pâtisserie en pleine conscience.
1. Bien se préparer pour faire de la pâtisserie en pleine conscience
Tout d’abord, il est recommandé de mettre en place les meilleures conditions possibles afin de pouvoir confectionner votre mets sucré sereinement. Cette période de préparatifs est d’ailleurs l’occasion de commencer à centrer votre attention.
Choisissez une recette que vous avez envie d’exécuter depuis longtemps. Un conseil néanmoins : préférez un gâteau suffisamment simple, dont la fabrication ne demande pas des heures.
Prévoyez le bon moment pour votre séance de pâtisserie en pleine conscience. Optez pour un créneau pendant lequel vous ne serez pas dérangé et où vous serez au calme. Accordez-vous cette pause dans votre quotidien pour effectuer une activité sans écran et vous déconnecter de tout.
Procurez-vous tous les ingrédients à l’avance pour les avoir le jour J, en les sélectionnant sains et de saison. Pourquoi ne pas essayer aussi de consommer en circuit court ? Cela contribuera à votre bien-être physique et vous ferez un geste pour la planète. De plus, vérifiez que vous disposez bien de tout le matériel requis.
Avant de passer aux fourneaux, planifiez et organisez vos actions soigneusement. Rassemblez pour chaque étape du déroulé les ustensiles et les matières premières. Je vous invite à faire les pesées au préalable pour gagner du temps. Vous ne courrez pas partout pour trouver la poudre de noisettes ou une casserole adaptée et vous resterez zen. Évidemment, rangez bien votre cuisine et votre plan de travail en premier lieu. Prêt à démarrer ? C’est parti !
2. Se focaliser sur sa recette de pâtisserie
Pour pratiquer la pleine conscience, confectionner une pâtisserie est idéal. En effet, cette activité implique de la précision et de la rigueur. La méthodologie doit être suivie pas à pas. Les ingrédients sont combinés dans un ordre spécifique. Pour éviter de rater votre plat et afin d’atteindre le résultat espéré, mieux vaut respecter scrupuleusement les pesées, les températures et maîtriser les gestes techniques. Cela amène donc à porter une attention totale sur ces différents aspects, permettant de s’ancrer profondément dans l’ici et maintenant en oubliant ses soucis. Lancez-vous dans une pâte à choux et vous constaterez que vous ne penserez plus à rien d’autre. Vous calmerez votre esprit.
Pour cela, il est indispensable de prendre le temps de lire la recette pour bien vous en imprégner et assimiler les différentes étapes. Il est avantageux de comprendre le fonctionnement et l’utilité de chaque phase. Vous passez alors de simple exécutant à un véritable artisan ayant le contrôle sur sa préparation. Vous savez avec certitude ce que vous allez obtenir, ce qui est rassurant dans un monde rempli d’indécision et d’instabilité.
Bien sûr, cette discipline n’exclut pas l’imagination et l’originalité. Une fois un certain savoir-faire acquis et quand vous avez compris à quoi sert tel ingrédient ou telle technique, il est envisageable de vous écarter un peu de la recette de base. Vous pouvez alors exprimer votre créativité et lâcher prise en ajoutant votre identité au gâteau.
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3. Être à l’écoute de ses cinq sens lors de la réalisation du dessert
Mettre la main à la pâte apporte également l’occasion de prendre le temps d’écouter ses sensations en conscience. Pâtisser constitue une expérience basée sur les cinq sens.
Avec la vue, vous admirez les multitudes de couleurs vives de la mangue, les palettes de tons variables des miels. L’aspect visuel joue par ailleurs un rôle primordial quand vient la présentation du dessert aux convives, pour donner envie de manger.
L’ouïe entre en action pour écouter attentivement les sons qui vous entourent : quand vous découpez une pomme croquante, lorsque l’eau bout.
N’hésitez pas à toucher pour prendre conscience des textures :
- la peau duveteuse d’une pêche ou lisse d’une poire ;
- la variété de la finesse des grains des farines sans gluten ;
- le moelleux des muffins ;
- etc.
Vous pouvez vous focaliser sur les textures en bouche, sur la friabilité d’un crumble ou l’onctuosité d’une crème pâtissière. La perception des températures compte aussi : le froid d’une glace, la chaleur des cookies qui sortent du four.
L’odorat n’est pas en reste. Portez votre attention sur les senteurs : captez le parfum des fruits mûrs, saisissez les effluves agréables se dégageant lors de la cuisson d’un brownie.
Enfin, le goût est très sollicité : le tester représente un réflexe du pâtissier. Distinguez les saveurs et percevez les arômes comme ceux subtils des épices ou du cacao. Vous serez capable de savoir si une légère adaptation du dessert est nécessaire ou non. C’est bien évidemment ce sens qui procurera le plus de plaisir lors de la dégustation finale. On appréciera de retrouver le goût familier et réconfortant de la vanille, mais aussi de découvrir de nouveaux horizons avec une pointe de gingembre ou d’anis vert.
4. Observer avec attention l’évolution physique et chimique de la préparation sucrée
Pour poursuivre l’analyse, prêtez attention à l’évolution de vos préparations. La pâtisserie constitue un terrain d’expérimentations scientifiques où des changements physiques et chimiques sont à l’œuvre. Vous remarquerez les réactions qui se produisent au fur et à mesure quand vous mélangez ou cuisez par exemple.
Lorsque vous versez de la crème sur du chocolat noir pour parvenir à une ganache, une émulsion se crée progressivement : au début, ce mélange présente un aspect grainé puis vous gagnez en homogénéité. Grâce à la levure, une pâte gonfle pendant un temps de repos puis dans le four. Le sucre chauffé fond et se change en un caramel ambré. En fouettant des blancs d’œufs, ils vont monter et former comme un nuage aérien. Une coloration apparaît lors de la cuisson. En méditant sur la transformation de la matière, sur la façon dont tout cela peut survenir, vous serez littéralement absorbé par vos gestes et la fabrication.
« Faire de la pâtisserie requiert une attention totale. Il faut mesurer, se concentrer physiquement pour étaler la pâte. Si on focalise son attention sur les odeurs et les saveurs, sur le fait d’être présent à ce qu’on est en train de confectionner, on agit en pleine conscience et cela peut aider à réduire le stress », Donna Pincus, maître de conférences en psychologie et en sciences du cerveau à l’université de Boston, interrogée par le HuffPost.
5. Savourer l’instant présent en partageant et en dégustant ses réalisations gourmandes
Enfin, concocter des douceurs procure une sensation de bien-être pour plusieurs raisons. Vous profitez de l’instant présent et prenez du plaisir quand vient le moment tant attendu de la dégustation.
Vous ressentez déjà une profonde satisfaction d’avoir élaboré une gourmandise par vous-même. Avoir réussi la recette représente un bel accomplissement et vous pouvez vous en féliciter. Attardez-vous aussi sur les sentiments que vous éprouvez lorsque vous partagez vos biscuits ou votre tarte. Faire plaisir à autrui en offrant vos gâteaux vous rendra immanquablement heureux et vous vous sentirez utile.
Pour terminer, prenez bien le temps de déguster en pleine conscience, sans jugement. Une fois encore, faites appel à vos cinq sens. Contemplez avec fierté votre réalisation. Humez les odeurs agréables. Écoutez le bruit quand vous coupez une part, plongez votre cuillère dans l’entremets ou mastiquez. Gardez longuement un morceau en bouche pour pouvoir saisir toutes les nuances gustatives de votre délicieux dessert. Ce sera une nouvelle occasion de trouver le calme intérieur, la sérénité, en orientant votre esprit sur cette expérience culinaire. Vous vous libérez ainsi de la charge mentale qui pourrait encore vous encombrer. Vous vous rendez bien compte comment et pourquoi méditer tous les jours est profitable.
Préparer des desserts peut donc vous aider à vous ancrer dans le moment présent et vous apporter des bienfaits de différentes façons. Vous concentrer sur la recette et vos perceptions contribuera à vous apaiser et vous relaxer.
➡️ Cet article sur la pâtisserie en pleine conscience vous a interpellé ? Vous avez envie d’aller plus loin dans la discipline méditative et de disposer d’astuces pour ralentir et profiter de la vie ? Découvrez des conseils pour débuter la méditation facilement.
Gaëlle Benoit, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Andrée, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
THOMSON Julie R. Psychologists Explain The Benefits Of Baking For Other People. HuffPost [en ligne]. Disponible sur : https://www.huffpost.com/entry/baking-for-others-psychology_n_58dd0b85e4b0e6ac7092aaf8 (consulté le 09/09/2023). Version française disponible sur : https://www.huffingtonpost.fr/life/article/vous-adorez-le-meilleur-patissier-des-psychologues-nous-expliquent-les-bienfaits-de-la-patisserie_110589.html (consulté le 09/09/2023)
TELLING Marie. Cuisiner peut être aussi efficace qu’une séance de méditation. Slate.fr [en ligne]. Disponible sur : https://www.slate.fr/story/186854/psychologie-cuisiner-aide-gestion-troubles-anxieux-alimentaires-therapie (consulté le 09/09/2023)
Superbe découverte ! Je vais tester, c’est sûr ! Merci Gaëlle pour cet article 🌟
Article fort intéressant avec d’excellents conseils pour pâtisser et se faire plaisir.