Les piqûres de moustiques constituent un problème majeur dans de nombreuses régions du monde. Au-delà de l’inconfort, et des démangeaisons qu’elles procurent, elles peuvent transmettre des maladies graves telles que le paludisme, la dengue ou le virus Zika.
En Israël, des chercheurs de l’université hébraïque de Jérusalem planchent sur un nouveau répulsif totalement naturel.
Rien que d’y penser ça vous gratte ? La solution antimoustique est proche. Cette découverte pourrait réduire leur attraction pour la peau humaine de 99 %.

Le rôle de ces insectes en quête insatiable de sang

Les moustiques passent les trois quarts de leur vie dans l’eau. Ils se rendent utiles, à ce stade, en se nourrissant de feuilles ou de déchets organiques. Après ce nettoyage biologique, ils constituent le repas des poissons et autres amphibiens. Adultes, ils sont mangés par les chauves-souris, les oiseaux ou les libellules. Ce sont également des insectes pollinisateurs qui aiment le nectar des plantes. Leur éradication perturberait donc l’écosystème.

Alors pourquoi tant de haine ? En fait, c’est un besoin naturel… Après un bref et unique acte de reproduction en plein vol, la femelle conserve les spermatozoïdes dans une petite poche. Elle pond 100 à 200 œufs, à plusieurs reprises, au cours des quelques semaines de sa courte vie. Pendant ce temps-là, le mâle se délecte de sucs végétaux et meurt en quelques jours.

Le problème est que madame moustique a besoin d’hémoglobine pour fournir des protéines à sa progéniture. Elle l’obtient en piquant des animaux à sang chaud. Ce comportement fait l’objet de nombreuses recherches visant à orienter l’insecte vers d’autres proies que les humains.

Le camouflage chimique : la découverte israélienne d’un antimoustique efficace

Nous savons que ces nuisibles ailés sont attirés par le CO2, qu’ils détectent à de grandes distances. Cependant, il est impossible d’arrêter de respirer. Ils sont également capables de percevoir les infrarouges à vingt centimètres. Il est donc inutile de se cacher dans l’obscurité car ils localisent très facilement les masses à 37 °C que nous représentons. Ces insectes suceurs de sang repèrent aussi les odeurs et adorent celle de l’acide lactique composant la transpiration. Amis sportifs, bonjour ! Certaines théories affirment même que la vasodilatation liée à l’absorption d’alcool, notamment la bière, les attirerait particulièrement.

La « peau à moustique » est ainsi une légende. Le fauteur de trouble aime notre microbiote cutané. Il détecte les bactéries qui nous recouvrent, et sélectionne les plus savoureuses.
C’est pourquoi la découverte d’un antimoustique, par la faculté de l’université hébraïque d’Israël, nous donne de l’espoir. En empêchant les insectes d’identifier les signaux chimiques émis par la peau humaine, le CNC (nanocellulose cristalline), couplé à l’indole (substance aromatique présente dans certaines fleurs), offre une protection efficace. Ce répulsif est aussi durable et respectueux de l’environnement.
Présenté dans la revue PNAS Nexus, ce gel agira comme un « camouflage chimique » et permettra de cacher nos odeurs. Ainsi, ces insectes, habituellement capables de nous repérer à une centaine de mètres, ne nous piqueront pas.

Cette innovation pourrait contribuer à la prévention de maladies qui causent des milliers de morts chaque année à travers le monde.
Si les tests en cours démontrent l’efficacité et l’innocuité de cette solution hors laboratoire, et garantissent l’incapacité d’adaptation de l’insecte au produit, nous pourrons bientôt vivre des soirées paisibles, sans démangeaisons.

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Christine Labbé, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Périne, tutrice de formation chez FRW.

Sources :

Euronews : explication en vidéo de la découverte des scientifiques israéliens

Allodocteurs : Existe-t-il vraiment des peaux à moustiques ?

Géo : Par quoi les moustiques sont ils attirés ?