Ouvrir un gîte : l’idée vous titille depuis quelque temps. Vous rêvez d’acheter une maison à la campagne pour la proposer comme gîte rural ? Vous avez hérité de l’appartement de votre grand-mère dans une ville touristique et envisagez la location saisonnière ? Transformer ce bien immobilier en meublé de tourisme peut être une bonne idée, surtout si vous avez le sens d’accueil. Comment se lancer dans l’hébergement touristique sans se tromper ? Voici 4 étapes à suivre pour mener à bien son projet.
1. Réaliser une étude de marché sur son projet d’hébergement touristique
La France est toujours la première destination touristique au monde, comme l’atteste cet article du gouvernement. Les gîtes et chambres d’hôtes font le plein de touristes nationaux et étrangers. Pour autant, pas question de partir tête baissée sans se préparer. Vous devez au préalable établir une étude de marché sur votre projet de meublé de tourisme. Avez-vous envie d’ouvrir un Gîte de France (c’est-à-dire vous affilier à ce réseau bien connu) ? Un gîte insolite ? Une location saisonnière sur le chemin de Compostelle ? En fonction de votre idée de départ, étudiez l’offre d’hébergement touristique et de loisirs du territoire ciblé.
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Échanger avec les acteurs du tourisme
Pour récupérer les bonnes informations et des statistiques, les interlocuteurs à privilégier sont les suivants :
- ministère du Tourisme ;
- INSEE ;
- labels (Gites de France, Clévacances, etc.) ;
- collectivités locales : mairie, communauté de communes, département et région du logement ;
- l’office de tourisme, qui délivre des données locales sur l’hébergement touristique.
Structurer son étude de marché
Vous avez collecté des informations sur la région choisie et sur le profil des voyageurs. Maintenant, à vous de cibler les gîtes existants, d’étudier leur calendrier de réservation et d’établir une première hypothèse de chiffre d’affaires. À l’aide de ces données, vous pouvez définir le positionnement de votre meublé de tourisme : haut de gamme avec spa, gîte de groupe, logement citadin adapté aux professionnels, etc. Essayez de vous aligner avec vos envies : une passion déco pour le style japandi, un engouement pour une vie rurale avec compost dans le jardin…
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2. Peaufiner ses financements pour être en mesure d’ouvrir un gîte
Tenir un gîte, est-ce rentable ? Ouvrir un gîte sans apport, est-ce possible ? Les projets d’hébergement touristique font souvent briller les yeux. Mais la partie financière est, comme toujours, le nerf de la guerre. Corollaire de l’étude de marché, le business plan est indispensable, surtout si vous demandez un crédit auprès de votre banque pour un projet professionnel. Il s’agit d’estimer la rentabilité de votre gîte et d’avoir une vision d’ensemble, une feuille de route sur plusieurs années. Votre business plan contiendra donc :
- les détails du projet ;
- le statut juridique du gîte ;
- les prestations ;
- la cible ;
- le marché actuel ;
- la stratégie de développement ;
- les coûts à prévoir ;
- la rentabilité anticipée du gîte.
Soyez vigilant : les frais liés à une location saisonnière ne se limitent pas à l’achat du lieu ni à ses travaux. Il faut penser à la décoration, la literie qui doit être de qualité, le shooting professionnel, le site web et l’identité graphique (le cas échéant), les adhésions à des sites payants, l’imposition de vos revenus locatifs… La liste est longue !
3. Respecter la réglementation liée aux meublés de tourisme
Ça y est, vous êtes propriétaire de cette magnifique ferme lovée dans les collines, vous avez aménagé l’intérieur, peut-être fait le choix d’une belle décoration écoresponsable ou d’un jardin adapté à la sécheresse. Avant de vous lancer dans la commercialisation de votre gîte, il faut être au courant de la réglementation.
💡 À lire : Réglementation et imposition des meublés de tourisme
Déclarer son meublé de tourisme en mairie
Rendez-vous à la mairie concernée par votre hébergement et remplissez le formulaire cerfa n°14004. Cette déclaration est obligatoire. On vous y demandera de nombreux détails sur le logement, votre identité et les périodes de location.
S’informer sur la taxe de séjour appliquée par sa commune
Vous pouvez contacter l’office de tourisme de votre territoire pour connaître le montant de la taxe de séjour. Elle doit être payée par les voyageurs (âgés de 18 ans et plus), par nuitée. C’est à vous de la collecter et de la reverser à la commune. Si vous utilisez les services d’une plateforme de réservation comme intermédiaire, cette dernière sera chargée de la taxe de séjour.
Rédiger un contrat de location adapté à la réglementation
Vous désirez louer votre gîte au travers des plateformes de réservation comme Airbnb, Booking ou Abritel ? Vous n’aurez pas à préparer de contrat de location, car la plateforme se chargera de toutes ces formalités. En revanche, si vous souhaitez louer en direct, rédigez un document officiel qui respecte bien la réglementation.
Ces éléments doivent y être inscrits :
- un état descriptif complet du gîte ;
- le prix de la location et de la taxe de séjour ;
- l’identité du propriétaire et du locataire ;
- les dates de location ;
- les modalités de paiement ;
- le montant de la caution.
4. Attirer les voyageurs en communiquant sur ce lieu de vacances
Ne pas lésiner sur la qualité des photos
Votre hébergement touristique est prêt, bichonné, équipé. Pour faire savoir au monde entier qu’il existe, ne lésinez pas sur un élément : l’image. S’il y a bien un investissement essentiel à réaliser dans le tourisme, c’est le shooting photo professionnel. Un photographe pro saura mettre en valeur les chambres, la salle de vie, les extérieurs, les détails déco. Vous aurez bien sûr préparé les lits et dressé une table, histoire de donner de la chaleur au lieu et d’aider les voyageurs à se projeter.
Choisir le bon canal de commercialisation
Pour commercialiser votre gîte, à vous de choisir : une plateforme de type Airbnb, des sites spécialisés dans les locations saisonnières… L’idéal étant de ne pas payer de commissions auprès d’intermédiaires, créer un site web est une bonne idée. Cela vous demandera un peu de temps, ou du budget si vous décidez de le sous-traiter. Avec un bon travail de référencement naturel, de géolocalisation et un contenu attractif, votre hébergement peut tirer son épingle du jeu sur les moteurs de recherche. Il faudra dans ce cas lui donner un nom et élaborer la fiche Google Business Profile associée. À la clé, une présence sur Google Maps et des informations utiles pour les internautes : avis des voyageurs, photos, questions/réponses, etc.
Miser sur Instagram pour valoriser son gîte
Quid des réseaux sociaux ? Instagram est sans aucun doute le réseau préféré des hébergeurs… et des voyageurs ! Voilà l’endroit idéal pour dévoiler photos et vidéos de son lieu de vacances, pour mettre en scène ce que recherchent tous les touristes : l’expérience. Une expérience basée sur la magie du lieu, sur ses valeurs, son style… Un shooting de votre résidence touristique à chaque saison, avec votre smartphone, peut suffire à alimenter votre compte Instagram.
Séduire les journalistes locaux
La presse locale, enfin, est intéressante à cibler – surtout si votre gîte sort du commun : gîte d’exception, insolite, de groupe… Envoyer un communiqué de presse aux journalistes et les inviter pour une visite peut s’avérer payant.
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Voilà les étapes indispensables pour bien ficeler ce projet de gîte qui mêle immobilier, investissement locatif et tourisme. Si vous agissez avec rigueur, le succès sera au rendez-vous !
Agnès d’Armagnac, pour E-Writers.
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Article relu par Jade, tutrice de formation chez FRW.
Sources :
https://www.entreprises.gouv.fr/fr/tourisme/conseils-strategie/meubles-de-tourisme
https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/appellations-chambres-dhotes-chambres-chez-lhabitant-et-gites
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R14321
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2043
https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/business-plan/business-plan-gite/