Vous êtes-vous déjà baigné dans un océan, une mer, un lac, un étang ou encore une rivière ? Oui ? Sans le savoir, vous savez déjà nager en eau libre ! C’est une pratique qui se démocratise de plus en plus. Accessible à tous, elle permet de sortir, prendre l’air, découvrir des paysages, apprécier ce sentiment de liberté et de proximité avec la nature. La natation en eau libre est un sport complet permettant de se servir de tous les muscles. Vous allez sécréter des endorphines au bout de 30 min seulement. Celles-ci diminueront l’anxiété et les douleurs musculaires. Si vous êtes à la recherche de nouvelles sensations, embarquez votre équipement et sortez vous dépenser, profitez du paysage et de la nature !
1. Préparer sa sortie en eau libre
Où nager en eau libre
Vous pouvez pratiquer la natation en milieu naturel dans :
- la mer ;
- un océan ;
- un lac ;
- un étang ;
- une rivière ;
- un fleuve.
N’hésitez pas à chercher des sites comme nageurs.com qui peuvent vous aider à choisir le bon lieu de nage. Ils recensent les lieux en eau libre sur la planète, parfois cachés.
Vous pourrez noter, sur votre carnet de voyage, les prochaines destinations en eau douce : le lac d’Annecy, Le lac du Salagou ou encore l’étang Aumée.
Côté mer, vous pourrez nager dans l’Anse Mabouyas à Saint-Luc de Martinique, l’île aux canards à Nouméa en Nouvelle-Calédonie ou encore Muri Beach, îles Cook.
✅ Profitez-en pour découvrir notre article sur une des beautés de nos paysages français, la Corse.
Vous avez choisi votre lieu ? Passez maintenant à l’équipement.
Choisir le bon équipement de nage
Maintenant que vous avez déterminé le lieu de votre prochaine excursion, parlons de l’équipement afin de pratiquer dans de bonnes conditions la nage en eau libre.
La température de l’eau va déterminer votre tenue. Même si nager dans un climat froid peut être bénéfique pour votre corps, on préférera une combinaison au maillot de bain, si la température de l’eau est inférieure à 20 degrés. Elle permet de protéger votre peau des éléments extérieurs comme le soleil et le sel. Si toutefois vous êtes en maillot de bain, ne lésinez pas sur l’utilisation de crème solaire. La réverbération est plus importante dans l’eau, le risque d’attraper un coup de soleil est plus élevé.
Pour compléter votre équipement, vous aurez besoin de lunettes de plongée, de préférence avec un effet miroir pour limiter les rayons de lumière. Palme et tuba pourront être utilisés lors d’entraînement uniquement. L’un pour gagner en vitesse, et l’autre pour améliorer votre respiration. Le bonnet de bain est un élément indispensable à votre pratique. Idéal pour les cheveux longs, il vous aidera aussi à vous protéger du froid et à être plus visible grâce à des couleurs vives.
Pour améliorer votre visibilité, pensez également à la bouée gonflable. Vous serez vu par les bateaux, jet skis, surfeurs, sauveteurs. Elle vous permettra de vous reposer en cas de fatigue, de crampe, de douleurs ou de malaise grâce à sa base de flottaison. Elle peut être également une bonne base pour une collation (eau et nourriture) ou pour emporter ses affaires.
2. Pratiquer pour se baigner en toute sécurité
Voici quelques éléments à prendre en considération afin d’améliorer la sécurité de vos baignades.
Tout d’abord, vérifier les conditions météorologiques. En cas de mauvais temps, ne vous lancez pas dans un entraînement en eau libre, privilégiez la piscine afin de limiter par exemple le risque de foudroiement. En montagne comme en mer et même si l’impact de la foudre se fait à 500 m de vous, il y a des risques d’électrocution. Encore plus si vous êtes seul dans l’eau et que la tête dépasse de la surface, vous risquez d’attirer la foudre.
Ensuite, avec un thermomètre, prenez la température de l’eau afin de choisir le bon équipement.
Pour finir, nager en groupe vous procurera plus de sécurité. En plus de créer du lien social et de la convivialité, chaque personne à la possibilité de garder un œil sur les autres. En cas de problème, l’atout du groupe vous sera bénéfique. Si vous préférez nager seul, n’oubliez pas de prévenir un proche du lieu de votre baignade.
Dans l’eau salée
L’observatoire du littoral relève à peu près 20 000 km de côtes françaises, de quoi avoir le choix du lieu de baignade entre la mer ou l’océan. Faites attention à la force du vent, aux courants qui peuvent vous emporter au large. La « nage en eau libre » devient alors de la « nage en eau vive » du fait de ses courants. Nagez le long de la côte plutôt qu’au large et s’il y a des délimitations, restez dans les couloirs prévus pour la natation.
En eau douce
Vous aurez du mal à trouver des fleuves où il est autorisé de nager. Généralement, ceux qui traversent les grandes villes sont interdits à cause du trafic fluvial.
Les rivières sont des zones de nage adaptées. Peu de courant, une température qui varie peu, et une surveillance des services de l’état pour la qualité de l’eau. Celle-ci ne peut être attestée partout, cela dépend de nombreux facteurs. Veillez ainsi à respecter les panneaux « baignade interdite ». Ils peuvent être installés pour indiquer un mauvais état sanitaire, une présence de courant dangereux.
Pour les lacs ou les piscines naturelles en montagne, du fait de l’altitude, vous pourriez avoir un abaissement du taux d’oxygène et entraîner une fatigue plus importante, un essoufflement, des crampes, etc.
3. Nager en eau libre : technique et compétition
Savoir nager en eau libre s’apprend et nous allons vous donner quelques techniques pour cela. Il faut également prendre en compte des points techniques tels que :
- L’endurance (n’oubliez pas qu’il vous faudra de l’énergie pour l’aller et autant pour le retour),
- L’adaptabilité (le courant, la température, le choix du lieu, ses particularités comme les bancs de sable ou la vase).
«C’est par la pratique que ces vertus pénètrent en notre nature et s’y installent.» Pierre de Coubertin – Lettre Olympique – Gazette de Lausanne, 22 mai 1918
Techniques de nage en pleine nature : mouvements et respiration
Si vous n’avez jamais nagé dans la nature, vous pouvez faire des exercices de nage en eau libre à la piscine.
Pour imiter la sensation de l’eau de mer qui apportera une flottaison différente de l’eau douce, vous pouvez prendre un pull-boy que vous mettrez entre vos jambes. Commencez par de petites longueurs comme en eau douce, et travaillez vos techniques et votre respiration pour améliorer vos mouvements et votre endurance.
Quelle que soit la nage choisie, vous devez nager perpendiculairement aux vagues. Et cela, que vous soyez en brasse coulée ou en crawl, qui est la nage principale en eau libre.
🧜♀️ Bien sûr, c’est à vous de voir : vous préférerez peut-être la nage sirène (oui, oui ça existe !).
Le crawl, plus précisément celui du water-polo, est la nage que vous devez utiliser quand vous débutez. La technique de mouvement des bras et des jambes est commune, ce qui diffère c’est le positionnement de la tête et votre respiration. Le but est d’avoir la tête droite et hors de l’eau, le plus immobile possible.
Pensez à bien respirer et évitez l’apnée, le corps cherchera à contracter tous ses muscles et à limiter les mouvements d’inspiration et d’expiration. N’hésitez pas à passer par la piscine pour vous entraîner avant de vous lancer en eau libre. Ne cherchez pas à lever trop vos bras de l’eau, ils doivent effleurer la surface.
Une fois cette technique bien maîtrisée, vous pourrez passer au crawl « classique ». Il vous faudra cette fois-ci mettre la tête dans l’eau et apprendre à respirer au bon moment, notamment si vous nagez dans les courants. Attendre d’être en haut de la vague pour sortir l’espace de votre bouche pour inspirer. Dans le crawl en piscine, reprendre son souffle se fait tous les 2 ou 3 mouvements. En eau libre, il vous faudra alterner la respiration, les contrôles de direction, le réajustement de votre trajectoire et changer de cap le cas échéant. On compte alors une respiration tous les 3, 4 ou 6 mouvements de bras, les plus expérimentés respirent tous les 8 ou 10 mouvements.
Pour maintenir votre trajectoire, fixer un élément du décor afin de vous faire un point de repère comme une digue, un arbre, un élément fixe sur l’eau. Ne prenez pas un nageur par exemple, si celui-ci n’a pas une bonne trajectoire, il pourrait vous faire dériver.
Si vous avez un doute, soulevez la tête hors de l’eau pour prendre le temps de faire le point et réajuster si besoin.
Nager en eau libre avec un club : c’est possible
Si vous ne voulez pas être seul ou si vous maîtrisez bien les techniques, vous prenez du plaisir, vous pensez avoir un bon niveau et vous vous dites « pourquoi pas », sachez que la compétition est possible en eau libre. Pour cela, il vous faudra être dans un club et vous inscrire aux courses d’eau libre de la Fédération Française de Natation (FFN).
Faites-vous accompagner par un club. Vous pourrez nager en groupe, les coachs vous aideront à vous améliorer, car si vous pensez à la performance dès le début, le chronomètre ne sera pas votre ami. La vitesse de nage est aléatoire en fonction d’une multitude de paramètres comme le lieu, les conditions climatiques, la distance que vous voulez faire. Certains clubs pourront vous aider à obtenir des réductions pour les inscriptions aux compétitions grâce aux départements qui peuvent rembourser des frais de participation aux compétitions.
Vous pourrez participer tous les ans aux championnats de France du 5 et du 25 km. Pousser jusqu’au Championnat d’Europe qui a lieu en même temps que la natation en bassin les années paires, puis les championnats du monde les années impaires, avec l’épreuve du 50 km. Et si vraiment vous avez un talent caché, vous pourrez toujours participer aux Jeux olympiques ! La nage en eau libre a été mise dans la liste des épreuves en 2008 au JO de Pékin.
Si toutefois la compétition vous intéresse, mais que vous n’avez pas la fibre d’un compétiteur, il est possible de devenir officiel en volontariat, d’eau libre avec une formation de quelques heures. Vous pouvez vous rapprocher de votre club ou de la FFN pour avoir plus d’explications.
Amandine SEVIN, d’A.S Réd@ction web, pour e-Writers
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.
Sources :