Dans un programme de nutrition,  le jeûne est idéal pour retrouver santé et énergie. Le jeûne constitue une privation de nourriture volontaire plus ou moins longue. Les bienfaits du jeûne se perçoivent aussi bien sur un plan préventif que thérapeutique.

Cette diète enclenche un renouvellement cellulaire complet, grâce à une réinitialisation globale de l’organisme.

Le jeûne est un allié de santé et de bien-être à ne pas négliger. Il permet de soutenir l’organisme face aux sources de stress extérieurs et aux agents pathogènes rencontrés au quotidien. La qualité et la quantité de ses vertus sont encore insoupçonnées.

 

« Que l’aliment soit ton seul remède » Hippocrate

Les bienfaits du jeûne préventif

« Le jeûne entraîne une diminution du stress oxydatif et de l’inflammation, accroît la protection et la résistance cellulaire aux agressions, augmente la sensibilité à l’insuline, et modifie la régulation hormonale du métabolisme cellulaire. » J.BENHAMMOU, Influence du jeûne sur le microbiote intestinal, et diminution de la prolifération des cellules anarchiques.

Le risque zéro n’existe pas en médecine. Et par prévention, toute pratique de soin nécessitant d’être encadrée, il est primordial de se faire accompagner. Les heures de cours en nutrition se font rares au programme des universités de médecine.

Les médecins nutritionnistes spécialisés dans le jeûne et/ou en micro-nutrition seront alors les plus à même de vous aider. Ils pourront également vous prescrire des examens complémentaires, afin d’encadrer votre démarche de soin avec rigueur.

Le jeûne augmente le métabolisme

Le jeûne entraîne la mise au repos de l’organisme. La digestion est extrêmement énergivore, entraînant le fameux « coup de barre » après le repas, aussi appelé : somnolence post-prandiale. La sieste, par exemple, lui permet de se concentrer sur la fonction digestive sans délaisser les fonctions végétatives (vitales) que sont :

  • la respiration ;
  • la circulation sanguine ;
  • les sécrétions glandulaires ;
  • la thermorégulation.

Si ces fonctions sont négligées au profit de la digestion cela peut, à long terme, engendrer des pathologies chroniques. Afin de diminuer le nombre de ses repas,  il est conseillé entre autres de limiter son apport en glucides, car « le sucre appelle le sucre » et donne envie de grignoter.

Les bénéfices holistiques de la diète

  • Le renouvellement cellulaire ou autophagie, concept ayant valu le prix Nobel de médecine au Dr Yoshinori en 2016.
  • La détérioration des cellules inutiles, voire néfastes.
  • La dynamisation du système immunitaire.
  • Le rôle antioxydant.
  • La cétose : métabolisation des lipides en tant que source d’énergie nourrissant les cellules saines à la place des glucides.
  • L’homéostasie : état de tension maintenant l’équilibre d’un organisme.
  • L’hormèse : loi à partir de laquelle un être vivant, soumis à un stress, va tendre à se renforcer, s’il est jugulé par un temps de repos, et si cela ne dépasse pas ses capacités adaptatives.

La privation de nourriture participe au développement musculaire et à la perte de poids

Que ce soit dans le cadre d’une perte de poids ou de la pratique sportive, les bienfaits du jeûne en font un allié de choix :

  • Le jeûne permet la synthèse de l’hormone de croissance appelée somatropine ou GH (Growth Hormone) qui empêche la fonte musculaire ;
  • La glycogénolyse apparaît dès 12 h de privation alimentaire et consiste à métamorphoser en glucose les sucres stockés dans le foie ;
  • La néoglucogenèse se manifeste après 24 h de jeûne en transformant en glucose les acides aminés stockés dans les protéines et les acides gras stockés dans les tissus adipeux ;
  • La cétogenèse émerge au-delà de 3 jours d’abstinence alimentaire et métabolise en corps cétoniques les acides gras stockés dans les tissus adipeux ;
  • Le jeûne augmente la sensibilité à l’insuline évitant ainsi de stocker de la graisse.

❗La prise de poids est souvent liée à un excès calorique et alimentaire qui peut être dû à de l’hyperphagie.

Les bienfaits du jeûne thérapeutique

En Europe, le jeûne thérapeutique a été découvert et étudié par un Allemand, le Dr Otto Buchinger. À la suite de cette expérience, il publie Die Heilfasten, ou Le jeûne thérapeutique, en 1935. Le Dr Wilhelmi poursuit ses travaux en y apposant son nom avec L’étude scientifique Buchinger-Wilhelmi. Celle-ci consiste à documenter sur la sûreté, l’efficacité thérapeutique de leur programme spécifique de jeûne, ainsi que le bien-être qu’il engendre. Les nombreux bienfaits du jeûne ont été répertoriés par l’équipe de recherche qui en ont établi un protocole de soin.

La restriction calorique de leur protocole inclut en moyenne 250 kcal par jour pendant 10 jours, à partir de jus de fruits et de bouillons de légumes issus de l’agriculture biologique. Cette étude, réalisée à partir d’un jeûne partiel, montre que ce type de diète :

  •  Mobilise l’énergie stockée dans les tissus adipeux (cétose) ;
  •  Entraîne une perte de poids significative, réduit le tour de taille et fait baisser le taux de cholestérol et de lipides sanguins ;
  • A normalisé la tension artérielle et amélioré les paramètres du diabète, tels que la glycémie et le HbA1c, améliorant ainsi de nombreux facteurs contribuant à la santé cardiovasculaire ;
  •  A amélioré 84 % des cas de maladies graves, telles que l’arthrite, le diabète de type 2 ainsi que la stéatose (résultant d’une accumulation de graisse dans le foie) et l’hypercholestérolémie (taux anormalement élevé de cholestérol total), l’hypertension artérielle et la fatigue ;
  •  A permis à 93 % des sujets de ne pas avoir faim pendant le jeûne, ce qui a contribué à leur bien-être émotionnel et physique ;
  •  Le jeûne avec suivi médical a montré peu d’effets secondaires indésirables, traités facilement et sans interruption du protocole.

Les différents types de jeûnes et leurs bienfaits

Le jeûne complet

Le jeûne complet consiste à n’absorber aucune calorie (les infusions et les bouillons sont envisageables), pour laisser le système digestif au repos.

La durée d’un jeûne complet peut être réalisée, selon l’expérience et l’état de santé, entre 24 h et 40 jours en moyenne.

Le jeûne partiel

Le jeûne partiel est une forme de jeûne qui réside dans sa grande limitation calorique. Celle-ci est bien en dessous des apports nutritifs quotidiens recommandés et des régimes restrictifs classiques. On réduira de moitié, voire du tiers, la totalité calorique, tout en consommant des produits sains et riches en nutriments.

Comme le jeûne complet, il est réalisé sous forme de cures.

Le jeûne hydrique

Le jeûne hydrique est un jeûne qui inclut la possibilité de boire. Les boissons sans sucre de type infusions ou bouillons, sont autorisées.

Le jeûne sec

Le jeûne sec consiste à ne rien ingérer du tout. Sa durée moyenne est de 24 h à 7 jours généralement. D’après la littérature scientifique, son efficacité multiplie par 3 les principaux bienfaits de la diète que sont : l’autophagie, l’hormèse et l’homéostasie). C’est aussi le principe du ramadan.

Le jeûne intermittent ou fasting

Le jeûne intermittent consiste à répartir son total calorique journalier sur un temps restreint allant de 12 h sans s’alimenter (le « 12/12 ») à 23 h (le « 23/1 » ) avec un seul repas par jour. Le 23/1 est aussi appelé « Warrior Diet » ( « jeûne du guerrier » ) ou « OMAD » (« One Meal A Day » ). Comme le jeûne complet, il nécessite une longue expérience de jeûne au préalable.

Le 16/8, avec un premier repas à 12 h et le dernier à 20 h par exemple, il est le jeûne intermittent le plus répandu. Puisqu’il dispose du meilleur ratio effort/résultat, il plaît aux débutants.

Horloge sur un mur

Source : Pexels

👉 Afin de vous initier au jeûne intermittent tout en douceur, pratiquez l’art du brunch pour un maximum de plaisir et de convivialité !

Les bienfaits de la diète : d’où vient son succès ?

La junkfood et ses dégâts

L’alimentation industrielle est responsable de toutes sortes de pathologies dues à une malnutrition chronique. Elle altère le microbiote intestinal et le système nerveux (les intestins produisant la majorité des neurotransmetteurs). Ses effets toxiques sont dus aux :

  • additifs de synthèse (gluten, conservateurs, colorants, exhausteurs de goût, etc.) ;
  • amidons et sucres raffinés à haut indices glycémiques (pain, pâtes, riz, maïs, frites, confiseries, etc.) ;
  • protéines industrielles (gluten, caséine et lactose, etc.) ;
  • pasteurisations qui détruisent les nutriments (laitages homogénéisés et stérilisés UHT, huiles hydrogénées, etc.).

Il s’agit des calories vides des produits transformés avec un apport en micro nutrition (vitamines, minéraux, anti-oxydants, oligo-éléments, acides gras essentiels, probiotiques) extrêmement pauvre.

Cette alimentation rend la digestion difficile et incomplète, elle n’est pas biologiquement prévue pour être consommée et entraîne diverses pathologies.

La mode est à la détox’ et aux cures en nutriments

Pour pallier les dégâts de nos modes de vie sur notre santé, de nouvelles pratiques nutritives s’offrent à vous telles que le crudivorisme, les monodiètes, les jus de légumes, etc.

Les jus de légumes, par exemple, piliers de l’alimentation vivante, sont les compléments alimentaires idéaux notamment en période  de jeûne, car ils sont riches en micro nutriments. Un verre de jus, contient 5 à 10 fruits et légumes. On préconise 2/3 de légumes pour 1/3 de fruits. Les fruits adoucissent le goût, tandis que les légumes évitent les pics glycémiques des jus de fruits privés de leurs fibres.

Les études scientifiques démontrent les bienfaits du jeûne

En France, malgré les preuves empiriques et les diverses études concluantes menées in vitro et sur les animaux (1re étape des recherches cliniques), aucun laboratoire n’a jamais financé d’études cliniques complètes. Dans le domaine du jeûne, le principal biais de recherche ne se trouve pas tant dans la méthodologie de ses études, que dans le choix des financements qu’il requiert.

En effet, les bienfaits du jeûne préventif et thérapeutique ont fait l’objet de plusieurs recherches internationales randomisées. Des protocoles médicalisés existent en Allemagne (où ils sont remboursés), en Russie, aux États-Unis, au Japon et dans les pays scandinaves.

🌸 Lisez cet article pour savoir comment s’alimenter sainement toute l’année, et vivre centenaire, comme les Japonais.

Stéphanie Beaugendre pour e-Writers

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW

Article relu par Stéphanie, tutrice de formation chez FRW

Sitographie :

https://www.medecinesciences.org, L’auto-digestion est invitée à la table de l’Institut Karolinska, Prix Nobel de médecine 2016 Yoshinori Ohsumi, Patrice Codogno, 3 janvier 2017
https://www.sciencedirect.com, L’intestin un organe endocrine : de la physiologie aux implications thérapeutiques en nutrition, J. Le Beyec-Le Bihan, S. Ledoux, M. Coëffier, M. Le Gall, mai 2022
https://hal.science/hal-01605534/, L’hyperperméabilité intestinale : un concept nouveau ? Sandrine Ménard
https://matheo.uliege.be/handle/2268.2/7132, Le jeûne : une approche anticancéreuse multimodale ? Sébastien Bottin, 27 juillet 2019
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02861193, Perspectives de l’utilisation d’un jeûne intermittent préventif dans l’avènement des pathologies chroniques rencontrées au cabinet du médecin généraliste, Chloé Orioli, 2019
www.medecine.umontreal.ca, Jeûne, perte de poids et diabète, Marie-Josée Le Blanc, 8 novembre 2017
www.sciencedirect.com, Fasting : Molecular Mechanisms and Clinical Applications, Valter D. Longo et Mark P. Mattson, Février 2014
www.inserm.fr, Évaluation de l’efficacité de la pratique du jeûne comme pratique à visée préventive ou thérapeutique – 2014
www.cairn.info, Le jeûne, Jacques Rouillier in Hegel, 2019