Qu’est-ce que le genre du cosy mystery ? C’est la question que se posent de nombreuses personnes lorsqu’elles font un tour chez leur libraire préféré. Cette catégorie de livres est disposée juste à côté des polars et attire l’œil de plusieurs lecteurs passionnés d’enquêtes. Ce sous-genre du roman policier met en place une intrigue qui se déroule le plus souvent dans un petit village d’Angleterre. Les protagonistes de l’histoire doivent élucider un meurtre et résoudre des énigmes pour arrêter l’individu qui a commis le crime. Vous découvrirez au travers de ces écrits une ambiance chaleureuse et de l’humour so british. Afin de bien comprendre ces récits de détectives douillets, vous allez trouver dans cet article les 3 éléments indispensables qui le définissent.

1. Un village accueillant à l’ambiance bucolique, principal aspect du genre du cosy mystery

Un hameau au fin fond de la campagne anglaise

L’objectif premier de cette catégorie d’ouvrages est de vous faire passer un moment hors du temps. Cela représente une occupation idéale pour encourager votre ado à lire.

En feuilletant ces romans, vous devez pouvoir réussir à vous évader de votre routine quotidienne. C’est pourquoi le cadre doit être paisible et convivial. L’histoire prend fréquemment racine au Royaume-Uni, au cœur d’un village de campagne. Petites boutiques, pâtisseries, salons de thé, maisons en toit de chaume et habitants attachants, voici un aperçu du climat pittoresque de ce polar léger. De par les paysages verdoyants et les rivières aux eaux limpides, la description bucolique des lieux vous permet de vous immerger au sein de ce paysage enchanteur.

La chaîne de collines des Cotswolds

La région des Cotswolds en Angleterre est très souvent représentée dans ce style de récit. L’atmosphère idyllique qui y est dégagée est propice aux décors de fiction. Située dans le sud-ouest du pays, elle est classée comme une zone naturelle exceptionnelle et regorge de villages historiques. Aux alentours, les métropoles de Bath et d’Oxford sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. De ce fait, les auteurs de romans policiers légers s’en inspirent souvent en raison de leur beauté et de leur aura majestueuse.

Charmantes maisons au bord de la rivière illustrant l'atmosphère souvent décrite dans le cosy crime.

Charmant petit village illustrant les Cotswolds pour représenter le paysage souvent utilisé dans le genre du cosy mystery. Crédits photo : ianproc64 – Pixabay.com

Une partie de la série littéraire Agatha Raisin enquête de l’autrice M. C. Beaton se déroule notamment dans une commune anglaise inspirée de ce coin. Avec le premier tome intitulé La quiche fatale, la romancière vous fait voyager dans un quartier aux maisons de caractère entourées de beaux jardins fleuris.

Dans ce volet, la protagoniste, personnage éponyme de l’œuvre, a récemment posé ses valises dans cette contrée. Elle a en effet décidé de quitter Londres et a réussi à changer de travail. Elle va alors se retrouver par hasard mêlée à une affaire de meurtre. C’est au travers de plusieurs péripéties qu’elle va essayer de résoudre cette enquête qui prend place dans un village champêtre typique d’Angleterre. Sachez aussi que M. C. Beaton a écrit un autre récit dans le même registre avec les livres Hamish Macbeth. L’intrigue se déroule dans les Highlands, ce qui est parfait pour vous immerger dans un voyage en Écosse.

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2. La narration d’un meurtre inattendu qui vient frapper la vie tranquille des habitants

Le cosy mystery a beau se révéler sympathique, il n’en reste pas moins un ouvrage d’enquêtes. Cela implique donc qu’une personne commette un crime et que la résolution de l’homicide occupe la majeure partie de l’histoire. L’image paradisiaque ne tarde alors pas à se fissurer et les secrets cachés des habitants refont surface. Chacun d’entre eux a quelque chose à dire au sujet du meurtre.

C’est exactement ce qui se passe dans la saga Les détectives du Yorkshire de Julia Chapman. Dans le village de Bruncliffe (imaginé par l’auteure), l’enquêteur Samson O’Brien expose une série de meurtres au grand jour. Les nouvelles et ragots circulent à bon train et les locaux regardent d’un œil suspicieux les étrangers qui arrivent dans la commune. Plusieurs mystères d’importances diverses s’entrecroisent, la résolution des meurtres n’est qu’un élément parmi d’autres.

Vous tournerez les pages à toute vitesse pour lire la suite, car ce polar est très addictif. Pensez à bien mettre votre téléphone en silencieux et à vous tenir loin des écrans. Vous allez en effet dévorer cette série d’une traite.

Ce sous-genre du roman policier correspond à l’antithèse de la littérature noire scandinave.

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3. Des détectives amateurs et hauts en couleur au registre comique

Des inspecteurs sur le devant de la scène

Dans la famille des enquêteurs, je demande, les détectives amateurs. Ces derniers ont fréquemment la fâcheuse habitude de se retrouver en première ligne au cours d’incidents malheureux. Ils sont impliqués malgré eux dans les meurtres. Ils se lancent alors dans des recherches pour élucider le mystère et porter secours à un ami qui est souvent le premier suspect de la police. Ce schéma se répète régulièrement, et c’est l’un des principaux aspects du cosy crime.

Les ragots sont de mise et aucun secret ne peut être caché indéfiniment. C’est véritablement les potins et les petits fouineurs qui aident à faire avancer l’intrigue. Les protagonistes ont la plupart du temps eux-mêmes leur propre commerce au sein du village, et cela est un gros avantage pour ces derniers, puisqu’ils peuvent tout écouter.

Le voisinage comme associé

C’est en particulier le cas dans le premier tome Chou à la crim’, de la saga Les thés meurtriers d’Oxford, de H. Y. Hanna. Le personnage principal, Gemma, voit sa pâtisserie fermer à cause de l’homicide commis sur sa terrasse. L’arme n’est autre qu’un de ses délicieux gâteaux : un client est mort étouffé par un scone.

Pour rouvrir son commerce au plus vite, elle va ainsi décider de résoudre l’assassinat par ses propres moyens. Le voisinage de Gemma va tout naturellement l’aider à démêler le vrai du faux pour arrêter le coupable rapidement. Elle ne va donc pas hésiter à s’allier avec les pipelettes du village qu’elle surnomme « les quatre vieilles chouettes ». Cela amène à l’histoire de curieuses situations cocasses. Dotée de beaucoup de dérision et de répartie, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds quand un individu lui manque de respect. Gemma est aussi une femme qui ose tenir tête aux forces publiques lorsque ces dernières accusent une personne de son entourage.

Rebondissements et humour so british accompagnent également l’intrigue. C’est grâce à cela que ces romans policiers sympathiques plaisent de plus en plus.

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Fortement apprécié outre-Manche, le genre du cosy mystery commence à se faire progressivement connaître en France. Alors, prenez un village bucolique. Ajoutez-y une pincée de personnages curieux et attachants. Saupoudrez le tout avec un crime aux petits oignons. Laissez infuser et vous aurez les 3 éléments indispensables de ce roman policier douillet. Bonne dégustation !

Laura Gavillon, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Andrée, tutrice de formation chez FRW.

Sources :
radiofrance
l’ÉclaireurFNAC
franceinfo
Le blog de LouiseGrenadine