Le réchauffement climatique pose deux questions : comment ralentir la hausse des températures, et comment s’adapter au dérèglement dès maintenant ? Saviez-vous qu’un matériau capable de répondre à ces problématiques existe déjà ? En effet, le biochar relance l’optimisme face à la situation ! Obtenu par la transformation de biomasse en charbon végétal, celui-ci propose des solutions pérennes pour la planète. Le bonus ? Sa fabrication n’entraîne aucun impact négatif sur l’environnement ! Découvrez comment le biochar lutte contre le réchauffement climatique.

Le biochar freine le réchauffement climatique en stockant le carbone

Le dérèglement climatique est causé par les émissions de gaz à effet de serre. Afin de les restreindre, deux alternatives existent : produire moins de CO2, ou parvenir à le stocker. C’est pourquoi la capacité du biochar à séquestrer le carbone est si attractive. Cela peut vous paraître magique, mais l’idée vous semblera tout à fait logique d’ici quelques lignes !

Un point important à comprendre est qu’une grande partie des gaz rejetés provient de la biomasse. Celle-ci emmagasine le CO2 pendant la photosynthèse, puis elle le relâche lorsqu’elle se décompose. Afin d’éviter cela, les végétaux peuvent être chauffés par pyrolyse. Ce procédé retient le carbone dans la matière, car il agit sans combustion. Les résidus organiques se transforment alors en charbon végétal : le biochar.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) fonde de grands espoirs sur cette méthode. Selon lui, elle jouerait un rôle majeur pour maintenir la température d’ici 2100. De plus, les fours à pyrolyse s’auto-alimentent en produisant du biogaz, une énergie durable et renouvelable. Un point en plus pour le biochar !

L’agriculture s’adapte à la hausse des températures grâce au biochar

Face au réchauffement climatique, le biochar permet également aux agriculteurs de retrouver espoir. En effet, il réagit comme un excellent fertilisant ! Le GIEC estime qu’il augmenterait le rendement des sols de 25 %. Cela s’explique par sa capacité à retenir l’eau et les nutriments ainsi que par sa porosité qui aère la terre. De fait, il redynamise les sols abîmés en développant une nouvelle vie microbienne.

Le biochar répond donc à deux problématiques agricoles majeures : la hausse des températures et, par conséquent, la rareté de l’eau. Comme la technique des Waru Waru, l’utilisation du charbon évite le gaspillage et permet aux sols de se nourrir efficacement avec de plus petites quantités.

Grâce à cette meilleure gestion des ressources, les sols arides deviennent à nouveau cultivables. En effet, le biochar améliore la réaction entre les végétaux et la salinité du sol. Les régions sèches peuvent alors hydrater les cultures avec de l’eau salée sans amoindrir leur rendement. Une bonne nouvelle pour l’agriculture qui doit déjà s’adapter au climat !

Le biochar ralentit le réchauffement climatique, car il réduit les émissions de gaz à effet de serre. Il agit comme un puits de carbone qui permet de séquestrer le CO2. De plus, sa fabrication est propre et s’auto-alimente en énergie grâce au biogaz. Ensuite, une fois disséminé sur les sols, le biochar augmente le rendement des agriculteurs et facilite même la culture dans les régions arides. Au-delà de prévenir la hausse des températures, il permet déjà à l’homme de s’adapter au climat. Encourageant, non ?

⏩ Envie d’expliquer le réchauffement de la planète à votre entourage ? Une bande dessinée sur l’urgence climatique pourra peut-être vous aider !

Célia Morin, pour e-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

Sources :

  • Audrey Garric. Le biochar, puits de carbone, source d’énergie, fertilisant et espoir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Disponible sur www.lemonde.fr (27/05/2024)
  • Esther Buitekant. Le biochar au secours des agriculteurs des régions arides. Disponible sur www.geo.fr (27/05/2024)
  • GEO avec AFP. Qu’est-ce-que le biochar, nouvelle star des investisseurs pour l’agriculture et le climat ? Disponible sur www.geo.fr (27/05/2024)
  • GIEC. Disponible sur www.ipcc.ch