Les établissements scolaires sont de plus en plus nombreux à se mettre au vert. En réduisant l’effet « îlot de chaleur » urbain, les cours d’école végétalisées se transforment en véritables refuges climatiques au cœur des villes. Une solution face à la hausse des températures, mais pas seulement ! L’évolution de cet espace scolaire a aussi vocation à répondre à des enjeux éducatifs et sociaux.

Végétaliser et désimperméabiliser la cour de récréation pour créer un îlot de fraîcheur

Les arbres font leur grand retour dans la cour des écoles et des collèges. En plus d’apporter de l’ombre, ils agissent comme des climatiseurs naturels grâce au phénomène de transpiration. Arbustes, plantes, fleurs et autres végétaux viennent également orner les murs et tapisser les sols. En réduisant le volume des surfaces bitumées, ils contribuent à diminuer l’absorption de chaleur. Cependant, toutes les espèces végétales n’ont pas le privilège de côtoyer nos têtes pensantes ! Leurs essences sont sélectionnées en fonction de leur capacité d’adaptation aux changements climatiques.

Pour compléter la végétalisation des cours, le sol est en partie désimperméabilisé et remplacé par des surfaces plus écologiques : terre, plantes, copeaux de bois, etc. L’eau de pluie doit pouvoir s’y infiltrer. L’asphalte, en bon état, est partiellement conservé et favorise le ruissellement vers les espaces naturels. Des fontaines peuvent aussi être installées pour que les enfants puissent se rafraîchir lors des fortes chaleurs.

Désormais, on prend conscience des bénéfices d’une ville végétalisée. Certaines municipalités ont, d’ailleurs, pris l’initiative de rendre accessibles ces cours d’école le week-end ou pendant les vacances scolaires. Les habitants des quartiers ont ainsi la possibilité de profiter de ces écrins de verdure et de fraîcheur.

Transformer les cours d’école végétalisées en un lieu d’apprentissage à part entière

Si l’aspect environnemental est sérieusement étudié, la mise en place de nouveaux aménagements est aussi pensée pour répondre aux besoins éducatifs des élèves. Ainsi, dans les cours d’école végétalisées, on peut trouver :

  • des jardins pédagogiques, potagers et zones de plantations pour observer et sensibiliser à la biodiversité locale ;
  • des zones humides pour manipuler l’eau ;
  • des aires de jeux naturelles pour favoriser le mouvement (mur d’escalade, pont de singe, rondins de bois, cabanes en osier, etc.) ;
  • des parcours sensoriels pour explorer diverses textures (herbe, copeaux, sable, gravillons, etc.).

Les différentes zones de la cour sont aussi mieux réparties et partagées, avec :

  • des coins destinés aux plus petits ou aux plus grands ;
  • des espaces dynamiques, d’autres plus calmes ;
  • des univers qui encouragent la mixité et qui donnent autant de place aux filles qu’aux garçons.

Les aménagements sont agréables, ludiques et vecteurs d’apprentissages. La transformation de cet espace scolaire ouvre de nouvelles perspectives sur les manières de l’utiliser. Dans ces conditions, on imagine assez facilement un moment de classe en extérieur. Quel apaisement procuré par une lecture à l’ombre d’un feuillu ou un cours sur le cycle de vie des végétaux au jardin pédagogique !

La végétalisation des cours d’école constitue un levier important pour répondre aux enjeux de demain. Portée par le projet « cours Oasis » à Paris, cette action citoyenne se multiplie partout en France. Une solution qui semble être approuvée par d’autres grandes villes européennes, à l’image de Barcelone, Bruxelles et Rotterdam.

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Samantha Pinson, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Nicolas, tuteur de formation chez FRW.

Sources:
Ville de Paris
Conseil d’architecture, d’urbanisme et de développement de Paris
CoolSchools

Crédit image : Kampus production, Pexels