Cette fois, c’est décidé : vous quittez le monde salarié ! Écoeuré.e par l’atmosphère du bureau, fatigué.e par le rythme métro-boulot-dodo et lassé.e de travailler pour des boss dont vous ne partagez plus les idées ou la stratégie, vous jetez l’éponge ! À vous le mode freelance ! Tout est en place : vous avez trouvé LA bonne activité : celle dans laquelle vous pensez pouvoir vous épanouir pleinement ; vous avez peut-être même entamé les démarches de création de votre petite auto-entreprise. Un seul souci demeure et de taille : comment oser démarcher vos premiers clients ? Et même si vous avez reçu une première proposition, vous hésitez l’accepter et à présenter votre premier travail ? vous parvenez difficilement à faire taire la petite voix en vous qui vous dit que vous n’êtes pas à la hauteur, que cette reconversion était une folie ? Pas de panique ! Voici 5 conseils pour oser se lancer en freelance débutant.
1.Booster sa confiance en soi pour oser se lancer en freelance débutant
L’un des principaux freins pour oser vous lancer en freelance et démarcher vos premiers clients découle de l’impression lancinante «que vous n’y arriverez jamais ». En outre, vous avez vite tendance à penser que vos clients potentiels sont déjà probablement sur-sollicités par des confrères dix fois plus expérimentés que vous.
C’est ici qu’intervient la notion d’efficacité personnelle, c’est-à-dire la croyance ancrée en vous que vous êtes capable de faire ce que vous décidez de faire. Théorisée par le psychologue canadien Albert Bandura, elle peut vous aider à renverser ces pensées négatives. Celles-ci tangentent le syndrôme de l’imposteur. Cette efficacité personnelle se construit sur 3 axes majeurs :
- Capitaliser sur ses expériences : identifiez objectivement vos points forts et vos points faibles. Recensez vos réussites passées. Cette phase d’introspection doit vous convaincre que votre parcours, vos connaissances, vos traits de personnalité vous rendent à la fois uniques et originaux. Ils constituent un capital solide, pour partir à la conquête de vos clients.
- Choisir un bon modèle : observer de près une personne que vous admirez et qui vous tire vers le haut est un excellent moyen de vous rassurer sur vos acquis et de vous sentir légitime.
- Reprogrammer ses émotions : le complexe de l’imposteur naît souvent d’une fausse image de soi et d’une tendance à l’auto-dévalorisation. Pour en venir à bout, oil faut reprendre le contrôle de sa conscience jusqu’à influencer sa manière de ressentir. Par exemple, convertir : « je manque de talents et de compétences pour me lancer » en : « j’ai déjà un bon bagage pour démarrer, même s’il n’est pas parfait ».
« Vous ne pouvez pas empêcher que les oiseaux de l’inquiétude et de la préoccupation volent au-dessus de votre tête mais vous pouvez les empêcher de construire leur nid dans vos cheveux ».
Proverbe chinois incitant à contrôler les images limitantes que nous avons de nous-mêmes.
🧐 Pour en savoir plus sur la théorie d’Albert Bandura, n’hésitez pas à consulter son ouvrage : Auto-efficacité. Comment le sentiment d’efficacité personnelle influence notre qualité de vie.
2. Placer le client au coeur de sa stratégie de freelance
Si vous peaufinez votre stratégie vis-à-vis de vos clients potentiels, vous vous sentirez mieux armé.e pour vous lancer. Lors d’un premier rendez-vous commercial avec un client ou un prospect, il est fondamental de bien comprendre :
- son activité et la nature de ses cibles ;
- ses besoins et attentes ;
- ses objectifs.
De même, il est tout aussi important de bien préparer votre « pitch ». Il s’agit de la manière dont vous allez décrire votre activité et votre valeur ajoutée. Un premier contact réussi permet déjà de gagner des points et de tisser des liens de confiance.
À cet égard, votre proposition doit être attractive :
- sur le fond : expliquez clairement ce que vous apportez, faites ressortir la proposition de valeur, rassurez votre client sur votre bonne compréhension de son besoin ;
- sur la forme : vocabulaire simple, courtois, présentation irréprochable etc.
Par ailleurs, d’autres facteurs peuvent faciliter et accélérer l’acquisition de clients :
- rester humble en termes de facturation : il ne s’agit pas de se brader mais de pratiquer des tarifs raisonnables au démarrage, afin, notamment, de ne pas se mettre trop de pression ;
- ne pas se montrer trop sélectif.ve dans le choix des clients ou domaines d’intervention. Des prestations, qui, sur le papier, ne vous semblent pas « fun » peuvent s’avérer, finalement, porteuses d’expériences et d’enrichissement personnel.
3. Asseoir sa légitimité sur ses compétences et son réseau
Rien de tel qu’une formation réussie et, si possible, diplômante pour se sentir prêt.e à déplacer des montagnes ! Elle rassurera également vos clients potentiels. Même si elle génère un coût non négligeable, les bénéfices attendus en termes de confiance en soi sont incommensurables.
Autre moyen efficace et complémentaire de se « blinder », tout en se présentant sous son meilleur jour : se constituer un portfolio ou un book séduisant. Plus il sera varié (présentant différents aspects de vos compétences), plus son impact sur votre propre assurance et sur l’attention que le client vous portera sera important. C’est en quelque sorte votre vitrine. Il convient donc de le soigner tout particulièrement.
À cet effet, il vous faudra vous appuyer sur un réseau :
- que vous avez déjà : travailler pour des amis, de la famille (avec modération !), des commerçants de votre quartier, des personnes que vous savez bienveillantes à votre égard, peut être un moyen de se lancer en douceur ;
- que vous développez ou créez :
- en prospectant les lieux fréquentés par des clients potentiels (Chambres de commerce, salons professionnels etc.) ;
- en exerçant votre activité dans un espace de coworking ;
- via les réseaux sociaux (Tweeter, Facebook, Linkedin etc.) ou les associations d’alumni (anciens d’écoles).
Par ailleurs, s’entraîner sur les plateformes de freelance (Malt, Textbroker etc.) ou réaliser des prestations bénévoles permet également d’acquérir de l’expérience à « moindre pression ».
Toutes ces contributions déclenchent un cercle vertueux : plus vous réalisez de prestations, plus vous avez de retours positifs, plus vous prenez de l’assurance et plus vous réalisez de prestations.
4. Adopter une discipline de fer lorsque l’on se met à son compte
Travailler en freelance suppose une grande autonomie. Trouver une méthode d’organisation irréprochable vous donnera un sentiment de maîtrise propice à votre mise en route. Cela concerne :
- La gestion administrative de votre activité : il existe désormais de nombreux logiciels gratuits ou payants, susceptibles de vous assister dans la réalisation de certaines tâches plutôt chronophages voire rébarbatives. Il en est ainsi des devis/facturations, déclarations fiscales, comptabilité etc. Par leur côté ludique et professionnel, ces outils vous donneront envie de vous lancer et vous rassureront sur la qualité de votre bagage technique. En outre, créer votre structure rapidement vous incitera aussi à sauter le pas, en vous donnant le sentiment que…vous ne pouvez plus reculer !
- La gestion de votre temps : même si vous avez encore peu (voire pas) de clients, imposez-vous d’ores et déjà quelques règles de base, comme, par exemple, la définition d’espaces temporels dédiés pour démarcher vos prospects, établir vos devis etc. N’oubliez pas également de compléter régulièrement votre formation. Dans cette optique, utiliser quelques techniques d’apprentissage efficace vous permettra d’optimiser votre temps.
- la gestion de vos relations sociales : si vous choisissez de travailler de chez vous, il est vital de ne pas vous isoler du monde pour autant. S’entourer de personnes positives qui vous encouragent, partagent leurs expériences ne peut que vous inciter à passer à l’action. En revanche, fuyez les relations toxiques !
5. Élaborer un business-plan en « béton armé » pour votre auto-entreprise
L’un des risques de l’activité de freelance réside dans le volet financier : allez-vous être capable de dégager un revenu suffisant pour vivre confortablement de votre activité ? Cette incertitude peut paralyser vos forces créatives. Pour y remédier, il est impératif de réaliser un solide business plan avant de vous lancer.
Dans cette perspective, listez scrupuleusement vos dépenses et vos recettes prévisionnelles estimées sur une base raisonnable voire pessimiste. Pensez aux aides pour se lancer en Freelance.
🤓 À étudier aussi : les possibilités que vous offre votre Compte Personnel de Formation – CPF.
Un bon conseil : évaluez scrupuleusement votre « matelas de sécurité ». Si ce dernier s’avère trop maigre et votre situation trop précaire, n’hésitez pas à différer légèrement votre projet, le temps d’accumuler davantage de ressources.
Parallèlement au Business Plan, la réalisation d’un Plan Marketing vous aidera à vous poser les bonnes questions. Quelle est votre offre de valeur ? Auprès de qui souhaitez-vous la commercialiser ? Comment ? À quel prix ? Savoir y répondre vous donnera envie d’appliquer ce plan sur vos premiers clients. Elle dynamisera votre confiance en vous.
Vous l’aurez compris, les conseils évoqués ci-dessus poursuivent un seul et unique but : vous rendre plus sûr.e de vous sur le plan matériel comme sur le plan psychologique et ainsi faciliter votre envol. D’une manière générale, fixez-vous des objectifs atteignables et visez les petits progrès, qui font les grands succès. Soyez réceptif.ve à l’imprévu : considérez le hasard comme une opportunité et non une menace. Abandonnez le perfectionnisme. Acceptez l’idée de ne pas plaire à tout le monde, de faire des erreurs…
Bref, OSEZ !
Sylvie Berne, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de rédaction en formation web chez FRW
Article relu par Carine, tuteur de formation chez FRW.
Sources :
Les Échos Entrepreneurs 8 conseils pour booster sa confiance
Welcome to the jungle. Freelance : Comment ne plus avoir peur de se lancer
Merci pour cet article !
Etre Freelance peut avoir beaucoup d’avantages, mais les gens ont tendance à vite s’en lasser en l’absence d’une bonne méthode de travail.