Visiter Naples, mais pourquoi donc ? Bruyante, mafieuse, sale ! Que n’a-t-on pas entendu, si souvent, à propos de cette ville ? Cette mauvaise réputation est pourtant si injuste ! Je vous invite donc à suivre la même route que moi. Visitons Naples, Ischia et Procida sous le soleil de la fin mai. Sillonnons leurs quartiers si attachants et si différents de Naples, l’impétueuse. Arpentons les quartiers de Spagnoli et ses rues étroites, Chiaia et le front de mer. Prenons le téléphérique pour atteindre Vomero et ses points de vue magnifiques. Partons en ferry jusqu’à l’île volcanique et thermale d’Ischia, plus grande et moins bling-bling que Capri. Faisons escale sur le merveilleux port de pêche de Procida, incroyablement coloré, à quelques brasses de là. Escaladons ensemble le Vésuve qui retient sa colère et domine la baie de Naples dans les brumes matinales. Bref, suivez-moi, car je vous emmène ressentir l’âme de Naples !

Visiter Naples, une ville surprenante

Voyageons à Naples. Entrons dans le monde fascinant et envoûtant du sud de l’Italie. Dans les quartiers populaires, l’âme napolitaine envahit les rues. Assis à la terrasse d’une trattoria, j’observe le soleil qui se couche dans une ruelle de Spagnoli. Je déguste des pâtes alle vongole. Devant moi, du linge est étendu d’un immeuble à l’autre. Un seau descend du balcon du troisième étage, suspendu à une corde. En bas, un garçon y dépose des provisions, criant. Les Vespa continuent leur manège incessant dans les petites rues en pente du vieux quartier, tout comme à Forcella, dans Tribunali et les autres quartiers piétonniers du vieux centre.

Ça grouille de gens, jusqu’à tard dans la nuit, sur Toledo et dans ses magasins. Ça sent bon la vie, l’insouciance teintée de respect et de profondeur. Ici, les églises sont très nombreuses, mais Dieu s’appelle Diego Maradona, y compris dans la rue du Duomo ! Incontestablement, visiter Naples implique d’humer cette atmosphère particulière. Alors, c’est dans Spagnoli que je vous invite à dormir à Naples pour vous imprégner de l’âme napolitaine.

Naples ne se résume toutefois pas à ses quartiers populaires. Tout près, se trouvent le quartier San Fernandino et ses monuments baroques. La Galerie Umberto Ier, le Palais-Royal, l’Opéra, la place du Plébiscite et la Basilique. Sur cette place, des dizaines de garçons jouent au football, certains torse nu, pendant que la messe est contée ! Encore une facette du romantisme anarchique de cette ville absolument surprenante. Le Castel Nuovo prolonge la place del Municipio vers la mer et le port, sous l’œil avisé du Vésuve.

L’emblématique Vespa (Crédit : D. Poret)

Naples, une ville à tiroirs

Le téléphérique nous emmène désormais dans le quartier de Vomero qui domine toute la baie de Naples. Ici, nul doute que l’ambiance est plus douce, mais elle est toujours aussi italienne. Les façades sont entretenues. De nombreux immeubles sont récents ou neufs et les magasins sont chics et ordonnés. Les rues piétonnes, plus larges, appartiennent aux piétons et aux terrasses de cafés, mais pas aux scooters. La villa Floridiana, parc verdoyant et reposant, offre une magnifique vue sur le front de mer, sur Capri, sur Sorrente et une partie de la côte amalfitaine.

De l’autre côté du quartier, le Castel Sant’Elmo vous invite à admirer le port. Nous apercevons les ferries, les grues du port de commerce et les majestueux navires de croisière. Notre regard plonge dans les brumes matinales où surgit l’ombre du Vésuve. De retour en ville basse, flânons dans Chiaia, commerçante et soignée pour se perdre jusqu’au front de mer. La mer Tyrrhénienne est calme, reposante. L’endroit, paisible, contraste avec la ville si bouillonnante. Le soleil règne en maître et illumine la baie.

Castel del Ovo sur la mer (Crédit : D. Poret)

Les trente degrés sont facilement atteints en cette fin mai. En face, on aperçoit aisément la célèbre Capri qui nous tend les bras… Je crois bien, contrairement à ce que chantait Hervé Vilard dans les années quatre-vingt, que nous y retournerons un jour. Pour l’heure, cependant, partons plutôt visiter Ischia la volcanique et Procida la colorée, avant de revenir à Naples, terminer notre périple sur les pentes du Vésuve…

Ischia et Procida, îles envoûtantes

Ainsi, plutôt que choisir Capri, nous avons opté pour Ischia et Procida. Annoncées moins glamours et moins jet-set que leur voisine, ces deux îles regorgent tout autant d’endroits merveilleux. Une petite heure et quart de ferry, et nous débarquons à Ischia. Cette île possède une histoire riche et chargée d’invasions. En dernier lieu, les Espagnols y ont laissé pour héritage le Château Aragonais, édifié sur un morceau d’île volcanique reliée à Ischia par une jetée. Il y fait bon flâner en admirant les embarcations de pêcheurs. De jeunes mariés élégants, descendent d’une Fiat 500 décapotable et d’époque. Quel paysage idyllique !

Puisque nous sommes sur un volcan, partons à l’assaut du mont Epomeo. Un bus nous emmène jusqu’au village de Fontana Serrara. Trois kilomètres d’une ascension vertigineuse et ardue nous mènent au sommet. Nous y admirons la vue panoramique sur Forio, sur Casamicciola Terme, Lacco Ameno ou les plages de Sant’Angelo. Lorsque le bus nous dépose ensuite à Panza, nous marchons, presque par hasard, jusqu’à Sorgeto. Nous descendons vers une source d’eau chaude à 90 degrés qui se jette dans la Mer et fait le bonheur des touristes et des locaux. Enfin, quoi de mieux que de profiter ensemble d’une moment de détente dans l’un des nombreux centres thermaux de l’île, avec plage privée ? Les tarifs y sont, de surcroît, corrects.

Le Château Aragonais (Crédit : D. Poret)

Retour sur le bateau. Vingt minutes de traversée en ferry et nous arrivons sur le magnifique petit port de pêche de Procida. La plus petite île de la baie de Naples vous accueille tout en couleurs. Les façades des maisons bleues, jaunes, vertes ou rouges se reflètent sur la mer et invitent au voyage et à la contemplation. Une demi-journée à divaguer dans les jolies ruelles.

Procida (Crédit : D. Poret)

L’incontournable Vésuve, puis retour à Naples, naturellement

Quelques jours au calme que déjà la folie napolitaine nous manque. Retournons voir ça de plus près. Qu’en pense le Vésuve qui veille sur la baie et ronge sa colère ? Le train «Circumsvesuviana » nous emmène jusqu’à Herculanum, puis un car nous dépose au pied du dernier volcan d’Europe à être entré en éruption (mars 1944). Admirons encore une fois la baie de Naples. Naples, si étendue, a l’air bien sage, d’ici. Nous apercevons Capri, Sorrente. Nous devinons les vestiges de Pompéi et de Herculanum.

Autant d’endroits mythiques où nous n’avons pas eu le temps de nous poser. Nous n’avons, à l’évidence, pas d’autre choix que d’ouvrir d’autres pages de cette belle histoire que nous conte la région… En attendant, retournons humer l’ambiance de Spagnoli avant de rentrer !

⏩ Vous voulez découvrir une autre baie que celle de Naples ? Rendez-vous en Baie de Somme au printemps !

David Poret pour e-Writers.

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.