Depuis la fin de la colonisation, les frontières intracontinentales africaines sont difficilement pénétrables.
La libre circulation en Afrique est limitée et empêche le continent de s’autosuffire. Jusqu’à présent, l’obtention de visa était un réel casse-tête pour la majorité des ressortissants africains. Aujourd’hui, de nouvelles mesures apparaissent et renforcent la solidarité entre les différents pays. Pourquoi l’union à échelle continentale est-elle primordiale ? Comment l’Afrique se mobilise-t-elle pour construire un avenir prospère ? Voyons tout cela dans cet article.
Suppression du visa entre le Ghana et l’Afrique du Sud : la solidarité panafricaine
C’est officiel, le Ghana et l’Afrique du Sud ont conclu un accord mutuel de suppression de visa ! Annoncée par les ministères des deux pays respectifs, cette nouvelle réforme vise à renforcer le lien entre les deux nations.
Cela fait quelques années que l’Afrique du Sud revoit sa politique de circulation territoriale. Autrefois, les voyageurs ghanéens voulant s’y rendre devaient impérativement fournir un permis de travail, des fonds suffisants pour vivre ou une preuve de retour dans leur pays. Un processus administratif long et très décourageant.
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Cet accord vient favoriser la politique d’immigration et d’émigration tant de l’Afrique du Sud que du Ghana. Il sera effectif à partir du 1er décembre 2023. Toutefois, le séjour est limité à 90 jours, sans justificatif ni frais, mais ne permet pas aux voyageurs de travailler dans le pays accueillant. Néanmoins, la mesure a été largement saluée par les populations des deux pays, mais aussi à l’international.
Des enjeux politiques à échelle continentale
Il est vrai que la suppression des visas permet de rapprocher des peuples longtemps divisés. La colonisation et la répartition des terres africaines par les grandes puissances européennes ont freiné le développement du continent. Il s’agit ici d’un grand pas vers un panafricanisme concret et palpable.
Cela devrait stimuler les activités économiques, politiques et sociales entre les deux nations, mais pas que… puisque d’autres pays comme le Kenya, l’Ouganda ou encore la République Démocratique du Congo ont établi des accords pour faciliter l’obtention de visa, voire le supprimer.
De plus, Paul Kagamé, président du Rwanda, a récemment annoncé que « les Africains n’auront plus besoin de visas pour se rendre au Rwanda ». Cependant, ce n’est pas la première fois que les enjeux de la libre circulation continentale sont évoqués. De grands leaders politiques ont marqué les esprits par leur volonté d’unir le continent. C’est le cas de :
- Thomas Sankara, président du Burkina Faso en 1983 ;
- Amilcar Cabral, leader du PAIGC (Guinée-Bissau et Cap-Vert) en 1959 ;
- Patrice Lumumba, Premier ministre de la République Démocratique du Congo en 1960.
En outre, les bienfaits d’une union continentale sont très visibles en Europe. En effet, l’espace Schengen facilite les déplacements intérieurs, accentuant le tourisme de proximité entre tous les pays membres.
L’Afrique s’apprête à entamer une nouvelle ère de développement. Le continent regorge de ressources minérales, mais aussi de ressources humaines. Les Africains constituent une population jeune qui a envie de changement et d’innovation.
Finalement, la libre circulation permet aux Africains de s’associer, s’unir et concrétiser le « rêve panafricain », mais surtout de bâtir un avenir solidaire pour leur jeunesse.
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Daniela Da Fonseca Gomes Nazaré, pour E-writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Jade, tutrice de formation chez FRW.
Sources :