Vous souffrez d’insomnies passagères, de douleurs ponctuelles ou encore d’une fatigue psychique ? Vous recherchez un moyen naturel pour y pallier ? Alors, vous êtes au bon endroit ! Ce n’est pas un secret, l’industrie pharmaceutique a révolutionné le marché de la santé. Mais saviez-vous que la moitié des traitements conçus ces 3 dernières décennies l’ont été à partir du monde végétal ? Alors, avant de se jeter sur les médicaments de synthèse, voyons ce que la nature a à nous offrir. Cette dernière comporte un florilège de substances actives capables de prévenir un grand nombre de pathologies, d’améliorer nos fonctions cognitives et de traiter certains problèmes. Ce serait dommage de s’en passer. Découvrez, ci-dessous, 5 plantes bénéfiques pour le système nerveux !

« Le meilleur médecin est la nature : elle guérit les trois quarts des maladies […]. » Louis Pasteur.

1. Le saule blanc : un très bon antidouleur

Le saule blanc, de son nom latin Salix alba est un arbre originaire d’Europe et d’Asie centrale. Ses feuilles en forme de faucille sont caractérisées par leur couleur argentée sur leur partie inférieure. Ses branches sont très souples et servent d’ailleurs à la confection de paniers en osier. Quant à son écorce gris-brun, elle se reconnaît grâce à ses profondes crevasses. C’est dans celle-ci que les vertus du saule blanc résident.

Bienfaits de cet arbre

Son écorce était déjà utilisée par les Sumériens et les Égyptiens pour soulager fièvre, douleurs articulaires, céphalées ou encore lumbago. Et pour cause : son principe actif majeur n’est autre que la saliciline. Ce nom vous dit peut-être quelque chose ? Cette molécule est à l’origine de l’acide acétylsalicylique (ou aspirine).

Des analyses scientifiques ont montré que l’écorce de saule est tout aussi efficace que cette dernière sur certains marqueurs, voire plus. Des essais cliniques, quant à eux, ont mis en évidence une réduction significative des douleurs lombaires. Ceci dit, il faut être un peu plus patient avec cette méthode naturelle pour observer les premiers effets de soulagement.

Utilisation et toxicité

Pour se soigner par les plantes, il existe différents modes de préparation selon la partie utilisée. Ici, la décoction est préconisée. Mélangez 40 g d’écorce fraîche (ou 20 g d’écorce sèche) dans 750 ml d’eau froide. Faites chauffer jusqu’à ébullition. Après quelques minutes, retirez la préparation du feu puis laissez infuser jusqu’à refroidissement. Filtrez la boisson, c’est prêt ! Pour observer un effet, buvez-en plusieurs fois par jour.

Il est aussi possible de mâcher directement l’écorce, de l’absorber sous forme de comprimé ou encore de diluer quelques gouttes de teinture mère dans de l’eau. C’est le petit nom donné au résultat de la macération de la plante dans un mélange d’eau et d’alcool durant plusieurs semaines. Ce procédé permet d’obtenir une solution ayant une haute concentration en principes actifs.

Il existe de potentielles interactions médicamenteuses avec des traitements anticoagulants et anti-inflammatoires. Ce remède est également déconseillé :

  • aux femmes enceintes et allaitantes ;
  • aux enfants ;
  • aux personnes allergiques ou sensibles au salicylate.

2. Le houblon : une plante soporifique

Le houblon ou Humulus lupulus (non, ce n’est pas une formule magique) appartient à la famille des Cannabaceae. Il s’agit d’une plante grimpante dite dioïque, car il existe des plants mâles et des plants femelles. Ce sont les fleurs de ces derniers qui nous intéressent. Elles sont de couleur vert-jaune en forme de cône. Vous pouvez les récolter de juin à septembre.

Ce que la science dit sur cette liane

Ses effets sédatifs sont en partie induits par les flavonoïdes contenus dans ses fleurs. Les études en laboratoire ont montré que ces molécules agissent sur les récepteurs du GABA (acide gamma-aminobutyrique). Il s’agit d’un messager chimique neuronal jouant un rôle important pour apaiser notre système nerveux. Les principes actifs du houblon vont aussi intervenir sur les hormones impliquées dans le processus du sommeil, dont la plus connue, la mélatonine.

Mode d’emploi et nocivité

Amateurs de bière, vous risquez d’être déçus, car ici, nous allons parler tisane ! La fleur de houblon peut s’infuser fraîche (4 à 6 g) ou séchée (2 à 3 g), dans 240 ml d’eau frémissante. Une cuillère à café de miel sera la bienvenue pour adoucir l’amertume. Consommez 3 tasses par jour, dont une avant le coucher. Vous trouverez aussi le houblon dans le commerce sous forme de comprimés ou encore de teinture mère.

Cette plante contient un puissant phytoestrogène. Bien qu’il soit présent en faible quantité, soyez vigilant en cas de pathologie hormonale. Dans ce cas, je vous conseille de vous tourner vers d’autres tisanes anti-stress aux propriétés hypnotiques comme la passiflore.

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3. Le romarin : une des plantes bénéfiques pour notre système nerveux

Rosmarinus officinalis est la plante méditerranéenne par excellence ! Cet arbrisseau présente des feuilles dures, cireuses et persistantes libérant une odeur camphrée caractéristique du Sud. Ses fleurs, d’une jolie couleur bleu pâle, apparaissent en janvier et persistent jusqu’au mois de mai.

Principales vertus de cet arbuste sur notre organisme

En tant que plante médicinale comestible, le romarin possède de nombreuses vertus. Les constituants contenus dans ses feuilles et fleurs boostent notamment nos performances attentionnelles et mnésiques. Ils agissent sur l’acétylcholine, le neurotransmetteur de la mémoire, ainsi que sur la micro-circulation sanguine.

Comment l’utiliser et les précautions à prendre

En plus d’assaisonner nos plats, le romarin est très agréable en infusion. Mélangez 4 à 6 g de feuilles fraîches ou 2 à 3 g de feuilles séchées dans 240 ml d’eau chaude, 3 fois par jour.

Il est sans danger, même durant la grossesse. En revanche, son usage est contre-indiqué chez les personnes épileptiques.

4. Le curcuma : un rhizome anti-déprime

Le curcuma (Curcuma longa syn. C. domestica) est originaire d’Asie du Sud. Cette belle plante, aux feuilles superposées et aux fleurs en étoile, possède une tige souterraine appelée rhizome. Sa chair orangée, très nutritive, est utilisée pour ses propriétés médicinales et culinaires.

Propriétés médicinales de cette plante tropicale

Le curcuma fait partie des épices qui aident à rester en bonne santé. Traditionnellement, il était déjà utilisé pour ses effets anti-inflammatoires, anticoagulants, ainsi que pour lutter contre le stress et la déprime. Les essais thérapeutiques ont montré que son principe actif, la curcumine, améliore l’humeur des personnes souffrant de dépression majeure. Elle aurait également un rôle potentiel dans les troubles bipolaires et post-traumatiques.

Usage du curcuma et effets indésirables

La meilleure façon de l’utiliser est sans aucun doute pour épicer vos plats. Il se mariera facilement avec la majorité d’entre eux. À noter que son effet antispleen est considérablement augmenté lorsqu’il est combiné à la molécule du poivre noir, la pipérine.

N’en abusez pas, car des doses élevées de curcuma peuvent entraîner des troubles digestifs. Des interactions médicamenteuses avec plusieurs classes de traitements pharmaceutiques ont aussi été relevées.

5. L’ail : un antifatigue redoutable

Originaire de l’Asie centrale, l’Allium sativum est une plante herbacée vivace qui se cultive très bien chez nous. Au bout de sa tige cylindrique, on peut observer une fleur en ombelle de couleur blanche ou violacée. Les bulbes sont récoltés au mois d’août lorsque les feuilles ont séché.

Bénéfices de ce bulbe

L’ail est utilisé depuis des millénaires comme plante tonifiante et pour combattre la fatigue psychique. Beaucoup d’essais cliniques ont permis d’observer son action sur l’épuisement. Pour autant, son mécanisme reste encore flou. Cependant, il semblerait que cela soit étroitement lié avec ses nombreuses propriétés médicinales. Les tests en laboratoire ont montré ses effets antioxydants, antibiotiques, neuroprotecteurs et sa capacité à améliorer l’endurance lors d’un effort physique.

Consommation et point de vigilance

Pour les plus courageux, vous pouvez manger 1 à 3 gousses d’ail crues par jour. Vous pouvez aussi les faire mariner au préalable dans du vinaigre pour atténuer son goût. Mais la solution la plus agréable est certainement d’agrémenter l’ensemble de vos recettes avec celui-ci. Il donnera du caractère à vos plats. Si vous ne l’appréciez vraiment pas, vous pouvez opter pour la prise de capsules.

Ingérer de l’ail engendre peu de risque, mais il peut y avoir des interactions si vous prenez :

  • des anticoagulants ;
  • des antiagrégants ;
  • des antihypertenseurs ;
  • et des hypolipémiants.

Pour aller plus loin sur les effets bénéfiques de la nature sur le cerveau : Les nouvelles découvertes des neurosciences sur la Nature 🌳 – Dialogue avec Michel Le Van Quyen – YouTube

La Terre est généreuse, elle regorge de trésors pour notre santé. Bien souvent, ils sont à portée de main sans que nous y prêtions attention, que ce soit dans notre jardin ou dans notre cuisine. Il existe encore de nombreuses plantes bénéfiques pour notre système nerveux tout autour de vous… Alors, à vos recherches ! Toutefois, prudence : bien qu’il s’agisse de solutions naturelles, elles ne sont pas pour autant à prendre à la légère. Votre médecin est le seul qui puisse garantir l’absence de contre-indication pour vous. Si vous vous lancez dans la cueillette sauvage, n’oubliez pas de faire valider votre récolte par un pharmacien.

Lucie Rauch, pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Article relu par Clémence, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

Perry, N & Perry, E (2019). Des plantes pour l’esprit. Édition du Rouerge

Debuigne, G & Couplan, F (2017). L’herbier des plantes qui guérissent. Larousse

Tela Botanica (tela-botanica.org)