Inondations à répétition, feux de forêt dévastateurs, sécheresse, perte de la biodiversité, pollution, effet de serre, réchauffement climatique… Les problèmes écologiques se multiplient et prennent de l’ampleur. Aucune nation n’est épargnée par ces phénomènes. Si pour certains, ces bouleversements climatiques sont des aléas naturels temporaires et lointains, les conséquences sur la planète et l’avenir des enfants risquent d’être irrémédiables. D’ailleurs, ce sujet rencontre de plus en plus une large adhésion auprès de la nouvelle génération. Auparavant, il était difficile de concevoir un lien entre les jeunes et l’environnement. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Les cadets n’hésitent plus à s’engager en tant que militants écologiques pour revendiquer leur droit de vivre et critiquer le comportement de leurs aînés. La jeunesse a-t-elle alors pris conscience des enjeux environnementaux ?
Les problèmes écologiques : une réalité pour la nouvelle génération
Les bouleversements climatiques sont bien là !
L’empreinte de l’individu sur l’écosystème pour combler ses besoins et améliorer sa condition de vie est incontestable. Les jeunes l’ont compris et ils se sentent de plus en plus impuissants. Par ailleurs, les scientifiques ne sont plus en mesure de supposer de la capacité des écosystèmes à soutenir les générations futures tant les conséquences environnementales sont importantes et réelles :
- une pollution croissante (de l’air, des sols, des eaux) ;
- une disparition de la couche d’ozone ;
- un déséquilibre de l’écosystème (acidification des océans, réchauffement climatique, arrivée des espèces envahissantes, augmentation des températures et du niveau des océans…) ;
- des pluies acides qui polluent nos cours d’eau et affectent nos sols ;
- des destructions de diverses espèces.
Et la liste est loin d’être exhaustive !
Au-delà des faits, les spécialistes du climat multiplient les rapports alarmistes et insistent sur la nécessité d’agir maintenant pour préserver l’avenir de nos enfants. Les derniers en date sont ceux du GIEC (groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat) et de l’OMM (18 août 2022). Ils démontrent la réalité des changements climatiques et leurs répercussions néfastes et permanentes sur le développement durable et sur les écosystèmes.
Ce constat affecte de plus en plus la jeunesse qui place l’environnement en tête de leurs préoccupations.
L’environnement : 1re préoccupation pour les jeunes
En France, selon une étude réalisée par le Crédoc, 32 % des jeunes de 18-30 ans sont préoccupés par l’environnement, loin devant les problèmes d’immigrations (19 %) et de chômage (17 %). Sur le plan international, des scientifiques d’universités britanniques, américaines et finlandaises ont effectué une étude auprès de personnes âgées de 16 à 25 ans dans une dizaine de pays. Cette enquête évalue leur niveau d’inquiétude face aux bouleversements climatiques et les conséquences sur leur vie. Validée par le journal scientifique The Lancet Planetary Heath en septembre 2021, elle est la plus importante des analyses faites sur l’anxiété climatique chez les enfants et les jeunes. Elle révèle que 84 % d’entre eux étaient soucieux face à cette crise écologique (59 % très, voire extrêmement inquiets). Ce sondage met en lumière un phénomène de plus en plus évoqué ces dernières années : l’éco-anxiété.
L’inquiétude des jeunes : l’éco-anxiété
Tout d’abord, sur le plan médical, il n’existe pas de définition commune de l’éco-anxiété. De plus, il ne figure pas parmi les listes des maladies mentales. Appelés aussi dépression verte, deuil climatique ou solastologie, ces termes caractérisent une anxiété liée à la crise climatique mondiale et à la menace d’une catastrophe environnementale. Elle se manifeste par des émotions négatives telles que la peur, la tristesse, la colère, l’impuissance ou encore la culpabilité.
Elle touche particulièrement les jeunes générations. Les chiffres, validés par The Lancet Planetary Heart, sont éloquents :
- 56 % considèrent que l’humanité est condamnée.
- 55 % jugent qu’ils auront moins d’opportunités que leurs aînés.
- 52 % pensent que la sécurité de leur famille « sera menacée ».
- 39 % hésitent à avoir des enfants.
De plus, cette souffrance psychologique est amplifiée par une défaillance de la jeunesse envers leurs gouvernants :
- 61 % des sondés jugent que leurs responsables politiques ne sont pas « digne de confiance ».
- 64 % estiment qu’ils ne prennent pas sérieusement en compte leurs préoccupations.
- 60 % pensent qu’ils font « fi de la détresse des gens ».
La détresse climatique et une action gouvernementale inappropriée sont des facteurs de stress qui pourraient mettre à mal la santé mentale et le bien-être des enfants du monde entier. Toutefois, elle pourrait être aussi un moteur de mobilisation de la jeune génération pour sauver la planète.
Les jeunes et l’environnement : les acteurs du changement
Les jeunes en action
La jeunesse est consciente que le monde actuel est en péril et qu’ils ont un rôle à jouer dans la transition environnementale. Loin d’être des victimes passives, ils se montrent plus responsables sur le sujet. En témoigne l’action menée par une Suédoise Greta Thunberg. Militante écologiste, en 2018, elle est à l’origine d’un mouvement mondial des jeunes : fridays for future (les vendredis pour le futur). Ainsi, chaque vendredi, de nombreux élèves du monde entier font la grève pour faire pression sur les décideurs dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Depuis, d’autres jeunes engagés l’ont rejointe dans ce combat pour la défense de la planète :
- Vanessa Nakate (Ouganda) est devenue une référence sur le continent africain. Elle crée le mouvement « Youth For Future Africa ».
- Camille Étienne (France) est la porte-parole de « on est prêt ». Ce collectif de vidéastes milite pour la sensibilisation et la mobilisation sur les enjeux environnementaux, dont la lutte contre le gaspillage.
- Anuna De Wever est l’initiatrice du mouvement « Youth For Climate » en Belgique.
- Jamie Margolin (États-Unis) est déçue que les adultes et les politiciens n’agissent pas assez. Elle a lancé le mouvement « zero hour ». Elle affirme que « le changement climatique est le point culminant de tous les systèmes d’oppression ».
- Ralyn Satidtanasarn (Thaïlande), appelée « lily » combat la propagation du plastique.
⏩ À lire aussi sur le même sujet : retour aux sources pour lutter contre la pollution plastique des océans.
« Nous sommes les moins responsables, mais les plus vulnérables au changement climatique ». Vanessa Nakate.
La jeunesse au cœur des institutions internationales
La jeunesse est en mouvement et les hautes instances internationales l’ont compris. D’ailleurs, au sein des Nations unies, le groupe officiel de jeunes engagés, connu sous le nom de Youngo, participe activement aux négociations de l’ONU liées aux bouleversements climatiques.
Par ailleurs, en septembre 2021, un premier sommet international « Youth4climats : driving ambition » s’est tenu à Milan. Il a réuni 400 jeunes du monde. Ils ont rédigé de nombreuses propositions pour porter la voix de la jeunesse lors de la COP 26 à Glasgow d’une part. D’autre part, pour assurer une transition énergétique et permettre à chacun d’accéder à une éducation complète sur le climat dans le monde.
Ainsi, cette génération de l’immédiateté et des réseaux sociaux exige des réponses rapides et concrètes (à découvrir aussi la pollution numérique). Elle est prête à changer ses habitudes et adopter des gestes écologiques pour sauver la planète. Son intention est donc encourageante et positive pour l’avenir. Reste à espérer qu’elle perdure !
Editor’s life, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction Web chez FRW.
Article relu par Agathe, tutrice de formation chez FRW.
Sources :